jeudi 16 août 2018

Trump face à Erdogan : enfin, peut-être, de la résistance occidentale à la morgue du dictateur ottoman islamocrate !


Les abonnés se souviennent de ce que j’avais, il y a quelques années, titré Reconquête : « Le grand retour ottoman ». La plupart des États européens, mais aussi les États-Unis et Israël s’illusionnaient alors sur Recep Tayyip Erdogan, généralement qualifié dans nos médias « d’islamiste modéré » alors que tout, déjà, montrait qu’il était tout simplement un islamiste pan-ottoman et férocement antichrétien dans la continuité exterminationniste du dernier sultan, Abdul Hamid II, des Jeunes-Turcs francs-maçons, organisateurs du génocide, et de Mustapha Kemal qui le paracheva. J’ai souvent rappelé autant que de besoin les mots du poète turc national-impérialiste qu’Erdogan aimait citer et qui l’inspirent : « Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats ».
Il y a peu, Donald Trump, qui ne veut pas déplaire à son électorat évangélique, a manifesté son indignation devant la persistance du pouvoir turc à maintenir odieusement en détention – et quelle détention ! – depuis bientôt deux ans, le pasteur américain Andrew Brunson, père de trois enfants, accusé de tout et de n’importe quoi, en fait, coupable d’animer à Izmir, l’ancienne Smyrne, une minuscule communauté chrétienne résiduelle, là où, au début du XXe siècle, les chrétiens, principalement grecs, étaient encore majoritaires. Erdogan a fulminé contre le président américain capable de préférer « un prêtre », a-t-il dit avec dédain, à son partenaire stratégique de l’OTAN.
Erdogan, qui manœuvre des masses de fanatiques nationalistes islamo-turcs en Allemagne et en France, continue à l’évidence de professer une conception de la nation ottomane aussi islamiquement pure que possible et ce par tous les moyens. Ne se trouve-t-il pas régulièrement des « déséquilibrés » pour assassiner un de ces héroïques prêtres ou religieux ayant osé venir en Turquie pour perpétrer une infime présence de témoignage chrétien ?
Peut-être a-t-on parlé à Trump du très courageux ambassadeur américain Henry Morgenthau qui pendant les années du génocide arménien (et des autres chrétiens), œuvra au péril de sa vie pour témoigner de l’immense barbarie jeune-turque ? Peut-être veut-il être digne de sa mémoire ?