vendredi 15 mars 2019

Réchauffement climatique et jeunesses mimétiques


Ce 15 mars, journée internationale de protestation des jeunesses du monde (sic !) contre le réchauffement climatique. Mise en avant dans tous les médias d’une donzelle suédoise de 16 ans qui s’est signalée par son acharnement exemplaire à interpeller les élus de son pays puis ceux de tous les pays – ou presque -  pour qu’ils agissent enfin sérieusement contre les hausses des températures. 

On nous rappelle que Macron est d’ailleurs allé féliciter et embrasser cette figure de proue de la mobilisation pour le refroidissement salutaire qui évitera la fonte des banquises et le débordement des océans. On parle d’attribuer le prix Nobel à la gamine. Vu l’intensité de la campagne médiatique en sa faveur, nul doute que c’est quasiment chose faite. 

Aucune instrumentalisation, bien entendu, à la base de l’émergence internationale de la gamine. Faudrait vraiment être tordu pour imaginer le contraire, pour rapprocher son cas de celui de toutes les figures juvéniles héroïcisées et modélisées par les différents régimes totalitaires. 

Notons tout de même que comme elle, de semblables gamines bien formatées tiennent mimétiquement les mêmes discours (« Nos aînés n’ont rien fait… nous, les jeunes, faut nous bouger… ») médiatiquement bien répercutés. Observons que ce sont presque toujours des filles qui causent dans les micros. Sociétalement correct oblige. Remarquons aussi que SOS Racisme ou encore « Ni pute ni soumise »et autres organisations de même acabit de la diversité sont parmi les associations appelantes, histoire sans doute de se refaire un peu de jeunesse vu leur ancienneté…

De toutes façons, c’est bien connu, le réchauffement climatique, c’est entre autres un truc des racistes et des machos en chaleur. 

Et l’important n’est-il pas en effet que les jeunes se bougent pour imposer aux adultes qui dirigent toutes les mesures d’une grande écologie refroidissante ?

Naturellement, pas question dans les débats sur le climat qui vont désormais être partout organisés dans l’éducation nationale, de la maternelle aux grandes écoles, d’accepter le questionnement insidieux des hérétiques et subversifs qui propagent l’idée infernale selon laquelle le réchauffement ne serait pas principalement causé par l’homme mais peut-être aussi par des variations d’humeur du soleil, voire par les mouvements telluriques de notre vieille planète pas encore si endormie que ça. 

Mais n’est-ce pas la faute des vieux si tous les volcans, qui de par le monde continuent à cracher du feu et des flammes dangereusement causes de réchauffement, n’ont pas encore été éteints ?

Comme dans la sage Auvergne aux volcans bien bouchés où ne prédomine que rarement l’atroce canicule.

·       Élections européennes : la gauche truffe-caviar bientôt en marche aussi.

Il semble bien que ce que j’appelle des « centres décisionnels » aient enfin pesé pour que surgisse une liste de gauche intermédiaire (entre Macron et Mélenchon) pour les élections européennes.

Nicolas Demorand, ce matin sur France-Inter, ne s’est-il pas employé à bien recevoir le très sûr de lui Raphaël Glucksmann, également très fortuné producteur de livres, persuadé de réussir le lancement de sa liste « place publique » ?

Dans la foulée, on a appris le ralliement de Martine Aubry. Et ce matin aussi, que Léa Salamé, la collaboratrice de Demorand dans la matinale de France-Inter, se mettait en congé de médias pour ne pas se placer dans une situation de conflit d’intérêts. Elle est en effet la « compagne » de Glucksmann.

Ce qui est sûr, c’est qu’avec ce dernier le « boboland écolo-gaucho de la gauche parisianiste truffe-caviar » ne va pas être sans candidats.

·       Massacre à Christchurch.

Le massacre perpétré par un fanatique australien dans deux mosquées de Christchurch, grande ville de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande, est, cela va sans dire, une abomination.

Elle rappelle notamment aux Français les tragédies de Charlie-Hebdo et du Bataclan, de l’école juive de Toulouse et du supermarché de Trèbes. 

La Nouvelle-Zélande est certes un pays de peuplement britannique et de communication instantanée avec les pays occidentaux ; et il est donc naturel que l’horreur de l’hécatombe ait été immédiatement ressentie et unanimement condamnée par ces derniers.

Néanmoins, on ne peut que regretter que de pareilles réactions et un semblable traitement politico-médiatique ne se manifestent pas, du moins pas du tout avec la même intensité, lorsqu’il s’agit de massacres perpétrés en Afrique ou en Asie. 

Ainsi des atrocités indicibles commises au Nigeria et au Cameroun, par le mouvement islamiste Boko Haram avec des milliers de victimes souvent torturées. 

Ainsi des tueries fréquentes dans des mosquées d’Afghanistan ou du Pakistan perpétrées par les Taliban sunnites sur des chiites. 

Ainsi des indicibles atrocités et exterminations pratiquées par l’État islamique avec des dizaines de milliers de victimes chrétiennes ou yézidies et musulmanes aussi. 

Mais sur ces continuelles atrocités barbares, il y a d’évidence beaucoup moins d’attention médiatique. Moins en intensité, moins en durée. Pourquoi ?

Mais on peut se demander aussi si le fait que les victimes des islamistes sont des Africains ou des asiatiques en quelque sorte médiatiquement relégués n’expliquerait pas cela.  

·       Erdogan toujours aussi impudent.

Erdogan, qui se veut désormais le vrai calife pour tout l’islam, s’est immédiatement emparé sans vergogne de la tuerie de Christchurch pour dénoncer l’islamophobie qui selon lui sévirait dans les pays d’Occident. Il n’a apparemment aucune mémoire de la christianophobie qui a entraîné dans son pays le génocide de près de deux millions d’Arméniens et autres chrétiens, Assyro-Chaldéens et Grecs.