jeudi 7 mars 2019

En regard du présent, quels avenirs pour la France et pour l’Algérie ?


Plusieurs commentateurs relèvent que face à ce qui se passe en Algérie, le gouvernement français a semble-t-il, pour le moment, opté pour une politique de la bouche cousue ; chose inhabituelle chez ce moulin à paroles de Macron.

Or, on n’est pas prêt d’oublier l’ignominie qu’il commit jadis à Alger en assénant l’énorme mensonge de haute trahison patriotique et mémorielle, selon lequel la colonisation avait été « un crime contre l’humanité ». Sic !

Il avait contenté évidemment Bouteflika et la clique FLN.

Mais ayant dit cela, continuant en pire les politiques de déni de la vérité historique, de contrition, d’autoflagellation, de repentance des présidences précédentes, Macron a fermé, sinon pour la France du moins pour lui-même et son gouvernement, toute possibilité à terme de peser sur l’évolution de l’Algérie et de certains Algériens en France.

Pour faire bref et simple, on peut dire que ce pays est aujourd’hui toujours divisé, mais différemment de son clivage antérieur à 1990, et qui aboutit à la guerre civile que l’on sait. Les « islamistes » y constituent à peu près la moitié de la population, soit imprégnant les institutions et différentes couches de la société, soit sécrétant encore des filières terroristes. 

Mais l’autre moitié n’est plus seulement celle qui a été coagulée par le FLN et l’ALN sous les gouvernements de Bouteflika et dans les phases de sa momification. 

La forte démographie et le développement de « réseaux sociaux » ont entraîné une évolution de la société avec l’importante masse d’étudiants, de cadres, de techniciens rejetant l’islamisme. Parmi eux, une minorité certes, mais les plus indépendants d’humeurs les plus non conformistes, ne se satisfont plus des ritournelles et des logorrhées anticolonialistes, antifrançaises de la nomenklature soviétoïde corrompue.

Mais néanmoins, la plupart ne savent pas ce qu’il en était de l’Algérie avant la présence française : l’Algérie colonisée par les Turcs, l’Algérie des barbaresques et leur système esclavagiste. Et très peu, sinon par les transmissions familiales, ont pu acquérir des connaissances contraires à l’indécent mensonge macronique sur ce qu’il en fut de l’Algérie française. 

Si bien, ou plutôt si tristement, que parmi les plus hostiles à l’islamisme et dont nombre pourraient quémander (et obtenir) l’asile en France, pas tous mais beaucoup estiment qu’ils n’ont aucune gratitude à avoir à son égard puisque leur peuple aurait souffert de son colonialisme criminel, puisque qualifiée par Macron lui-même de « crime contre l’humanité » !

On mesure là combien de pareils mots peuvent entraîner de ressentiment et même de haine. On pèse aussi combien tous les gouvernements français de la V° République ont failli, en n’exigeant jamais des gouvernements algériens la reconnaissance pour le moins, et la repentance nationale des crimes contre l’humanité perpétrés par les fellaghas avec les exterminations des harkis, les massacres de milliers de nos compatriotes pieds-noirs, les enlèvements de centaines de femmes européennes, à Oran et ailleurs, pour la plupart disparues à jamais, vouées à des sorts atroces, tout cela dans l’indifférence criminelle du gouvernement du Général De Gaulle.

Cela me ramène au temps où, avec Alain Sanders, alors qu’il y avait encore probablement des survivantes, nous avons repris la campagne du Colonel de Blignières et du Capitaine Leclaire pour la vérité sur le sort de ces femmes françaises, avec notamment l’appui d’admirables prêtres pieds-noirs (Père de Saint-Sernin, Père Avril, abbés Zerralda, Delmas, Perrufo,…).

Certes il ne faut pas rester fixés sur le passé, mais les avenirs de la France et de l’Algérie, c’est ainsi, passent par le travail de vérité historique. M. le ministre Blanquer, qui est né pied-noir, si décevant par ailleurs, s’honorerait au moins d’agir pour un minimum de vérité dans les livres scolaires d’histoire sur l’œuvre colonisatrice de la France.   

PS : Naturellement, je traiterai aussi de cela, demain à Perpignan dans le cadre de la réunion de l’AGRIF dont j’évoquerai les combats contre l’idéologie antiraciste qui est un racisme en sens contraire, contre l’islamo-gauchisme et contre le racisme antiblanc.