On imagine l’effarement
de Poutine et de Xi Jinping lorsque lundi dernier 1° octobre leurs services
respectifs d’information de politique étrangère leur ont bien sûr immédiatement
communiqué les photos à l’île de Saint-Martin d’un Macron étroitement encadré
par deux « jeunes » dans le genre qu’il semble décidément apprécier.
Macron, sa tête lovée
sur la joue et dans le creux de l’épaule d’un beau gaillard bien bronzé (comme
disait Berlusconi d’Obama) y arbore un grand sourire de contentement.
Pourtant le « ben »
(bel éphèbe noir) arbore un doigt d’honneur significatif.
Son compère, serré à
gauche de Macron, fait pour sa part, avec son petit doigt et son index, le
geste dit des « cornes du diable ».
Poutine et Xi, et bien d’autres
encore, car les photos ont fait le tour de la planète diplomatique, se sont alors
souvenus d’une scène analogue à l’Élysée prises la nuit de la dernière fête de la
musique. Cette nuit-là, l’Élysée accueillait une soirée « électro »
avec des « DJ » français. Brigitte Macron, tout sourire, était
aussi de la partie, sous le bras cajoleur d’un spécimen à la mimique goulue et
faisant lui aussi les cornes du diable. Et la presse rapporte que l’un des
zartistes de ce groupe, surnommé Kiddy Smile, portait un tee-shirt indiquant « fils
d’immigré, noir et pédé ».
Quant aux paroles de
leur création rapeuse, contentons-nous de rappeler ici la moindre : « Danse, enc… de ta mère… »
On comprend en effet qu’il
fallait sans doute à l’Élysée un Benalla comme vigilant protecteur du couple en
cas de débordement d’enthousiasme pansexuel en tous genres, en de pareilles
circonstances endiablées.
Je ne rapporterai pas
ici ce que l’on rapporte des mœurs macroniennes dans les dîners en ville, à
Paris et ailleurs. Mais le couple Macron ne prête-t-il pas trop le flanc à de méchantes
et diffamatoires insinuations ?
Cela dit, si Macron, que
certains appellent désormais « le lové langoureux », est manifestement
joyeux en de pareilles circonstances, cela n’est pas forcément du goût de tous
dans son gouvernement. Ô bien sûr, ce n’est pas Marlène Schiappa, de la Libre Pensée,
qui se plaindrait de l’avancée, jusqu’au sommet de l’État, de l’idéologie et
des pratiques transgenres. Ne sont-ce pas là des valeurs fondamentales du
progressisme macronien ?
En revanche, quoique
frangin du Grand-Orient, et donc plutôt sociétalement libéral, l’austère Gérard
Collomb n’est pas de ceux qui apprécient la dévaluation constante de la dignité
qui sied à un président de la République.
Aussi Collomb est-il
sans doute de ceux qui affirment qu’on n’aurait pas imaginé le couple De Gaulle
en postures semblables à celles du duo Macron.
Ce qui est sûr, c’est qu’il
y a eu une étrange coïncidence entre la publication de la photo à Saint-Martin
et la démission de Collomb. Ce dernier est de ceux qui sont maintenant
persuadés qu’avec la politique ou plutôt le manque de politique de Macron et
aussi, disons, ses us et coutumes, le régime va dans le mur. « En marche »
en effet, mais vers le chaos.