Maître général de l’Ordre des frères prêcheurs
de 1992 à 2001, le dominicain post-conciliaire Timothy Radcliffe a longuement
larmoyé sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la veille de
l’événement, le 30 janvier, dans les colonnes que La Croix lui a largement ouvertes.
Avocat de la banalisation de la relation
homosexuelle, estimant qu’elle « exprime le don de soi au Christ »,
frère Radclilffe accepta le titre de chanoine honoraire de la cathédrale de
Canterbury, pourtant « volée par les anglicans aux catholiques »,
rappelle Yves Daoudal sur son blog*. Favorable à l’admission des divorcés
remariés à la Communion et à l’accroissement - par principe - des
responsabilités des femmes dans l’Eglise, le voici qui s’épanche contre le Brexit.
Dans un interminable texte mêlant le miel au
curare, frère Radcliffe prétend que « la grande majorité des jeunes en
Grande-Bretagne ne voulait pas quitter l’UE », omettant de préciser de
quels « jeunes » il s’agit et de s’appesantir sur la compétence
politique de post-adolescents qui vivent, se félicite-t-il, « sur le
continent numérique mondial ». Le
cynisme le disputant à la niaiserie, Radcliffe se vante d’avoir soutenu
« l’idée d’un second référendum en espérant que le Brexit pourrait être
arrêté ». Radcliffe ou la démocrature dans tout son éclat.
Pour faire bonne mesure, l’ex-maître général
affirme – les anciens combattants apprécieront :
« L’idée que la Grande-Bretagne est une nation farouchement indépendante,
se tenant seule, est un mythe aujourd’hui, comme cela l’a toujours été, même
pendant la Seconde Guerre mondiale ».
Titre et conclusion de ce pensum à l’eau de
rose socialiste : « Gardez-nous une place dans vos cœurs ».
Et comment, cher Père !
Nous allons garder une place de choix au
peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à défier la Cour de justice
européenne qui impose obstinément la culture de mort et la négation des
identités naturelles et des souverainetés nationales aux peuples soumis au
despotisme bruxellois.
Nous allons garder une place de choix au
peuple britannique dans nos coeurs pour son courage à extraire son pays des
griffes de cette technocratie européiste qui organise la concurrence de tous
contre tous pour le plus grand profit des géants de la globalisation financière
et qui empile les contraintes bureaucratiques sans aucun mandat populaire pour
justifier son statut de super-classe oligarchique et satisfaire une nuée de
lobbies.
Nous allons, cher Père, garder une place de
choix au peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à vouloir rétablir
ses frontières, celles qui différencient, protègent et distinguent, face à la
déferlante migratoire organisée par les esclavagistes des temps modernes,
passeurs mafieux et multinationales avides de peser sur les salaires tout en
réduisant les peuples, immigrés ou autochtones, à des troupeaux de producteurs
et de consommateurs indifférenciés. Ces « humanistes » que vous
fréquentez assidument ne semblent pas porter dans leur cœur les victimes des ravages
sexuels, physiques, psychologiques de certains « hôtes » sur la
jeunesse de ce qui reste à votre corps défendant votre pays d’origine, que ce
soit par le trafic des drogues ou par celui des êtres humains. Vous avez
probablement, Père Radcliffe, entendu parler de l’affaire des crimes sexuels de
Rotherham ? Voyons, ils ont perduré trente années durant.
Nous allons, cher Père, garder une place de
choix au peuple britannique dans nos cœurs pour son courage à affirmer sa
singularité face au mépris des élites européistes, héritières de l’affairiste
maçonnique Jean Monnet, du juriste recyclé du national-socialisme Walter
Hallstein et des pasticheurs démocrates-chrétiens à la Maurice Schumann.
Ceux-ci confondent si souvent espérance du Royaume et mélangisme relativiste
dans une parfaite soumission au syncrétisme gnostique et à ses potentats
occultes.
Comme en la matière vous aussi avez à l’évidence
une longue pratique, nous joignons à notre sympathie pour le courageux peuple
britannique nos prières à votre intention.
Michel Léon
(*) http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2015/05/18/timothy-radciffe-5624143.html