mercredi 30 octobre 2019

Emmanuel Macron et Simone Weil



Macron a inauguré ce matin à Paris le Centre européen du judaïsme.

Auteur du livre « Histoire des juifs d’Abraham à nos jours », j’ai tenu à écouter son discours sur internet ; discours certes bien préparé mais qui appellerait quelques réserves et rectifications que je formulerai certainement mercredi prochain dans mon émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie (de 18 h à 21 h).

J’ai plus particulièrement tendu l’oreille à ses propos sur Simone Weil (« la philosophe », a-t-il précisé avec raison) selon moi une des plus lumineuses intelligences mystiques de la première moitié du XX° siècle hélas décédée à l’âge de 34 ans à Londres en 1943.

Simone Weil, précédemment, fuyant le danger nazi, avait été accueillie en zone libre chez Gustave Thibon dont l’amitié me fut si chère. Thibon recueillit notamment les textes qu’il publia sous le titre « La pesanteur et la grâce » (éditions Plon 1948) et précédés de sa magistrale introduction.

Macron est à certains égards un personnage curieux. Il éprouve manifestement une certaine fascination pour Simone Weil, la philosophe de l’enracinement alors qu’il ne fait qu’une politique de déracinement aux antipodes de toutes les valeurs spirituelles et sociales de cette dernière.

Ce matin, il a dit avec justesse « qu’elle avait eu des mots très durs sur le judaïsme, sur le déracinement des juifs ». Thibon évoque aussi cela dans son introduction.

Ensuite, Macron s’est quelque peu emberlificoté dans de stupéfiantes considérations sur le judaïsme, les lumières et Simone Weil. Je ne suis pas sûr que l’assistance ait bien compris... Lire la suite :

http://www.lagrif.fr/s-informer/nos-communiques/178-emmanuel-macron-et-simone-weil