« La révolution ne s’est pas contentée de faire tomber des têtes, depuis elles tournent » (Joseph de Maistre)
« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés (Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine)
- Vénération de la couronne d’épines ce Vendredi Saint à Notre-Dame de Paris
Dieu
merci et grâce aux pompiers de Paris, Notre-Dame de Paris tient toujours debout
même si de graves menaces subsistent. Et elle ne sera évidemment pas restaurée
en cinq ans comme l’annonçait, il y a tout juste un an, flambard et prétentieux
comme à l’accoutumée, notre Macronéron élyséen.
Mais
rendons hommage à l’archevêque de Paris, monseigneur Aupetit, d’y avoir voulu,
ce Vendredi Saint, à l’intérieur, une belle cérémonie de vénération de la
Sainte Couronne d’épines. Pour accompagner ses sobres propos et alterner avec
de belles lectures, on a eu le plaisir d’écouter avec émotion le violon de
Renaud Capuçon interprétant du Bach, du Gluck, du Teleman et encore du Bach.
Très belles lectures ensuite par le comédien Philippe Torreton de textes
sublimes de Charles Péguy, de Francis Jammes, du testament spirituel de Mère
Teresa. Et par la comédienne Judith Chemla des extraits de la Vierge à Midi de Paul Claudel et La prière du malade pour ses médecins de
Marie-Noël, et pour conclure le chant de l’Ave
Maria de Schubert.
- Chemin de croix, place Saint-Pierre à Rome
Je
ne reprendrai pas ici toutes les réflexions que j’ai couchées sur le papier
après le suivi télévisuel du chemin de croix organisé place Saint-Pierre à
Rome. Son déroulement : le cheminement d’un tout petit groupe derrière un
porteur de croix et, à chacune des quatorze stations du martyre du Christ, la
lecture d’une lettre de prisonnier ou, par deux ou trois fois, d’une lettre de
personne du monde pénitentiaire. Après chaque station, une courte et sobre
prière par le pape.
On
comprend tout à fait que soit évoqué dans un chemin de croix des souffrances de
prisonniers. Et leurs remords. Pour le rachat et la rédemption des voleurs, des
criminels et même des pires, le Christ a souffert. Comme pour tous les
pécheurs. Comment oublierait-on cela ? Car il y a aussi, bien sûr, tant
d’injustices dans la « Justice » et tant de tristes juges dans les
tribunaux.
Mais
à l’écoute des lectures, un peu de gêne tout de même. D’abord parce que, à
l’évidence, au moins mises en forme par la même plume. Et aussi certaines, quelque
peu orientées dans le même sens d’une contestation du principe même de la
prison. Soit, mais par quoi la remplacer ?
Toutes
les lettres lues émanant du monde des prisons italiennes, comment oublier les
atrocités indicibles perpétrées par les tueurs du système mafieux, et toutes
leurs victimes innombrables condamnées à des vies de souffrance.
Une
légère gêne donc. Pas sûr qu’il n’y ait pas eu quelque déséquilibre dans la
compassion ? Quelque expression de l’idéologie anti-carcérale ?
Mais,
il n’y a pas qu’en Italie qu’il y a des prisons. Bien sûr, on comprend que
l’évocation de cas italiens de souffrances et de regrets, avait valeur
universelle. Mais, tout de même, puisque vers les souffrances des prisonniers
allaient les prières et les méditations de ce Vendredi Saint au cœur même de
l’Église universelle, pourquoi pas quelques mots pour les chrétiens de l’Église
de Chine livrés aux persécuteurs du régime communiste ? Et pour les jeunes
filles du Nigeria, et autres pays d’Afrique, enlevées vers les enfers de Boko
Haram et de l’État islamique ?
Ces
chrétiens détenus de par le monde dans les geôles, les camps, les bordels des
infernales hydres communistes ou islamistes, ne sont-ils pas, eux aussi, des
populations des « périphéries », et des plus atroces
périphéries ?
- Michel Onfray, le professeur Raoult et les alligators médiatiques
J’entends
ce matin une des pimbèches de l’occupation boboiste des chaines attaquant le
professeur Raoult. La Providence fait que, peu après, le cher Michel Léon,
grand journaliste, lui, m’a transféré le superbe article du 10 avril, de Michel
Onfray, titré : « Qu’est-ce
qu’un chef ? » publié par RT
France.
Michel
Onfray défend le professeur de Marseille contre les alligators des marigots
médiatiques.
Extrait :
« On aura compris que, dans ce qui
oppose le professeur Raoult à ses adversaires (le plus notable semblant monsieur
Lévy, notoirement monsieur Buzyn à la ville...), c’est le triomphe d’une
vieille opposition. Le vieux couple qui oppose le héros et le salaud ; ou bien
encore : le professeur qui hait la mort et aime la vie contre les
administratifs de la santé qui aiment la mort et haïssent la vie ; c’est
l’antique opposition entre le lion à la crinière menaçante qui les conchie tous
ou les pangolins dont on fait des soupes fétides.
Une étrange
ligne de partage sépare les tenants du pouvoir, l’élite pour le dire dans un
mot simple, et ceux qui subissent ce pouvoir. La fracture qui opposait les
Gilets jaunes et leurs ennemis semble se superposer à la carte de ceux qui
estiment que le professeur Raoult incarne un monde dans lequel on trouve la
province, la campagne, la ruralité, la pauvreté, les ploucs, les paysans, les
incultes, les sous-diplômés, etc.
En face se
retrouvent les Parisiens, les académiciens à la Lambron, snob comme un lycéen
de province alors qu’il a plus que trois fois dépassé l’âge, l’inénarrable Cohn-Bendit,
que son passé de pédophile devrait éloigner définitivement de toute antenne
mais qui, dans le style avachi et grossier qui est le sien depuis un
demi-siècle, demande au professeur de «fermer sa gueule».
C’est du même
monde que procède Patrick Cohen, journaliste multicartes du nationalisme
maastrichtien et qui a récemment parlé d’une «giletjaunisation de la crise
sanitaire» sur le plateau de C’est à vous (25 mars). C’est donc dans une
émission du service public que Patrick Cohen a fustigé ceux qui avaient le tort
de croire que cette crise était mal gérée par le pouvoir macronien…
C’est également
Michel Cymes qui, après avoir annoncé qu’il en irait d’une simple grippette
avec ce coronavirus, donne aujourd’hui des leçons dans un émission du service
public où il est, nonobstant son impéritie, présenté comme référant en la
matière… Le même Cymes tacle le professeur ; il est vrai que, flanqué d’Adriana
Karembeu qui lui apporte la caution intellectuelle et médicale qui lui fait
défaut, le faux drôle peut pendant ce temps-là passer à la caisse avec ses multiples
activités tarifées.
N’oublions pas
Alain Duhamel, chroniqueur maastrichtien à Libération, journal progressiste qui
estime que l'horizon sexuel indépassable consiste aujourd’hui à copuler avec
des animaux et à manger des matières fécales (la pédophile, c’était avant…),
pour qui le professeur Raoult est «un anticonformisme de l’établissement un peu
déséquilibré psychiquement»… Il en faut de la haine pour se permettre pareil
jugement qui concerne le plus intime d’un être et le traiter tout simplement de
fou comme au bon vieux temps de l’Union soviétique qui psychiatrisait toute
pensée critique. »
Un
régal !