Même si, quelquefois,
certains ouvriers de la « onzième heure » manifestent quelque
irritante suffisance à l’égard des ouvriers de la « première heure »
(cf. l’Évangile), il est toujours réconfortant pour ces derniers de voir venir
en renfort de leur résistance, dans l’espoir qu’il n’est pas trop tard, quelque
nouveau et talentueux clairvoyant sur la réalité de l’avancée tragique du
génocide français.
Ainsi en est-il de l’adhésion,
à ce que j’appelle le club des lucides, du journaliste Yves Mamou dont vient de
paraître le livre « Le grand abandon » sous-titré « Les élites
françaises et l’islamisme » (ed. L’Artilleur)
Ce Mamou aux yeux enfin
dessillés est en effet notamment un ancien collaborateur du Monde, du Canard
Enchaîné, de Libération, journaux vraiment peu suspects d’islamophobie.
Mais rompant enfin avec
le politiquement correct islamophile, il s’est rendu à ce qui est depuis
longtemps pour nous une évidence, à savoir qu’il s’est constitué une « nation
islamique » à côté de la « nation française », c’est-à-dire un
sous-ensemble en France d’appartenance à l’ensemble de la communauté mondiale
islamique : l’oumma.
Et cette nation
islamique, analyse Mamou, n’a cessé de se développer, grâce à la complaisance,
grâce à la collaboration active de l’essentiel des « élites »
françaises : grands corps de l’État, partis politiques, magistrature,
médias, monde culturel…
Ajoutons qu’il ne faut
pas oublier le rôle de tout un patronat immigrationniste.
Mamou analyse en particulier,
magistralement, le rôle subversif du Conseil d’État avec tous ses arrêts en
faveur de l’immigration islamique, successivement favorables au voile, à la
burqa, au burkini, à la polygamie…
Il s’est enfin aperçu de
la perversion du détournement subversif de l’antiracisme. Oh, bien sûr, il
découvre en quelque sorte l’eau mouillée, venant avec trente ans de retard sur
l’AGRIF qu’il n’a pas l’élégance de citer ; avec dix ans de retard sur ses
combats judiciaires enfin couronnés de quelques victoires.
Mais passons. En ce qu’il
écrit et en quoi il nous rejoint, il fait œuvre utile et puis, il devra sans
doute payer son évolution, son constat du « grand abandon », concept
somme toute plus proche de notre dénonciation du « génocide français »
perpétré en effet, intentionnellement,
selon la définition même du mot par son magistral créateur, Raphaël Lemkin.
Interrogé par un de ses
confrères, Mamou note qu’un Gérard Collomb quittant son ministère s’avisait
alors d’évoquer, le matin même de sa passation de pouvoir, la juxtaposition, dans
notre pays, de deux nations « côte à côte » (comprendre « musulmans »
et « non-musulmans »), ajoutant : « Et rien ne garantit que demain nous ne serons pas « face à face ».
Mais la police de la pensée
en a fait condamner pour moins que ça ! Poursuivra-t-elle monsieur Collomb ?
Mamou enfin n’impute pas
le grand abandon de notre peuple aux seules élites de l’établissement. Il n’est
certes pas le premier mais il dénonce lui aussi le rôle de la hiérarchie de l’Église
catholique dans son ensemble (à de rares et courageuses exceptions près) dont,
explique-t-il en substance, la charité préférentielle affichée envers les musulmans
est aussi une politique.
Ajoutons que pour être
complet, il lui faudrait aussi se pencher sur le collaborationnisme protestant
et même sur celui d’un certain nombre de rabbins, et sans oublier enfin le rôle
nocif des loges maçonniques inspiratrices de l’idéologie et de la praxis
antiraciste. Combien de temps encore Gérard Collomb demeurera-t-il un fervent « frangin »
du Grand-Orient ?