On mesure aujourd’hui le
chemin parcouru dans la culture de mort depuis le vote de la loi
Giscard-Chirac-Veil sur l’IVG.
À l’époque, Simone Veil
elle-même prétendait que la légalisation de l’avortement se justifiait comme
une solution de dernier recours à une détresse humaine.
Aujourd’hui, cette
position en faveur de l’avortement est érigée au rang de valeur suprême de la
société « libéralo-libertaire ».
Et non seulement, de la France
« insoumise » (tu parles !) au RN, presque tout l’ensemble de la
représentation politique (exceptée Marie-France Lorho, remplaçante de Jacques
Bompard pour cause de non-cumul), tous les élus se doivent d’affirmer clairement
la non-remise en cause de la loi Veil mais les politiques qui ont encore le
scrupule d’affirmer, à titre personnel, (et uniquement à titre personnel), qu’ils
réprouvent l’avortement sont désormais suspects d’être hors du politiquement
obligatoire, hors du civiquement acceptable.
C’est ainsi que le seul
fait pour François-Xavier Bellamy, comme Fillon jadis, d’avoir déclaré ne pas
être pour l’avortement, à titre
personnel, tout en étant favorable à la défense de la loi Veil, lui vaut
une opprobre massive de la plupart des zigottos du cirque politicien, et jusque
dans son propre parti.
Guillaume Peltier,
désormais vice-président des « LR », n’a pas manqué, contre ce
dernier d’y aller d’un venimeux couplet de suspicion.
On a connu jadis Peltier
dans une université du Centre Charlier et de Chrétienté-Solidarité à Rians, missionné
par Mégret pour tenter (en vain) d’en débaucher les militants pour créer une
structure-courroie de transmission mégrétiste, le JAC (Jeunesse – Action – Chrétienté).
On l’a connu abandonnant ensuite Mégret pour rejoindre
Villiers qui, des années durant, fut le laudateur inconditionnel de son jeune
secrétaire général, éliminant tous ceux que ce dernier jugeait nécessaire d’exclure.
On l’a connu, trahissant
ensuite Villiers, (bien puni de son aveuglement), pour passer à l’UMP.
Désormais, Peltier, pour
se faire pardonner par les puissances de l’idéologiquement correct, déclare
sans vergogne avoir assez fréquenté les catholiques en politique pour en dire
la nocivité. Rien de nouveau sous le soleil. L’espèce des Ganelon n’est pas menacée
d’extinction…
On verra bien ce que
donnera Bellamy pressé par la meute abortocratique. Certes, l’avortement n’est
pas un enjeu de l’élection européenne et, tout comme Jordan Bardella et les
autres, on le jugera à l’aune de son programme européen, dont rien de très
positif ne semble s’esquisser.
Mais, quelles que soient
les élections, il faut bien constater que c’est la soumission à la diabolique
sacralisation de l’avortement qui est plus que jamais la clé de la
respectabilité civique, citoyenne, humaniste, républicaine et démocratique.
Cette respectabilité que nous accueillons joyeusement avec
le mot de Cambronne !