Le triste constat
de l’évidence de la taupinière de la connivence homosexuelle très haut dans la
hiérarchie de l’Église catholique
Voici
que, deux ou trois jours à peine après l’annonce à grand renfort d’artillerie
médiatique de la parution du gros bouquin Sodoma
de l’enquêteur Fréderic Martel, militant homosexuel, est tombée la nouvelle de
la réduction à l’état laïque du cardinal américain Théodor Mc Carrick. Celle-ci
a été présentée avec une quasi-unanimité médiatique comme le geste décisif d’un
François subitement paré de la vertu courageuse de vouloir nettoyer les écuries
d’Augias de l’Église de la purulence des abominations pédophiles.
Observons
cependant d’emblée que François a toujours pris soin d’inciter à ne pas
confondre les pédophiles et les homosexuels. Et certes, tous les homosexuels ne
sont pas des pédophiles. Mais néanmoins cela tomberait-il sous l’accusation d’homophobie
que d’observer que le plus grand nombre des abominations pédophiles sont
perpétrées sur des jeunes garçons par des hommes. Donc des délits sexuels de
nature homosexuelle. Comment d’ailleurs ne pas rappeler aussi la revendication
d’homosexuels bien connus d’abaissement de l’âge de la minorité sexuelle ?
Après
la période de révélations de pareilles abominations surgissant du passé en
maints pays et leur désastreux effet médiatique d’accumulation, ces
informations ne contribuent évidemment pas à promouvoir de la considération
pour l’Église catholique, que méritent pourtant les œuvres menées aujourd’hui comme
au long des deux millénaires par tant de disciples de Jésus-Christ.
Trois
amis prêtres nous ont dit récemment leur affliction d’avoir été plus d’une
fois, dans la rue, traités de pédophiles. Ils ne doivent pas être les seuls.
Et
l’auteur, identifié, de la profanation (incendie de crèche) de la cathédrale de
Lavaur – l’AGRIF se porte partie civile – durant sa garde à vue s’est, selon
nos informateurs, présenté comme un athée militant, révolté contre la
pédophilie catholique…
La stratégie du
silence impossible à tenir
On
comprend que beaucoup de bons fidèles, qui n’ont pas, et c’est bien normal, la
mémoire de certains événements de l’actualité religieuse, qui passe et très
vite s’oublie, n’expriment pas leur surprise devant les paroles et les actes quelques
peu contradictoires du pape régnant. Car seuls, ceux qui, par souci de
clairvoyance, suivent avec attention le déroulement de son pontificat, ont pu remarquer
l’évolution entre l’acte d’éviction finale de Théodore Mc Carrick et la stratégie
du silence de François au sujet de ce personnage, il y a encore quelques mois.
Souvenons-nous,
c’était notamment le mardi 28 août 2018, sur une pleine page le Figaro titrait
en effet : « Le pape choisit la
stratégie du silence » et suivait la mention : « Accusé d’avoir couvert les
agissements d’un cardinal homosexuel, François préfère garder ses distances ».
Cela illustré par la grande photo d’un François ne débordant pas exactement de
douceur franciscaine mais évoquant plutôt un personnage style « tontons
flingueurs ». François était toujours alors dans sa ligne de juillet 2013
où il avait lancé son célèbre « Qui
suis-je pour juger ? ». Phrase massivement, planétairement
reprise et comprise comme un propos novateur de tolérance, d’ouverture pour l’homosexualité
condamnée jusqu’ici par l’Église comme par la synagogue depuis l’Ancien
Testament jusqu’à François. C’était dans l’avion qui le ramenait des JMJ de Rio
de Janeiro où, selon l’usage aérien qu’il affectionne, il se prêtait aux
questions des journalistes dont il est généralement friand.
Mais
sur la question portant sur son emploi de monseigneur Battista Ricca, il s’était
aussitôt fermé, en cinq mots : « Qui
suis-je pour juger ? » Battista Ricca était un monsignore connu
pour son concubinage avec son petit ami Patrick Haari. Il avait jadis installé
ce dernier à la nonciature de Montevideo. Mais l’ouvrage Le pape dictateur de Henry Sire, ancien historiographe de l’Ordre
de Malte (traduit pas Jeanne Smits), fournit d’utiles précisions sur la
carrière de cet individu longtemps personnage clé de la question homosexuelle
au Vatican.
Lorsque
le cardinal Bergoglio fut élu pape, très vite il nomma monseigneur Ricca prélat
de la Banque vaticane, missionné en fait pour être l’œil de François, le surveillant
de la réforme financière voulue par ce dernier.
Certes,
par souci d’équilibrage conforme à la confidence qu’il avait jadis faite sur
son tempérament « un poco furbo » - traduire par « madré »
- François, féru de dialectique et de praxis, dans une autre séquence aérienne
de confidence à visée médiatique, distinguait les homosexuels et les « gays ».
Il développa à sa manière une nécessaire distinction des premiers, à
accueillir, avec les seconds, constituant d’inacceptables lobbies.
