lundi 25 novembre 2019

Le pape, l’arme nucléaire et les huit États qui la détiennent.


On ne peut qu’approuver François lorsque, au Japon, le seul pays à ce jour atrocement frappé par les deux bombes atomiques jetées sur Nagasaki et Hiroshima, il appelle à un absolu rejet de l’arme nucléaire par toutes les nations.

À ce jour, huit États la possèdent : les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël. 

D’autres aspirent à s’en doter, et d’abord l’Iran.

François exige que son abandon ne soit pas conditionné par le principe de réciprocité, autrement dit ne pas attendre un consensus de tous pour s’en déposséder.

C’est évidemment sur ce point que l’appel de François peut paraître quelque peu irréaliste. Car cela revient à imaginer que le Pakistan islamiste pourrait consentir à son abandon alors que l’ennemi indien et Hindou la détiendrait toujours ; à imaginer de même que la féroce Chine communiste pourrait s’en séparer tant que l’Inde, la Russie, les États-Unis ne l’auraient pas fait… Et ainsi de suite.

Une seule solution concrète peut donc être imaginée : la réunion au Vatican des représentants de ces huit États autour de François pour aboutir à une simultanéité de renoncement. 

Ce serait la plus extraordinaire partie de poker de l’histoire. Il faut bien le rusé François pour la mettre sur pied et la faire aboutir.