Macron a inauguré ce
matin à Paris le Centre européen du judaïsme.
Auteur du livre « Histoire
des juifs d’Abraham à nos jours », j’ai tenu à écouter son discours sur
internet ; discours certes bien préparé mais qui appellerait quelques
réserves et rectifications que je formulerai certainement mercredi prochain dans mon
émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie (de 18 h à 21 h).
J’ai plus particulièrement
tendu l’oreille à ses propos sur Simone Weil (« la philosophe »,
a-t-il précisé avec raison) selon moi une des plus lumineuses intelligences
mystiques de la première moitié du XX° siècle hélas décédée à l’âge de 34 ans à
Londres en 1943.
Simone Weil,
précédemment, fuyant le danger nazi, avait été accueillie en zone libre chez Gustave
Thibon dont l’amitié me fut si chère. Thibon recueillit notamment les textes qu’il
publia sous le titre « La pesanteur et la grâce » (éditions Plon
1948) et précédés de sa magistrale introduction.
Macron est à certains égards
un personnage curieux. Il éprouve manifestement une certaine fascination pour
Simone Weil, la philosophe de l’enracinement alors qu’il ne fait qu’une
politique de déracinement aux antipodes de toutes les valeurs spirituelles et
sociales de cette dernière.
Ce matin, il a dit avec
justesse « qu’elle avait eu des mots très durs sur le judaïsme, sur le
déracinement des juifs ». Thibon évoque aussi cela dans son introduction.
Ensuite, Macron s’est
quelque peu emberlificoté dans de stupéfiantes considérations sur le judaïsme,
les lumières et Simone Weil. Je ne suis pas sûr que l’assistance ait bien
compris... Lire la suite :
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