Macron était paraît-il « remonté »
dans les sondages.
Sans doute l’effet de l’approbation
par la partie « pépère » de l’électorat toujours prête à s’émouvoir
devant les apparences de sincérité de cet encore bon jeune homme président de
la République.
Or voilà que Macron, tel
qu’en lui-même, multiplie à nouveau les ingrédients de l’indignation et les
raisons de la colère.
Sur le plan de l’indignation,
on a bien sûr noté son indécente manipulation d’une sortie pour une « maraude »
auprès des SDF. Affectation de charité discrète auprès des plus malheureux avec
l’indécente annonce du refus de toute présence médiatique alors qu’il était
filmé sous les pauses les plus recherchées par les services de communication de
l’Élysée.
Et hop, envoi immédiat
sur les réseaux sociaux et reprise instantanée par les chaînes en continu. En fait
de charité discrète, l’hypocrisie de l’ostentation la plus abjecte !
Pauvre France de saint Louis
et Vincent de Paul !
Macron a encore donné
une preuve de sa grande culture politique en dénonçant contre les gilets jaunes
la « démocratie de l’émeute » ! (sic !).
Nous ne sommes certes
pas pour une démocratie fonctionnant sur l’émeute mais la vérité, c’est tout de
même, hélas, que notre République et notre démocratie sont sorties de l’émeute
et même d’émeutes autrement sanguinaires que celle des gilets jaunes :
- En commençant par la
sanguinaire et même anthropophagique (eh oui !) prise de la Bastille avec
la tête du marquis de Launay, le gouverneur naïf ayant négocié une reddition pacifique,
au bout d’une pique.
- Et celle du prévôt des
marchands de Paris, Jacques de Flesselles, également. Et aussi tous les
assassinés par la foule sans-culotte en furie.
- Et passons sur le fait
qu’il y eut ensuite d’autres émeutes, et pires encore, sous cette révolution
fondatrice de notre République.
- Rappelons encore les « Trois
Glorieuses » de 1830…
- Et la révolution des 22
et 25 février de 1848, entraînant la proclamation de la Deuxième République. Suivront
les émeutes réprimées dans le sang (avec 5000 morts !). Mais il n’est pas
de notre propos de faire ici un rappel de l’histoire des débuts de toutes nos
Républiques : simplement, elles sont toutes nées de la guerre ou de l’émeute.
Mais, quoi qu’il en soit
donc des bien rapides et superficiels propos de Macron sur la « démocratie
de l’émeute » dont il ne semble pas vouloir, ce que l’on comprend, le plus
dur néanmoins l’attend maintenant.
Car son « grand
débat », qui ne s’avère que tentative d’entourloupe électoraliste et
subterfuge pour satisfaire son ego narcissique de maniaque, vire chaque jour un
peu plus au grand n’importe quoi. Et notamment, sur l’évidence que, n’ayant
semble-t-il rien retenu des raisons essentielles de la révolte des gilets jaunes,
initialement due au ras-le-bol de l’hyperfiscalité étatique, le gouvernement et
ses élus de la République en marche nous apportent chaque jour de nouvelles
preuves de leur stupéfiant délire fiscaliste.
« Tout pour la
taxe, tout par la taxe » pourrait être leur devise.
Car c’est à qui
inventera le plus au concours Lépine de l’imagination fiscaliste !
Qui ne le voit, la
Macronie ressemble à une conjuration de médecins fous, d’extraordinaires
Diafoirus que, peut-être, même le grand Molière n’aurait pas imaginés : « Des saignées, encore des saignées, toujours
des saignées », voilà le remède unique de ces grands médecins de l’économie.
Et bientôt la pauvre France malade ne sera plus que cadavérique.
Je demeure persuadé que
même si sa tête, il faut l’espérer, ne finira pas au bout d’une pique
émeutière, néanmoins, il ne terminera pas son mandat. Car l’heure des échéances
arrive : ce qui a été promis, il va bien falloir le payer !