De
nombreux chefs d’État dont Poutine, Trump et Macron sont aujourd’hui présents à
Jérusalem pour commémorer la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz-Birkenau,
« Auschwitz 2 », par l’armée soviétique.
On
comprend que l’État d’Israël et les
Juifs dans leur ensemble aient tenu à cette commémoration.
Avec
un groupe important de Chrétienté-Solidarité lors d’un voyage en Pologne en
septembre 1987 pendant l’état de siège imposé par la dictature communiste pour
museler les syndicalistes de Solidarnosc, après avoir rencontré, à Gdansk, Lech
Walesa, nous nous étions rendus en ce lieu de sinistre mémoire. Préalablement nous étions allés au
camp d’ «Auschwitz 1», où était le Carmel, scandaleusement fermé sous
la pression de certains juifs alors que toutes les religieuses étaient de
famille de déportés. Nous avions déposé une gerbe sur le lieu du sacrifice de Saint Maximilien Kolbe.
Étant
rentré en France, je tins une conférence de presse lors de laquelle j’évoquais
donc d’abord « Auschwitz 1 » où n’avaient été exterminés que des non-juifs,
par dizaine de milliers : des catholiques, polonais ou d’autres
nationalités, des orthodoxes également. J’enchaînais sur le camp immense « d’Auschwitz
2 », dit : « Auschwitz-Birkenau », évoquant que là avait
été un des lieux les plus importants d’extermination de masse des juifs.
Un
voyou de journaliste prétendit mensongèrement que j’avais proféré qu’il n’y avait pas
eu de juifs exterminés à Auschwitz (sic), faisant ainsi de moi un champion du
négationnisme. Il me fallut ensuite user et encore user du droit de réponse.
Aujourd’hui
le gouvernement israélien ne va tout de même pas être accusé de pareil
négationnisme alors qu’il commémore la libération du camp « d’Auschwitz-Birkenau »
(Auschwitz 2 ) et pas celle du camp « Auschwitz 1 »!
Preuve,
s’il en était besoin, que ce dernier, à la différence de Birkenau, ne fut pas
un camp d’extermination de déportés juifs.
Je
souhaite tout de même, sans trop d’illusion, que l’on n’oublie pas aujourd’hui
de rappeler aux enfants des écoles et aux téléspectateurs que le nazisme
massacra aussi des multitudes de déportés de toutes nationalités, et notamment
des millions de polonais, juifs et non juifs.
Et d’abord, lors de la
grande collaboration génocidaire d’Hitler et de Staline !
C’est
une impérieuse nécessité que de rappeler cela alors que l’on assiste
actuellement à un indécent retour en force d’un négationnisme léninophile et
stalinolâtre tel que manifesté sans vergogne sur les chaînes par des spécimens
d’une CGT bolchevique comme aux meilleurs temps.
L’un
deux n’évoquait-il pas sur « CNEWS » ce que la liberté devait aux
communistes et d’abord au « grand » Staline ?
Gilles-William
Goldnadel put lui rappeler heureusement mais trop brièvement les deux ans de collaboration
des deux monstres précités, «Ces jumeaux hétérozygotes »
selon l’expression jadis de l’historien Pierre Chaunu.
Or,
si la CGT, avec des dirigeants comme son bolchevique de secrétaire général, Philippe
Martinez et Laurent Brun, son ultra-léniniste patron des cheminots, peut
aujourd’hui mener sans grand risque une stratégie de violence, n’est-ce pas
parce qu’on ne lui rappelle plus guère ce que fut son passé de totale inféodation
au parti communiste ?
Et
que la mémoire de l’horreur communiste, avec son bilan – a minima – de 150
millions d’assassinés à ce jour, n’occupe pas culturellement,
cinématographiquement, médiatiquement, le centième de celle de l’horreur nazie ?
Il est vrai que parmi les innombrables camps du Goulag, ceux d’où l’on ne
revenait pas plus que de Birkenau, ne furent pas libérés par une armée mais
seulement finalement peu à peu abandonnés dans les dernières années de l’Union
soviétique.
Et
par rapport aux innombrables films et documentaires sur la monstruosité nazie, combien,
sur les atrocités exterminationnistes de la Tchéka, sur le Goulag, sur le Laogaï
chinois, sur le génocide cambodgien, sur les enfers de la Corée du nord, de l’Albanie,
de la Roumanie, de l’Éthiopie et de 50 autres pays où règna l’ordre rouge ?
Et
pourquoi aucun film, au moins en France, sur l’atroce camp 113 où le traître
tortionnaire François-Georges Boudarel fit mourir nos soldats détenus dans la même
proportion qu’à Auschwitz ?
Il
n’y a heureusement plus de forcenés nazis à perpétrer des agressions dans nos
rues ; en revanche, il n’est guère de jour où, compagnons de route de la
CGT violente, des groupuscules antifas ne se manifestent dans quelque
provocation sur la ligne : « Fais
grève ou crève ! » ou dans des voies de fait anti-chrétiennes.
L’amnésie
sur les crimes et exterminations du communisme est ainsi la cause de la réapparition
de sa violence chez nous, alors même que l’on oublie que sa féroce dictature
totalitaire règne toujours sur la Chine et sur les pays d’Indochine, la Corée du
nord, sans oublier ses méfaits toujours, à Cuba, au Venezuela, au Nicaragua.
Le
communisme et le nazisme auront été dans notre modernité les démentiels
rejetons mimétiques de la Révolution française jacobine, de sa Terreur, de ses
colonnes infernales, de ses pontons, sommets de cruauté contre les prêtres.
Mais
dès le début du XX° siècle fut anticipé déjà, par les immenses tueries d’Arméniens
dans des délires de sadisme perpétrés par le sultan Abdul Hamid II, puis dès
1909 par les massacres de Cilicie, le génocide des Arméniens et autres
chrétiens de la péninsule anatolienne, déclenché le 24 avril 1915 à Istanbul.
De
1915 à 1920, la proportion des chrétiens de l’empire ottoman, Arméniens, Assyro-chaldéens
et Grecs génocidés par les Jeunes-Turcs islamo-ottomans, fervents admirateurs
des jacobins, fut à peu près la même (deux tiers environ) que celle des juifs
génocidés.
Or,
voilà que depuis plusieurs jours a disparu au sud-est de la Turquie le dernier
couple de chrétiens assyro-chaldéens, petits paysans habitant ce qui avait été
leur village de Kovankaya, parents du prêtre Rhamzi Diril.
Leurs
photos témoignent de leur bonté, de leur douceur, de leur sainteté.
Qu’en
est-il aujourd’hui de madame Hurmuz Diril et de son mari Simoni ? Disparition
s’ajoutant à tant de disparitions ? À l’évidence, même après le génocide
on ne veut plus en Turquie du moindre reste de chrétiens. Sauf à Istanbul où
demeure à peine 1% du nombre des chrétiens en Turquie en 1915.