lundi 15 juillet 2019

« Homard m’a tuer »


On se souvient de l’assassinat de madame Ghislaine Marchal. Percée de coups avant de mourir dans sa cave, elle avait pu écrire de son sang, sur la porte « Omar m’a tuer », désignant ainsi son jardinier comme coupable.
Le ministre de l’Écologie, François de Rugy, quant à lui est traqué par Mediapart pour avoir notamment, lorsqu’il était président de l’Assemblée Nationale, fait servir à ses invités (relations politiques ou copains ? That is the question !) de somptueux repas avec, entre autres, des homards qualifiés de « géants », accompagnés de quelques bouteilles mieux que simplement « bonnes ». En bref, des agapes peut-être parfaitement républicaines mais jugées un peu trop dispendieuses et de motivation suspecte pour les agents de Mediapart.
À moi la déontologue !
Devant les attaques qui pleuvent, le sieur Rugy, pour manifester son grand désintéressement aux avantages de sa précédente haute fonction, a tenu à faire savoir que pour sa part, il n’aimait ni le homard, ni le pinard.
Comme si cela allait arranger son cas ! En plus il n’est donc ni gourmand ni n’aime manger et boire ce qu’il fait servir à ses invités. Est-il possible d’être plus c… !
Et, ça ne s’invente pas, voilà que pour se défendre, il a demandé à consulter la déontologue de l’Assemblée. Comme d’autres à tous moment consultent leurs psychologues. Je ne savais pas qu’existait cette nouvelle profession : déontologue. Sans doute, en notre époque où se référer à la morale est quelque peu vieux jeu et incongru, est-elle appelée à se répandre. Gageons que l’on verra bientôt apparaître des « psycho-socio-déontologue » diplômés des plus hautes « ayescoules ». À ne pas confondre avec les paléontologues qui jusqu’à présent sont plutôt employés au muséum d’histoire naturelle. Mais certains jeunes de la profession pourraient bien trouver des débouchés dans la politique. Ainsi pour l’étude de cas tels ceux de Nathalie Loiseau ou de Vincent Larcher.