jeudi 28 février 2019

Le « grand débat » aura surtout été du grand n’importe quoi !


Macron était paraît-il « remonté » dans les sondages.

Sans doute l’effet de l’approbation par la partie « pépère » de l’électorat toujours prête à s’émouvoir devant les apparences de sincérité de cet encore bon jeune homme président de la République.

Or voilà que Macron, tel qu’en lui-même, multiplie à nouveau les ingrédients de l’indignation et les raisons de la colère.

Sur le plan de l’indignation, on a bien sûr noté son indécente manipulation d’une sortie pour une « maraude » auprès des SDF. Affectation de charité discrète auprès des plus malheureux avec l’indécente annonce du refus de toute présence médiatique alors qu’il était filmé sous les pauses les plus recherchées par les services de communication de l’Élysée.

Et hop, envoi immédiat sur les réseaux sociaux et reprise instantanée par les chaînes en continu. En fait de charité discrète, l’hypocrisie de l’ostentation la plus abjecte !

Pauvre France de saint Louis et Vincent de Paul !

Macron a encore donné une preuve de sa grande culture politique en dénonçant contre les gilets jaunes la « démocratie de l’émeute » ! (sic !).

Nous ne sommes certes pas pour une démocratie fonctionnant sur l’émeute mais la vérité, c’est tout de même, hélas, que notre République et notre démocratie sont sorties de l’émeute et même d’émeutes autrement sanguinaires que celle des gilets jaunes : 

- En commençant par la sanguinaire et même anthropophagique (eh oui !) prise de la Bastille avec la tête du marquis de Launay, le gouverneur naïf ayant négocié une reddition pacifique, au bout d’une pique.

- Et celle du prévôt des marchands de Paris, Jacques de Flesselles, également. Et aussi tous les assassinés par la foule sans-culotte en furie.

- Et passons sur le fait qu’il y eut ensuite d’autres émeutes, et pires encore, sous cette révolution fondatrice de notre République. 

- Rappelons encore les « Trois Glorieuses » de 1830…

- Et la révolution des 22 et 25 février de 1848, entraînant la proclamation de la Deuxième République. Suivront les émeutes réprimées dans le sang (avec 5000 morts !). Mais il n’est pas de notre propos de faire ici un rappel de l’histoire des débuts de toutes nos Républiques : simplement, elles sont toutes nées de la guerre ou de l’émeute.

Mais, quoi qu’il en soit donc des bien rapides et superficiels propos de Macron sur la « démocratie de l’émeute » dont il ne semble pas vouloir, ce que l’on comprend, le plus dur néanmoins l’attend maintenant.  

Car son « grand débat », qui ne s’avère que tentative d’entourloupe électoraliste et subterfuge pour satisfaire son ego narcissique de maniaque, vire chaque jour un peu plus au grand n’importe quoi. Et notamment, sur l’évidence que, n’ayant semble-t-il rien retenu des raisons essentielles de la révolte des gilets jaunes, initialement due au ras-le-bol de l’hyperfiscalité étatique, le gouvernement et ses élus de la République en marche nous apportent chaque jour de nouvelles preuves de leur stupéfiant délire fiscaliste.

« Tout pour la taxe, tout par la taxe » pourrait être leur devise.

Car c’est à qui inventera le plus au concours Lépine de l’imagination fiscaliste !

Qui ne le voit, la Macronie ressemble à une conjuration de médecins fous, d’extraordinaires Diafoirus que, peut-être, même le grand Molière n’aurait pas imaginés : « Des saignées, encore des saignées, toujours des saignées », voilà le remède unique de ces grands médecins de l’économie. Et bientôt la pauvre France malade ne sera plus que cadavérique. 

Je demeure persuadé que même si sa tête, il faut l’espérer, ne finira pas au bout d’une pique émeutière, néanmoins, il ne terminera pas son mandat. Car l’heure des échéances arrive : ce qui a été promis, il va bien falloir le payer !