lundi 14 octobre 2019

Dans les orages du monde, un pan de ciel bleu : la Pologne !


Dieu sait que la Pologne patriote et catholique est détestée et attaquée par tous les États, médias, lobbies et réseaux du néo-totalitarisme mondialiste et LGBT.

Nonobstant cela, c’est une immense victoire qu’a remporté hier aux élections législatives le parti Droit et Justice du président Jaroslaw Kaczynski. Avec plus de 45 % des suffrages et une majorité des sièges, le PIS a en effet gagné, progressé et pourra gouverner cela.

Notons encore que, sur sa droite, la coalition du Parti paysan PSI et du mouvement Kukik a obtenu près de 10 % des voix.

Le plus mirobolant dans les attaques que subit le gouvernement polonais, c’est qu’on l’accuse de nommer des magistrats de son choix au sein des institutions judiciaires ! Il est bien connu qu’aucun autre pays de l’eurocratie et du monde en général ne fait pareille chose… Mais surtout, ce sont les fanatiques de la culture de mort qui crachent sans cesse leur venin contre ce régime qui ne veut pas sacraliser l’avortement ni s’incliner devant les exigences des soi-disant porte-paroles des « minorités sexuelles ».

Enfin, pour les grandes consciences du progressisme, le gouvernement polonais se rend toujours plus coupable d’abominations telles que la diminution du chômage, l’augmentation du niveau de vie, l’encouragement à la natalité et le refus de l’ouverture illimitée des frontières du pays.

Un régime populiste vraiment atroce, n’est-ce pas ?


La diplomatie musclée d’Erdogan

Depuis Mustapha Kemal, la diplomatie turque a souvent été remarquablement organisée et efficace dans la continuité de celle de l’empire ottoman. 

En 1918 Kemal, jouant admirablement avec l’Allemagne, la France et la Russie, parvint à éviter à la Turquie la création tant redoutée d’un Kurdistan unifié et d’un État kurde tel qu’il avait pu être envisagé dans les fameux accords secrets Sikes-Picot de 1915 – 1916 entre la France et l’Angleterre. 

Les Kurdes, quoique divisés entre plusieurs ethnies, langues et factions politiques, n’en ont pas moins toujours aspiré à la création d’une nation unifiée et d’un État.

 Ni Turcs, ni arabes, ni Iraniens, ils n’en sont pas moins dispersés sur la Turquie, l’Irak et la Syrie et même sur l’Iran. Ils sont très majoritairement des musulmans sunnites, une petite minorité (en Iran) est chiite.

En Turquie, nombre d’entre eux dans les années 1916 – 1918 ont participé au génocide des Arméniens et autres chrétiens de l’empire ottoman. 

Plus récemment en Irak, leurs unités combattantes face à l’État islamique n’ont pas été très empressées, c’est le moins qu’on puisse dire, dans la défense des villes chrétiennes qu’ils abandonnèrent, malgré l’alliance conclue, et notamment la plus grande, Qaraqosh.

Ce rappel pour dire que je n’analyse pas l’entrée en guerre turque avec un prisme kurdophile. Et, on le sait, je n’ai pas plus de sympathie pour les forces de l’axe Iran-Syrie et du Hezbollah libanais qui exerce un pouvoir de fait au Liban. 

Rappelons encore que l’expansion de l’abominable État islamique, c’est-à-dire un État musulman parfaitement « radicalisé » par une application fanatique de la charia, ne fut rendue possible que par les stratégies et triples jeux de l’Arabie saoudite et de la Turquie ; et aussi, n’en déplaise à certains, par celle du régime syrien, libérant des islamistes pour les laisser s’emparer de la ville chrétienne de Maloula, pour après se donner le beau rôle de les en chasser.

C’est dire que, hormis pour les chrétiens et aussi pour les Yézidis horriblement génocidés par l’État islamique, je n’ai aucune sympathie particulière pour les fauves de cette jungle musulmane. Mais le pire, avec ses sommets de cruauté et le plus grand danger, était évidemment l’État islamique. Et pour le contenir et le vaincre, il fut heureux que Poutine fasse intervenir son armée pour soutenir le régime syrien. 

Et de même que les États-Unis, et la France aussi, et toute la coalition anti État islamique puissent s’appuyer sur les milices kurdes dont les combattants sont courageux et efficaces.

En annonçant le retrait de Syrie des soldats US, ce n’est pas tant un lâchage des Kurdes qu’a signifié Trump mais un feu vert à l’intervention turque ; tout ce qu’attendait Erdogan !

Bien sûr, Poutine est dans cette affaire quelque peu gêné, allié qu’il est, lui aussi, d’Erdogan.
Mais pourra-t-il rester immobile alors que, évidemment, l’État islamique risque de ressurgir dangereusement de ce chaos ? Car bien sûr, les Kurdes abandonnés, trahis, ne vont pas à toute force continuer à assumer la garde des prisonniers islamistes. 

Déjà, il a donné son feu vert pour que l’armée de Bachar el Assad, ravi de cette conjoncture, aille à la rescousse des Kurdes qui devront bien accepter la tutelle syrienne.

La seule chose dont on soit sûr aujourd’hui en cette affaire, c’est que Trump ne s’y est pas grandi. Ô certes, il n’est pas le premier président occidental à lâcher un peuple allié. Souvenons-nous de l’abandon criminel du régime du Shah, d’ailleurs perpétré avec la complicité française. Et puis, encore jadis, les trahisons par la France des Arméniens de Cilicie, des Indochinois anticommunistes et le plus abominable, l'abandon que l’on sait de nos compatriotes d’Algérie et musulmans fidèles.

Mais Trump, qui est sans doute un bon financier, a révélé une fois de plus son suffocant manque de culture élémentaire, motivant la trahison de nos alliés kurdes en arguant qu’ils n’étaient pas en Normandie en 1944 !

Ça, il fallait oser le dire ! C’est à quoi on reconnaît un Trump…