mercredi 12 février 2020

Le dominicain Timothy Radcliffe verse des larmes de crocodile sur le Brexit qu’il aurait voulu « arrêter » par « un second référendum »


 Maître général de l’Ordre des frères prêcheurs de 1992 à 2001, le dominicain post-conciliaire Timothy Radcliffe a longuement larmoyé sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la veille de l’événement, le 30 janvier, dans les colonnes que La Croix lui a largement ouvertes.

 Avocat de la banalisation de la relation homosexuelle, estimant qu’elle « exprime le don de soi au Christ », frère Radclilffe accepta le titre de chanoine honoraire de la cathédrale de Canterbury, pourtant « volée par les anglicans aux catholiques », rappelle Yves Daoudal sur son blog*. Favorable à l’admission des divorcés remariés à la Communion et à l’accroissement - par principe - des responsabilités des femmes dans l’Eglise, le voici qui  s’épanche contre le Brexit.

 Dans un interminable texte mêlant le miel au curare, frère Radcliffe prétend que « la grande majorité des jeunes en Grande-Bretagne ne voulait pas quitter l’UE », omettant de préciser de quels « jeunes » il s’agit et de s’appesantir sur la compétence politique de post-adolescents qui vivent, se félicite-t-il, « sur le continent numérique mondial ».  Le cynisme le disputant à la niaiserie, Radcliffe se vante d’avoir soutenu « l’idée d’un second référendum en espérant que le Brexit pourrait être arrêté ». Radcliffe ou la démocrature dans tout son éclat.

 Pour faire bonne mesure, l’ex-maître général affirme – les anciens combattants apprécieront : « L’idée que la Grande-Bretagne est une nation farouchement indépendante, se tenant seule, est un mythe aujourd’hui, comme cela l’a toujours été, même pendant la Seconde Guerre mondiale ».

 Titre et conclusion de ce pensum à l’eau de rose socialiste : « Gardez-nous une place dans vos cœurs ».

 Et comment, cher Père !

 Nous allons garder une place de choix au peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à défier la Cour de justice européenne qui impose obstinément la culture de mort et la négation des identités naturelles et des souverainetés nationales aux peuples soumis au despotisme bruxellois.

 Nous allons garder une place de choix au peuple britannique dans nos coeurs pour son courage à extraire son pays des griffes de cette technocratie européiste qui organise la concurrence de tous contre tous pour le plus grand profit des géants de la globalisation financière et qui empile les contraintes bureaucratiques sans aucun mandat populaire pour justifier son statut de super-classe oligarchique et satisfaire une nuée de lobbies.

 Nous allons, cher Père, garder une place de choix au peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à vouloir rétablir ses frontières, celles qui différencient, protègent et distinguent, face à la déferlante migratoire organisée par les esclavagistes des temps modernes, passeurs mafieux et multinationales avides de peser sur les salaires tout en réduisant les peuples, immigrés ou autochtones, à des troupeaux de producteurs et de consommateurs indifférenciés. Ces « humanistes » que vous fréquentez assidument ne semblent pas porter dans leur cœur les victimes des ravages sexuels, physiques, psychologiques de certains « hôtes » sur la jeunesse de ce qui reste à votre corps défendant votre pays d’origine, que ce soit par le trafic des drogues ou par celui des êtres humains. Vous avez probablement, Père Radcliffe, entendu parler de l’affaire des crimes sexuels de Rotherham ? Voyons, ils ont perduré trente années durant.

 Nous allons, cher Père, garder une place de choix au peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à affirmer sa singularité face au mépris des élites européistes, héritières de l’affairiste maçonnique Jean Monnet, du juriste recyclé du national-socialisme Walter Hallstein et des pasticheurs démocrates-chrétiens à la Maurice Schumann. Ceux-ci confondent si souvent espérance du Royaume et mélangisme relativiste dans une parfaite soumission au syncrétisme gnostique et à ses potentats occultes.

 Comme en la matière vous aussi avez à l’évidence une longue pratique, nous joignons à notre sympathie pour le courageux peuple britannique nos prières à votre intention.

Michel Léon
(*) http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2015/05/18/timothy-radciffe-5624143.html