Les mots se bousculent
chez les observateurs et analystes pour désigner le spectacle comportemental
que donne désormais presque chaque jour Emmanuel Macron, tel un de ces
monarques fiévreux des pièces de Shakespeare parlant durant des heures et des
heures, le regard allumé, comme persuadé que, par la magie des chaînes en
continu, l’univers l’écoute : frénésie, addiction, narcissisme…
Ce n’est certes pas de
la logorrhée, car le personnage monopolise assurément le pseudo-grand débat
avec encore un grand étalage de cohérence et de logique.
Mais il parle, il parle,
il parle, Emmanuel, autant qu’un Jaurès, la culture classique et le génie
oratoire en moins, autant qu’un Castro des premières années, engouffrant vite
les questions pour d’interminables réponses dans une fascinante plénitude d’autosatisfaction.
Bien sûr pour chasser
son angoisse.
Tant qu’il cause, en
effet, il n’écoute pas les mauvaises nouvelles qui tombent de plus en plus
comme jadis les balles à Gravelotte.
Celle qu’on voit de
moins en moins, c’est Brigitte et quand on l’aperçoit, dissimulant de plus en
plus son visage sous une chevelure tombante de griffon ou de bouvier des
Flandres, on comprend bien que pour elle aussi l’heure est à l’inquiétude. Mais
quand donc s’arrêtera-t-il de causer ?
C’est aussi ce que se
demande tout l’entourage gouvernemental et de la République… en marche arrière.
Et voilà qu’on vient d’en
apprendre encore de belles sur Benalla. « Quelle scoumoune que ce Benalla »,
trépigne Macron et désormais avec lui le glabre barbu Edouard Philippe, car la
commissaire de police préposée à la sécurité de Matignon a pour compagnon un
zigotto totalement compromis dans les coups tordus affairistes de Benalla avec
de richissimes Russes aux mœurs financières pas très claires.
Avec ce genre de russes,
fussent-ils plus ou moins poutino-compatibles, ça sent vite le roussi !
De surcroît, ce
transcendantal imbécile de Castaner a eu l’incroyable maladresse de faire perquisitionner
chez Plenel comme naguère chez Mélenchon. Plenel, avec sa bonté de cobra et
avec derrière lui toute la solidarité médiatique que l’on sait, ne pardonnera
pas.
Les révélations vont se
succéder. Macron a toujours la ressource thérapeutique de passer désormais
quatre ou cinq heures par jour dans les écoles maternelles de Blanquer.