Le nouveau ministre de
la culture, Franck Riester, a toujours affirmé son orientation homosexuelle.
Comme ce fut d’ailleurs, depuis longtemps, le cas de tous ses prédécesseurs
masculins à ce poste.
Aussi sa déclaration sur
sa propre désignation par Emmanuel Macron suscite-t-elle une certaine ironie
chez certains « pince sans rire » car évidemment susceptible d’une
double compréhension : « choisir
un Constructif, c’est un geste fort ! ».
Cela ne rappelle-t-il
pas en effet certains propos de Frédéric Mitterrand, le ministre de la culture
de Nicolas Sarkozy qui se défendait fermement de toute accusation d’affection
pédophile en Thaïlande en rappelant bien plutôt son goût pour un boxeur bien
construit ?
Cela dit, certains
posent de plus en plus la question de la réalité d’une discrimination
apparemment anti-hétérosexuelle fréquente dans les milieux de la culture, des
medias et de la communication politique. Il est tout de même vrai que Riester
doit encore assumer la tare d’être un de ces mâles blancs dont Anne Lauvergeon
ne voulait plus du recrutement « à compétences égales », ce qui lui
valut les poursuites de l’AGRIF.
L’islam sunnite dans toute la pureté de l’humanisme
wahhabite des Saoud.
C’est évidemment en
Arabie, pays du prophète, affirmé comme étant un territoire tout entier
« grande mosquée » par l’islam sunnite, que celui-ci, grâce à la
continuité de la monarchie saoudienne, rayonne de toutes les lumières d’une
religion fondamentalement de paix et de tolérance ainsi que l’a rappelé le pape
François. Les Saoud ont en effet adopté et imposé plutôt fermement au XVIII°
siècle la conception du retour de l’islam à sa pureté originelle, à la stricte
application de la charia enseignée par le prédicateur Muhammad ibn Abd
al-Walhâf.
On sait les rigueurs de
la charia mais on sait aussi combien elle permet à ces virils bédouins de la
dynastie saoudienne de constituer avec beaucoup de concubines de riches harems,
pépinières des multitudes de princes dont les appétits sexuels ne contredisent
pas toujours les appétits de pouvoir.
La fraternité islamique
est certes hautement honorée dans les grandes branches de la dynastie mais, les
hommes étant ce qu’ils sont, comme aurait dit le général De Gaulle, certains
éprouvent quelquefois la nécessité de devoir s’imposer sur des frères un peu
trop ambitieux se conduisant comme des rivaux.
Et il faut aussi bien
sûr éliminer leurs hommes sans compassion excessive. Les tuer ou être tué,
c’est la dure loi des guerres de clans du désert que la douceur islamique ne
tempère que modérément.
C’est ainsi que,
semble-t-il, le prince très progressiste Mohamed Ben Salman, deuxième fils mais
successeur désigné et déjà régnant du roi Ben Abdulaziz, a dû faire liquider ou
laisser liquider dans le consulat d’Arabie à Istanbul le journaliste Samal
Khashoggi, devenu son ennemi.
Les medias turcs et
autres évoquent qu’il aurait été torturé avant d’être découpé par un bédouin expert
en chirurgie. Pour mieux être emporté dans des valises pas très « diplomatiques ».
Il n’y a certes pas dans cette horreur de quoi émouvoir un monsieur Erdogan,
lui-même très modérément humaniste, n’en déplaise à dame Merkel qui l’aime
tant.
Mais l’État turc ne peut
évidemment accepter l’offense criminelle ainsi perpétrée sur son sol, fût-ce
dans le consulat saoudien. Certains, toujours avides de compréhension islamophile,
évoquent combien ce crime est en rupture avec le doux enseignement du prophète.
Hélas pour ces ignares,
s’ils avaient un tant soit peu de curiosité sur l’islam, ils vérifieraient sans
difficulté dans les Hadîths que le prophète Mohamed lui-même fit en maintes
occasions torturer et périr ceux qui avaient eu le malheur de lui déplaire
(voir nos livres « Dieu et les hommes dans le Coran », « L’islam
sans complaisance », « L’islam ou la soumission au prophète »).