Camouflets à l’égard
de Benoît XVI
Cela
ne l’empêchait pourtant pas d’avoir en quelque sorte fondamentalement remis en
selle le cardinal Mc Carrick. Ce dernier, en effet, alors archevêque de
Washington et cardinal, avait été déposé, en 2009, par le pape Benoît XVI,
aussitôt que ce dernier eut des conclusions d’une enquête interne corroborant
ce qui se savait déjà largement aux États-Unis et jusqu’à Rome, à savoir ses
coucheries avec ses séminaristes préférés. Or, nonobstant cela, François désavouant
son illustre prédécesseur, dès son élection en 2013 n’avait-il pas pris Mc
Carrick comme conseiller personnel pour les États-Unis ? Ne devait-il pas,
il est vrai, à ce dernier le formidable appui pour son élection en 2013 de tout
son réseau d’amis et de petits amis et de sa puissance aussi sur le plan
financier.
Il
ne voulait pas en parler mais ce sont bien finalement les révélations, dans une
lettre ouverte de onze pages, de monseigneur Carlo Maria Vigano, ancien nonce
apostolique aux États-Unis et ancien secrétaire général du gouvernement de la
cité du Vatican, qui ont contraint François à aller jusqu’à sa décision de
réduction à l’état laïc de celui qui fut son soutien et son conseiller jusqu’il
y a peu encore.
Certains
ont pu trouver que monseigneur Carlo Maria Vigano (1) a eu tort d’aller jusqu’à demander dans sa lettre la démission de François. Mais
n’était-ce pas, et la preuve de sa légitime exaspération de n’avoir jamais pu
se faire entendre sur la dénonciation de faits aussi tristes, et la preuve que
sa lettre ouverte ne rentrait pas dans une stratégie d’influence mais n’était
que l’ultime démarche d’un homme d’église exaspéré devant l’inertie au sommet
de l’Église face à de très graves scandales ? François avait eu beau
déclarer « Je ne dirai pas un mot à
ce sujet », cette position n’était pas médiatiquement tenable, les
faits incriminés par monseigneur Vigano n’étant pas contestables. Alors, il n’a
pu d’abord que se résoudre à faire appliquer, le 22 juillet 2018, la mesure de
Benoît XVI retirant à Mc Carrick son titre de cardinal et lui imposant une vie
de pénitence. Et puis, en excellent
metteur en œuvre qu’il sait être de la dialectique de retournement, il a
annoncé contre Mc Carrick l’ultime mesure de discipline catholique aujourd’hui
possible contre un prélat homosexuel. Ceci accompagné d’une formidable
récupération de soutien médiatique faisant de lui, dans la plus totale
contre-vérité, le grand pourfendeur de la connivence homosexuelle au sommet de
l’Église.
« Sodoma »
et la stratégie pan-homosexualiste dans l’Église
Or,
machination ou coïncidence, la mesure qui a frappé enfin monseigneur Mc Carrick
a donc coïncidé avec la sortie du livre au titre révélateur, Sodoma. Dans son excellente recension
critique, Jeanne Smits que l’on doit selon moi impérativement lire (sur son blog),
a mis en avant la motivation centrale de ce triste bouquin : « L’Église est sociologiquement homosexuelle
parce qu’elle impose le célibat sacerdotal… Donc, le prêtre soumis à ce régime
a toutes les chances d’être un homosexuel qui se cache ». Et donc,
voici la finalité stratégique qui, selon nous, très clairement ressort de ce
livre : il faut libérer l’Église de son carcan biblique de condamnation de
Sodome (Genèse XIX-1), il faut agir pour qu’elle devienne annonciatrice d’un
millénarisme homosexuel.
Remarquons
que cela s’inscrit parfaitement dans l’avancée générale de la revendication
homosexuelle en trois étapes :
-
revendication du respect en tant que minorité,
-
revendication de l’égalité,
-
revendication de la supériorité (conquête médiatique et culturelle, gay-pride…).
Mais
revenons à l’Église : ce qui s’y est développé, pour les multiples raisons
qu’il serait ici trop long d’analyser en profondeur, politiques,
psychologiques, sociologiques, esthétiques, idéologiques, c’est une minorité
interactive de ce que j’ai appelé dans Reconquête
« de connivence homosexuelle ».
Or comme l’écrivait Jacques Bainville, « une
minorité, c’est un réseau ». Et quasi-inéluctablement, tout réseau
aspire à accéder au pouvoir, pouvoir d’influence sinon de gouvernement. L’histoire
est jalonnée d’entreprises d’influence, de domination ou de conquête des
pouvoirs par des minorités (de toutes sortes, idéologiques, politiques,
ethniques, religieuses, ethnico-religieuses, économiques). Il n’est pas sans
intérêt d’observer, comme l’analyse pertinemment Jeanne Smits, que l’auteur de Sodoma a bénéficié d’un très gros budget
rédactionnel quatre ans durant, avec moult collaborateurs et financement de
déplacements coûteux et que les traductions en huit langues de sa production et
sa promotion médiatique énorme ont exigé d’amples crédits pour l’éditeur. Le
réseau homosexuel influent au sommet de l’Église était donc de plus en plus
impatient de se trouver en symbiose avec un pape ouvert à l’accueil fraternel
des sensibilités homosexuelles.
