Plusieurs commentateurs
relèvent que face à ce qui se passe en Algérie, le gouvernement français a
semble-t-il, pour le moment, opté pour une politique de la bouche cousue ;
chose inhabituelle chez ce moulin à paroles de Macron.
Or, on n’est pas prêt
d’oublier l’ignominie qu’il commit jadis à Alger en assénant l’énorme mensonge de
haute trahison patriotique et mémorielle, selon lequel la colonisation avait
été « un crime contre l’humanité ». Sic !
Il avait contenté
évidemment Bouteflika et la clique FLN.
Mais ayant dit cela,
continuant en pire les politiques de déni de la vérité historique, de contrition,
d’autoflagellation, de repentance des présidences précédentes, Macron a fermé,
sinon pour la France du moins pour lui-même et son gouvernement, toute
possibilité à terme de peser sur l’évolution de l’Algérie et de certains
Algériens en France.
Pour faire bref et
simple, on peut dire que ce pays est aujourd’hui toujours divisé, mais
différemment de son clivage antérieur à 1990, et qui aboutit à la guerre civile
que l’on sait. Les « islamistes » y constituent à peu près la moitié
de la population, soit imprégnant les institutions et différentes couches de la
société, soit sécrétant encore des filières terroristes.
Mais l’autre moitié
n’est plus seulement celle qui a été coagulée par le FLN et l’ALN sous les
gouvernements de Bouteflika et dans les phases de sa momification.
La forte démographie et
le développement de « réseaux sociaux » ont entraîné une évolution de
la société avec l’importante masse d’étudiants, de cadres, de techniciens
rejetant l’islamisme. Parmi eux, une minorité certes, mais les plus
indépendants d’humeurs les plus non conformistes, ne se satisfont plus des
ritournelles et des logorrhées anticolonialistes, antifrançaises de la
nomenklature soviétoïde corrompue.
Mais néanmoins, la
plupart ne savent pas ce qu’il en était de l’Algérie avant la présence
française : l’Algérie colonisée par les Turcs, l’Algérie des barbaresques
et leur système esclavagiste. Et très peu, sinon par les transmissions
familiales, ont pu acquérir des connaissances contraires à l’indécent mensonge
macronique sur ce qu’il en fut de l’Algérie française.
Si bien, ou plutôt si
tristement, que parmi les plus hostiles à l’islamisme et dont nombre pourraient
quémander (et obtenir) l’asile en France, pas tous mais beaucoup estiment qu’ils
n’ont aucune gratitude à avoir à son égard puisque leur peuple aurait souffert
de son colonialisme criminel, puisque qualifiée par Macron lui-même de « crime
contre l’humanité » !
On mesure là combien de
pareils mots peuvent entraîner de ressentiment et même de haine. On pèse aussi
combien tous les gouvernements français de la V° République ont failli, en n’exigeant
jamais des gouvernements algériens la reconnaissance pour le moins, et la
repentance nationale des crimes contre l’humanité perpétrés par les fellaghas avec
les exterminations des harkis, les massacres de milliers de nos compatriotes
pieds-noirs, les enlèvements de centaines de femmes européennes, à Oran et
ailleurs, pour la plupart disparues à jamais, vouées à des sorts atroces, tout
cela dans l’indifférence criminelle du gouvernement du Général De Gaulle.
Cela me ramène au temps
où, avec Alain Sanders, alors qu’il y avait encore probablement des
survivantes, nous avons repris la campagne du Colonel de Blignières et du
Capitaine Leclaire pour la vérité sur le sort de ces femmes françaises, avec
notamment l’appui d’admirables prêtres pieds-noirs (Père de Saint-Sernin, Père
Avril, abbés Zerralda, Delmas, Perrufo,…).
Certes il ne faut pas
rester fixés sur le passé, mais les avenirs de la France et de l’Algérie, c’est
ainsi, passent par le travail de vérité historique. M. le ministre Blanquer,
qui est né pied-noir, si décevant par ailleurs, s’honorerait au moins d’agir
pour un minimum de vérité dans les livres scolaires d’histoire sur l’œuvre colonisatrice
de la France.
PS : Naturellement,
je traiterai aussi de cela, demain à Perpignan dans le cadre de la réunion de l’AGRIF
dont j’évoquerai les combats contre l’idéologie antiraciste qui est un racisme
en sens contraire, contre l’islamo-gauchisme et contre le racisme antiblanc.