Ce 15 mars, journée
internationale de protestation des jeunesses du monde (sic !) contre le
réchauffement climatique. Mise en avant dans tous les médias d’une donzelle
suédoise de 16 ans qui s’est signalée par son acharnement exemplaire à interpeller
les élus de son pays puis ceux de tous les pays – ou presque - pour qu’ils agissent enfin sérieusement contre
les hausses des températures.
On nous rappelle que Macron
est d’ailleurs allé féliciter et embrasser cette figure de proue de la
mobilisation pour le refroidissement salutaire qui évitera la fonte des
banquises et le débordement des océans. On parle d’attribuer le prix Nobel à la
gamine. Vu l’intensité de la campagne médiatique en sa faveur, nul doute que c’est
quasiment chose faite.
Aucune instrumentalisation,
bien entendu, à la base de l’émergence internationale de la gamine. Faudrait vraiment
être tordu pour imaginer le contraire, pour rapprocher son cas de celui de
toutes les figures juvéniles héroïcisées et modélisées par les différents
régimes totalitaires.
Notons tout de même que
comme elle, de semblables gamines bien formatées tiennent mimétiquement les
mêmes discours (« Nos aînés n’ont rien fait… nous, les jeunes, faut nous
bouger… ») médiatiquement bien répercutés. Observons que ce sont presque toujours
des filles qui causent dans les micros. Sociétalement correct oblige. Remarquons
aussi que SOS Racisme ou encore « Ni pute ni soumise »et autres
organisations de même acabit de la diversité sont parmi les associations
appelantes, histoire sans doute de se refaire un peu de jeunesse vu leur
ancienneté…
De toutes façons, c’est
bien connu, le réchauffement climatique, c’est entre autres un truc des
racistes et des machos en chaleur.
Et l’important n’est-il
pas en effet que les jeunes se bougent pour imposer aux adultes qui dirigent
toutes les mesures d’une grande écologie refroidissante ?
Naturellement, pas
question dans les débats sur le climat qui vont désormais être partout
organisés dans l’éducation nationale, de la maternelle aux grandes écoles, d’accepter
le questionnement insidieux des hérétiques et subversifs qui propagent l’idée
infernale selon laquelle le réchauffement ne serait pas principalement causé
par l’homme mais peut-être aussi par des variations d’humeur du soleil, voire
par les mouvements telluriques de notre vieille planète pas encore si endormie
que ça.
Mais n’est-ce pas la
faute des vieux si tous les volcans, qui de par le monde continuent à cracher
du feu et des flammes dangereusement causes de réchauffement, n’ont pas encore
été éteints ?
Comme dans la sage
Auvergne aux volcans bien bouchés où ne prédomine que rarement l’atroce
canicule.
· Élections européennes : la gauche truffe-caviar bientôt
en marche aussi.
Il semble bien que ce
que j’appelle des « centres décisionnels » aient enfin pesé pour que
surgisse une liste de gauche intermédiaire (entre Macron et Mélenchon) pour les
élections européennes.
Nicolas Demorand, ce
matin sur France-Inter, ne s’est-il pas employé à bien recevoir le très sûr de
lui Raphaël Glucksmann, également très fortuné producteur de livres, persuadé
de réussir le lancement de sa liste « place publique » ?
Dans la foulée, on a
appris le ralliement de Martine Aubry. Et ce matin aussi, que Léa Salamé, la
collaboratrice de Demorand dans la matinale de France-Inter, se mettait en
congé de médias pour ne pas se placer dans une situation de conflit d’intérêts.
Elle est en effet la « compagne » de Glucksmann.
Ce qui est sûr, c’est qu’avec
ce dernier le « boboland écolo-gaucho de la gauche parisianiste
truffe-caviar » ne va pas être sans candidats.
· Massacre à Christchurch.
Le massacre perpétré par
un fanatique australien dans deux mosquées de Christchurch, grande ville de l’île
du sud de la Nouvelle-Zélande, est, cela va sans dire, une abomination.
Elle rappelle notamment
aux Français les tragédies de Charlie-Hebdo et du Bataclan, de l’école juive de
Toulouse et du supermarché de Trèbes.
La Nouvelle-Zélande est
certes un pays de peuplement britannique et de communication instantanée avec
les pays occidentaux ; et il est donc naturel que l’horreur de l’hécatombe
ait été immédiatement ressentie et unanimement condamnée par ces derniers.
Néanmoins, on ne peut
que regretter que de pareilles réactions et un semblable traitement
politico-médiatique ne se manifestent pas, du moins pas du tout avec la même
intensité, lorsqu’il s’agit de massacres perpétrés en Afrique ou en Asie.
Ainsi des atrocités
indicibles commises au Nigeria et au Cameroun, par le mouvement islamiste Boko
Haram avec des milliers de victimes souvent torturées.
Ainsi des tueries
fréquentes dans des mosquées d’Afghanistan ou du Pakistan perpétrées par les
Taliban sunnites sur des chiites.
Ainsi des indicibles
atrocités et exterminations pratiquées par l’État islamique avec des dizaines
de milliers de victimes chrétiennes ou yézidies et musulmanes aussi.
Mais sur ces
continuelles atrocités barbares, il y a d’évidence beaucoup moins d’attention
médiatique. Moins en intensité, moins en durée. Pourquoi ?
Mais on peut se demander
aussi si le fait que les victimes des islamistes sont des Africains ou des
asiatiques en quelque sorte médiatiquement relégués n’expliquerait pas cela.
· Erdogan toujours aussi impudent.
Erdogan, qui se veut
désormais le vrai calife pour tout l’islam, s’est immédiatement emparé sans
vergogne de la tuerie de Christchurch pour dénoncer l’islamophobie qui selon
lui sévirait dans les pays d’Occident. Il n’a apparemment aucune mémoire de la
christianophobie qui a entraîné dans son pays le génocide de près de deux
millions d’Arméniens et autres chrétiens, Assyro-Chaldéens et Grecs.