lundi 15 avril 2019

En attendant Macron


Le président de la République exposera donc ce soir aux Français les mesures qu’il compte prendre en réponse aux attentes révélées par la révolte des gilets jaunes et le grand débat consécutif qu’il a voulu.

Dans ce débat, il s’est plus qu’amplement donné la parole dans une sorte de jeu de rôles où il a assigné aux participants celui d’être de bons élèves et à lui-même de se montrer intarissablement comme l’instituteur en chef de la République.

La soirée est pour lui à très hauts risques. Il a va devoir d’abord persuader les téléspectateurs que ce sont bien les questions essentielles posées par les participants au grand débat et, au-delà d’eux, par la majorité des Français auxquelles il va apporter des réponses et des décisions.

Aujourd’hui même, s’étend la grève dans les services d’urgence de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Ce personnel n’en peut plus de la multiplication des actes d’incivilité et des violences. Même multiplication dans les lycées et collèges voire dans le primaire. Du fait de certains élèves, du fait de certains parents. Même multiplication des profanations et saccages dans les églises.

M. Macron aura-t-il plus de courage que les syndicats de la fonction publique et que les curés pour remonter des effets aux causes principales et notamment l’échec du « modèle républicain d’intégration » ?

Comment sélectionnera-t-il et abordera-t-il les questions posées sur le chômage ? 

Traitera-t-il des causes de la désindustrialisation ? Et des causes de la désertification des campagnes ?

Comment traitera-t-il de celles posées sur la famille ? Sur la démographie ? Sur le déséquilibre de la pyramide des âges ?
Comment traitera-t-il de celles posées sur l’immigration et même, sans doute, sur les migrations ?  Et sur l’islamisation rapide de notre pays ?

Répondra-t-il par la conformiste baliverne de la distinction de l’islam avec « l'islam politique » ?
Nous l’écouterons et le commenterons.