On peut évidemment
penser à tout l’aspect « bling-bling » de bien des fêtes du nouvel
an, au conformisme de la plupart des souhaits de bonne année, à la
superficialité voire à l’hypocrisie probable de tant de vœux.
On ne saurait non plus
oublier combien cela est dérisoire par rapport à l’étendue effroyable de la
réalité du mal sur le monde, en regard duquel on peut avoir quelquefois tendance
à ne pas suffisamment voir celle des œuvres du vrai, du beau, du bien.
Mais à y bien réfléchir,
il y a moins d’indécence dans les célébrations et les vœux du nouvel an que
dans beaucoup de réveillons d’un Noël sciemment déchristianisé.
Et il y a eu tant de
bonnes traditions à se perdre dans notre modernité souvent si triste, qu’il ne
faut pas bouder celle qui, au moins, fait enfin surgir une fois l’an quelques
mots de gentillesse dans la bouche de certains d’ordinaire bien fermées. Et quelquefois,
cela peut aller plus loin, débouchant sur une instauration de rapports de bonne
sociabilité.
Et pour nous, qui ne souhaitons
pas forcément la bonne année à tout le monde si ce ne peut être de tout notre cœur,
comment n’en défendrions-nous pas l’heureuse coutume ?
Mais nous savons bien
aussi qu’il y aurait quelque légèreté à adresser ces deux mots à ceux auxquels
on ne peut d’abord que souhaiter le courage et l‘espérance et le soutien de
leurs proches et vrais amis. C’est à ceux-là que nous pensons d’abord.
Et à tous les autres
lecteurs de ce blog, bonne et sainte année !