La France, le monde
· « Colonisation, crime contre l’humanité » ?
À Abidjan, Emmanuel
Macron n’a pas exactement réitéré son misérable propos du 15 février 2017 :
« La colonisation est un crime contre l’humanité ».
Il y est néanmoins
encore allé d’une forte dose de condamnation de l’œuvre de la France en Afrique.
Nonobstant l’évidence
que l’état général des pays de l’ex AOF et de l’ex AEF après la décolonisation
a été, très vite, bien pire qu’avant.
Certes, la colonisation
n’apporta pas que des bienfaits aux peuples de l’empire français. Elle s’accommoda
trop longtemps des pratiques de la traite négrière mais les systèmes de l’esclavage
régnaient en Afrique depuis des millénaires.
La France, enfin, en
libéra globalement toutes les populations.
La colonisation
française imposa peu à peu la paix, mit fin aux famines, fit reculer la maladie
et la mortalité, développa l’éducation.
On pouvait dans la
première moitié du XX° siècle se déplacer partout dans nos colonies africaines
avec une sécurité qui n’est plus aujourd’hui. On y disposait d’infrastructures
largement dégradées depuis.
Enfin et surtout, elle a
donné la langue française à tout l’ensemble des peuples constituant la
francophonie. Aucune langue africaine n’était en situation de devenir une
langue commune.
La vérité, c’est que,
pour l’essentiel, c’est vraiment la décolonisation avec son cortège de guerres,
de misères, d’exterminations, qui a été un crime contre l’humanité.
L’intelligentsia
française en a été, il est vrai, en grande partie responsable en diffusant les
idéologies et les subversions de la haine marxiste-léniniste et du libéralisme
matérialiste.
Le grand président de la
Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny, aimait malicieusement expliquer pourquoi il
préférait envoyer des étudiants à Moscou plutôt qu’à Paris : « De Moscou, ils me reviennent anticommunistes
tandis qu’à Paris ils deviennent communistes… ».
Pour aujourd’hui,
donnons tout de même acte à Emmanuel Macron d’avoir justement exprimé qu’il n’était
plus acceptable que dans certains pays du Sahel, menacés par l’islam jihâdiste,
on puisse tour à tour en appeler à l’intervention française pour éviter le
pire, puis dénoncer ensuite le colonialisme français.
On verra de quels actes
il fera suivre ce discours.
· L’Église de la grande trahison.
Des trahisons dans l’Église,
il y en a toujours eu. À commencer par celle de Judas.
Mais s’il y a eu dans
son histoire quelques papes abominables, rarement y en eut-il à perpétrer des
trahisons aussi évidentes que celle de l’Église catholique de Chine aujourd’hui
sciemment perpétrée au Vatican. On avait déjà lu, notamment dans l’ouvrage d’Yves
Chiron sur la Chine, les fermes déclarations du cardinal Zen sur la livraison
des catholiques chinois fidèles à Rome à l’Église officielle dirigée par le
parti communiste.
Cette inféodation au
parti n’a pas fait cesser les persécutions. Bien au contraire.
Désormais, puisque
François a exigé son unification en accord avec le parti, c’est toute l’Église
de Chine qui doit exécuter les directives de plus en plus démentes de Xi Jinping.
Non seulement pour la sinisation de la liturgie mais pour « une réécriture des textes sacrés pour les rendre conformes à la
ligne du parti ».
Ce sont les termes que l’on
peut lire ce jour dans le Figaro sous le titre : « Pékin impose l’Évangile selon Xi Jinping ».
Cela est sans précédent dans l’histoire de l’Église. Aucun Robespierre, aucun
Lénine, aucun Hitler n’avait imaginé de réécrire les textes de l’Évangile pour
les aligner sur l’idéologie de leur régime.
Dans la pleine page qui
est consacrée à cet événement sans précédent, on peut lire aussi les propos tenus
par le cardinal Zen à Sébastien Falletti, l’envoyé spécial du Figaro à Hong
Kong.
Ils sont certes dans la
continuité des déclarations faites par cet héroïque prélat (fait évêque par
Jean-Paul II et cardinal par Benoît XVI) après l’accord conclu en 2018 entre le
gouvernement chinois et le Vatican.
Mais, cette fois, le
cardinal ne peut plus que dire les mots en conformité avec l’effroyable réalité :
« coup de poignard dans le dos »,
« abandon des catholiques chinois
après des décennies de souffrance. C’est une trahison terrible ! », et
plus loin : « C’est l’œuvre du
diable ».
Ainsi, François
marque-t-il atrocement sa fin de règne – puisse-t-elle ne pas trop longtemps
durer - en conjuguant l’instauration du culte de la « Pachamama » en
Amazonie (et au Vatican) et la destruction de l’Église catholique de Chine,
désormais pure courroie de transmission du parti et de la gloire de Xi Jinping.
Ceci, bien sûr, avec ce
qu’il faut de louvoiement patelin dans les discours.
Qui ne le voit, nous
sommes sans doute dans un très triste moment de l’histoire de l’Église ?
Celui-là, sans précédent !
Quoi qu’il en soit,
courage et bon Noël à vous, chers amis lecteurs !