mercredi 30 janvier 2019

Ou bien être dans l’unanimité pro IVG ou bien être civiquement excommunié.


On mesure aujourd’hui le chemin parcouru dans la culture de mort depuis le vote de la loi Giscard-Chirac-Veil sur l’IVG.

À l’époque, Simone Veil elle-même prétendait que la légalisation de l’avortement se justifiait comme une solution de dernier recours à une détresse humaine.

Aujourd’hui, cette position en faveur de l’avortement est érigée au rang de valeur suprême de la société « libéralo-libertaire ».

Et non seulement, de la France « insoumise » (tu parles !) au RN, presque tout l’ensemble de la représentation politique (exceptée Marie-France Lorho, remplaçante de Jacques Bompard pour cause de non-cumul), tous les élus se doivent d’affirmer clairement la non-remise en cause de la loi Veil mais les politiques qui ont encore le scrupule d’affirmer, à titre personnel, (et uniquement à titre personnel), qu’ils réprouvent l’avortement sont désormais suspects d’être hors du politiquement obligatoire, hors du civiquement acceptable.

C’est ainsi que le seul fait pour François-Xavier Bellamy, comme Fillon jadis, d’avoir déclaré ne pas être pour l’avortement, à titre personnel, tout en étant favorable à la défense de la loi Veil, lui vaut une opprobre massive de la plupart des zigottos du cirque politicien, et jusque dans son propre parti. 

Guillaume Peltier, désormais vice-président des « LR », n’a pas manqué, contre ce dernier d’y aller d’un venimeux couplet de suspicion.

On a connu jadis Peltier dans une université du Centre Charlier et de Chrétienté-Solidarité à Rians, missionné par Mégret pour tenter (en vain) d’en débaucher les militants pour créer une structure-courroie de transmission mégrétiste, le JAC (Jeunesse – Action – Chrétienté).
On l’a connu  abandonnant ensuite Mégret pour rejoindre Villiers qui, des années durant, fut le laudateur inconditionnel de son jeune secrétaire général, éliminant tous ceux que ce dernier jugeait nécessaire d’exclure.

On l’a connu, trahissant ensuite Villiers, (bien puni de son aveuglement), pour passer à l’UMP.

Désormais, Peltier, pour se faire pardonner par les puissances de l’idéologiquement correct, déclare sans vergogne avoir assez fréquenté les catholiques en politique pour en dire la nocivité. Rien de nouveau sous le soleil. L’espèce des Ganelon n’est pas menacée d’extinction…

On verra bien ce que donnera Bellamy pressé par la meute abortocratique. Certes, l’avortement n’est pas un enjeu de l’élection européenne et, tout comme Jordan Bardella et les autres, on le jugera à l’aune de son programme européen, dont rien de très positif ne semble s’esquisser.

Mais, quelles que soient les élections, il faut bien constater que c’est la soumission à la diabolique sacralisation de l’avortement qui est plus que jamais la clé de la respectabilité civique, citoyenne, humaniste, républicaine et démocratique.

Cette respectabilité que nous accueillons joyeusement avec le mot de Cambronne !