Castaner a du moins l’excuse
d’être un ignare. Qu’il soit devenu ministre de l’Intérieur de la République
française, ce n’est certes pas le premier cas, dans l’histoire de nos
gouvernements, de sublimes débiles propulsés pour des raisons pas forcément
mystérieuses près du sommet de l’État. Sans doute, Emmanuel Macron aime-t-il
pouvoir briller sans effort auprès de pareils ministres lui témoignant une
admiration béate et ne risquant pas de lui faire intellectuellement de l’ombre.
Il y a aussi le mystère
des attirances. Quoique, à l’évidence, beaucoup moins intelligent qu’Alexandre
Benalla, Castaner est un peu dans le même registre de personnages dont Macron,
après d’autres chefs de l’État, semble éprouver le besoin de s’entourer.
Certes, on imagine plus
volontiers Castaner, avec sa constante gueule des mauvais jours, en acteur de
cinéma tenant des seconds rôles dans des westerns ou des films policiers, de
joueur de poker ou de tenancier de bistrot mal famé ou de policier à la dérive.
Policier, certes,
Castaner l’est déjà. Mais en effet pas à la hauteur de Clémenceau se proclamant
jadis « Premier flic de France ».Mais Castaner veut faire croire qu’il
a de l’instruction. Ainsi clame-t-il sans cesse que la période actuelle lui
rappelle les années 30. On aimerait l’entendre parler de l‘assassinat par les
nazis du chancelier Dollfuss et de l’Anschluss ou encore de la mobilisation de
Mussolini contre Hitler sur le col du Brenner …
Mais à lui, le Tartarin
du vieux Port et de la place Beauvau, on peut pardonner de faire semblant. En revanche,
on sera moins indulgent pour le ministre de l’Éducation Nationale. M. Blanquer ne
vient-il pas de déclarer que « si l’on
va à l’école, c’est pour s’émanciper » ? Vieille ritournelle
jacobine et totalitaire depuis la III° République. C’est qu’il considère lui
aussi, avec appréhension, »l’antisémitisme » ou plus exactement la
haine des Juifs, qui se développe dans les quartiers et banlieues de l’oumma.
Mais sur ce sujet,
quoique pied-noir, il pédale lui aussi dans la semoule de couscous, n’osant pas
plus que les autres politicards considérer le fait brut et indéniable que c’est
par le Coran et les Hadîths, textes sacrés de l’islam (voir nos livres), que se
répand la haine antijuive : et que le problème fondamental et dramatique
pour l’Éducation dite nationale, c’est l’immigration de masse islamique.
Et que jusqu’ici, faute
d’enseigner ce qu’il en fut de la réalité historique de l’islam face à notre
civilisation, notre école de la République n’a cessé de « se planter ».
Blanquer encore y va du
nouveau discours conformiste sur « l’antisionisme masque de l’antisémitisme ».
Le manque de rigueur intellectuelle que cela recouvre est attristant.
Nous ne professons pour
notre part aucune hostilité au sionisme, mouvement nationaliste juif pour la
création d’Israël dont nous avons lu avec intérêt la plupart des penseurs et au
premier rang Theodor Herzl, et notamment aussi Jabotinski, Gordon, Akhimeir,
dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas de gauche ! (voir
notre « Histoire des Juifs d’Abraham à nos jours »).
Mais la rigueur
intellectuelle et l’honnêteté politique impliquent de ne pas assimiler l’antisémitisme
et l’antisionisme, qui fut d’ailleurs le fait de plusieurs courants orthodoxes
du judaïsme hostiles pour des raisons religieuses au principe d’un État juif.
On peut exprimer de la
sympathie pour l’État d’Israël et le sionisme mais accuser d’antisémitisme,
sans distinctions, tous ceux qui ne la partagent pas, ce n’est pas honnête.
À ne pas préciser ces
nécessaires distinguos, M. Blanquer risque d’aller à l’encontre d’une éducation
d’abord soumise au principe de vérité.
- Militaires dans les manifs !
Notre ami Yann Baly nous a envoyé sa bonne réaction ci-après :
Mémoire courte
Après avoir
contribué à rompre la confiance entre le peuple et la
police, Macron et son gouvernement vont creuser un fossé
entre la Nation et son armée.
Quant aux
militaires, ils ont la mémoire courte. La dernière fois
qu'on leur a demandé d'assurer des missions de police et
de maintien de l'ordre, c'était en 1957 durant la
bataille d'Alger. Depuis ce temps, l'armée est mise en
accusation permanente d'avoir commis des crimes et ses
soldats d'avoir été des tortionnaires. La république est
ingrate et les politiciens qui donnent des ordres fous
aux militaires seront les mêmes qui leur cracheront
dessus dans quelques années.
Yann BALY