Le président de la
République exposera donc ce soir aux Français les mesures qu’il compte prendre
en réponse aux attentes révélées par la révolte des gilets jaunes et le grand
débat consécutif qu’il a voulu.
Dans ce débat, il s’est
plus qu’amplement donné la parole dans une sorte de jeu de rôles où il a
assigné aux participants celui d’être de bons élèves et à lui-même de se
montrer intarissablement comme l’instituteur en chef de la République.
La soirée est pour lui à
très hauts risques. Il a va devoir d’abord persuader les téléspectateurs que ce
sont bien les questions essentielles posées par les participants au grand débat
et, au-delà d’eux, par la majorité des Français auxquelles il va apporter des
réponses et des décisions.
Aujourd’hui même, s’étend
la grève dans les services d’urgence de l’Assistance publique – Hôpitaux de
Paris. Ce personnel n’en peut plus de la multiplication des actes d’incivilité
et des violences. Même multiplication dans les lycées et collèges voire dans le
primaire. Du fait de certains élèves, du fait de certains parents. Même multiplication
des profanations et saccages dans les églises.
M. Macron aura-t-il plus
de courage que les syndicats de la fonction publique et que les curés pour
remonter des effets aux causes principales et notamment l’échec du « modèle
républicain d’intégration » ?
Comment sélectionnera-t-il
et abordera-t-il les questions posées sur le chômage ?
Traitera-t-il des causes
de la désindustrialisation ? Et des causes de la désertification des
campagnes ?
Comment traitera-t-il de
celles posées sur la famille ? Sur la démographie ? Sur le
déséquilibre de la pyramide des âges ?
Comment traitera-t-il de
celles posées sur l’immigration et même, sans doute, sur les migrations ? Et sur l’islamisation rapide de notre pays ?
Répondra-t-il par la
conformiste baliverne de la distinction de l’islam avec « l'islam politique » ?
Nous l’écouterons et le
commenterons.