Sidération !
Il
s’agissait évidemment pour le militant homosexuel Frédéric Martel de parler
favorablement dans Sodoma des hauts
prélats et prélats du réseau vaticanesque d’homophiles ou d’homocrates, réseau
d’entraide, de « courte échelle », de cooptation. Et surtout, de les
montrer plus puissants et plus nombreux qu’ils ne le sont réellement. Ceci à
des fins classiques de sidération de l’ennemi tel qu’employés dans bien des
guerres. « L’ennemi » principal étant ici tout bonnement l’évêque
catholique non homosexuel, donc le « tradi », le « réac »,
à attaquer certes en ce qu’il peut quelquefois offrir de prise à la critique,
mais surtout par tous les artifices de la désinformation, du dénigrement, de la
dérision et, prudence, non sans conseils d’avocats de l’éditeur, de ce que j’appellerais
de l’insinuation, de la suggestion, de l’incitation indirecte à de la rumeur
diffamatoire, mais surtout pas de la grossière et si l’on peut utiliser cet
oxymore, de la franche diffamation.
Charlatanerie
freudienne
À
ses artifices de sidération, ce Martel a ajouté l’affirmation grotesque
procédant de la charlatanerie freudienne selon laquelle les homophobes ne sont
que des homosexuels refoulés, des « homosexuels de la haine de soi »
comme dirait madame Roudinesco, la marxiste-léniniste-sartrienne gardienne du
temple de la psychanalyse. Tiens pardi ! À ce compte-là, bien sûr, tout le
monde il est homo! À part que ce Martel-là, ne s’avise pas d’un très
logique possible retournement symétrique d’analyse : et si les homosexuels
étaient en réalité souvent des hétérosexuels refoulés ! Et je vous assure,
amis lecteurs, cela se plaide facilement. Martel, en fait, ne nous sert que du
Roger Peyrefitte mal réchauffé, cet écrivain de la fin du siècle dernier, qui
avec beaucoup plus d’esprit et de talent d’écriture nous livra jadis des
bouquins de la même veine sur le thème de « ils sont partout », « ils »
étant tour à tour les homosexuels, déjà, les juifs et les francs-maçons (à
chaque catégorie son bouquin).
Damnée hétérotélie !
Hélas
pour la stratégie pan-homocratique de ce Martel, voilà que François semble lui
aussi victime de la quasi-inéluctabilité de « l’hétérotélie ». Non ce
mot n’est pas, du moins dans sa création initiale, un nouveau concept de
sexualité ! Il a été créé par notre ami Jules Monnerot, grand résistant et
patriote, philosophe de la politique et sociologue de la révolution. Pour faire
court, disons que ce mot, conformément à son étymologie, désigne le phénomène quasi-universel
de détournement de l’objectif visé que rarement, sinon jamais, n’est atteint le
but initial poursuivi par les hommes politiques, conducteurs de peuples,
princes, présidents ou dictateurs et mêmes papes…
Or,
ne voilà-t-il pas que la conclusion de l’affaire Mc Carrick est comme une
pilule très amère pour le pan-homosexualisme. Car pourquoi François a-t-il viré
Mc Carrick hors du clergé sinon pour ses pratiques homosexuelles ? C’est
qu’il a été obligé de décider cela. Lui, le pape catholique en titre, le pape
dans lequel Martel et ses semblables plaçaient leur espoir conquérant, il n’a
tout de même pas osé resservir son « Qui
suis-je pour juger ? » Or, ce que voulaient Martel et son lobby,
ce n’est pas que le pape pardonne les péchés mais que désormais il abolisse le
péché ! Mais il serait alors placé ainsi, inéluctablement, hors de son
Siège, hors de l’Église. Il n’a pas voulu risquer cela. Pire encore que le
déchu Mc Carrick, Martel, au sommet de sa gloire de militant et d’écrivain homo,
n’a donc pas atteint son but. L’ange gardien déclencheur des garde-fous
hétérotéliques assurément veillait.
(1) - À ne pas confondre avec le proche
de François, monseigneur Dario Edoardo Vigano, ancien responsable de la
communication au Vatican, à belle tête de faussaire, obligé de démissionner au
mois de mars 2018 après avoir commis la forfaiture de manipuler une lettre de
benoît XVI dans un sens de soutien à la ligne théologique de François. La
réaction d’indignation du pape émérite, pourtant d’ordinaire si doux, fut à la
hauteur de la falsification imposant pour le moins la démission du falsificateur.
Mais ce dernier n’en fut pas moins affecté par François au poste de conseiller
de son successeur… Comme on le voit, les relations entre les deux papes ne
baignent pas vraiment dans ce que le vocabulaire ecclésiologique désigne sous l’expression
« d’herméneutique de la continuité » c’est-à-dire la persistance d’une
unité fondamentale de doctrine par-delà les apparences circonstancielles.