Passionnante
rencontre ce 14 août avec un ami militaire venant de rentrer d’une période de
plusieurs mois dans notre importante base interarmes d’Abu Dhabi (émirat et
capitale fédérale des Émirats Arabes Unis). J’avais lu le matin même un article
sur l’immense réussite de Emirates,
la compagnie aérienne de Dubaï, dans son choix d’utilisation de l’Airbus A380,
le superjumbo dont elle possède 104 appareils sur les 229 en service dans le
monde.
Notre
ami nous entretient de l’immense richesse des Émirats. Il en est de même du
Qatar et du Koweït. Il nous dit les rémunérations incroyables des officiers et
soldats pseudo-spécialistes émiratis, quelquefois payés, à grade égal, jusqu’à
dix fois plus que les nôtres, mais d’une compétence médiocrissime.
La
population des immigrés dans ces pays est considérable, le plus souvent
largement plus que celle des autochtones. Ils n’y sont pas toujours traités
selon les conceptions occidentales des droits de l’homme. Mais très
majoritairement musulmans (il y a aussi
des hindous et des chrétiens), ils sont du moins régis selon la charia et
vivent selon leur culture. Or, étant donné la formidable dynamique économique
des Émirats et du Qatar et aussi la prospérité du Koweït, on se demande comment
les flux des migrations, notamment de celles venant de l’Afrique orientale, ne
sont pas orientés vers eux. Nous avons été, depuis longtemps, un certain nombre
à rappeler cela.
Lorsqu’on
réfléchit un peu sur les données de la géopolitique actuelle, comment ne pas
constater l’évidence que l’Arabie saoudite doit être l’espace naturel d’accueil
de tout ce que nous appelons « l’islamigration ». Avec son port de
Djeddah, La Mecque, et toutes ses installations d’accueil des pèlerins du Hadj
est le réceptacle idoine des migrations. Ensuite, par l’autoroute 40, on peut,
traversant la péninsule arabique, transporter les migrants jusqu’à la capitale,
Ryad, en moins de 10 heures. De là, grâce à d’excellentes voies routières
encore vers tous les riches pays du Golfe persique. En voiture, de La Mecque à
Bahreïn, Google nous donne un temps de 12 h 43 et de 20 h pour Abou Dhabi.
Notons encore que d’Amman en Jordanie à Koweït, le temps de parcours prévisible
en voiture est de 13 h 12.
Bien
sûr, en autobus ce sera un peu plus long. Mais il est évident que cela ne
relève plus du temps des caravanes ! Nul doute que la fraternité musulmane
pourra ainsi permettre le meilleur accueil pour l’islamigration
Conclusion de ce
qui précède :
Les
flux de migrants musulmans vers l’Europe ne relèvent pas d’une nécessité. Les
pays du Golfe persique, de même culture islamique, soumis à la même charia,
peuvent les accueillir. Vers eux doivent être dirigés les réfugiés et les
migrants venus en Turquie, en Jordanie, au Liban.
La
vérité, c’est que la tsunamigration islamique, « l’islamigration »,
est encouragée par des visées de grand remplacement des populations de l’Europe
sous couvert de mensongères considérations humanitaires. Or, comme nous venons
de le voir, l’islamigration peut être naturellement orientée vers les riches
pays de l’islam. La France, l’Italie, l’Espagne, si leurs gouvernements le
voulaient, auraient la puissance pour en finir avec l’odieux commerce
esclavagiste de « passeurs » libyens de fait encouragés, car sûr
d’être relayés, par les ONG immigrationnistes. L’Aquarius et navires semblables
aujourd’hui financés par Soros, le richissime affairiste et simultanément
philanthrope idéologue mondialiste, pourraient alors être conviés à emprunter
en toute sécurité le canal de Suez puis à remonter le Golfe du même nom
jusqu’au proche port saoudien, Douba ou plus rationnellement sans doute jusqu’à
Djeddah. Nul doute que de généreux possesseurs d’immenses capitaux de la
richesse islamique pourraient s’employer dès maintenant à mettre en place les
installations d’accueil et les agences de recrutement pour ces migrants,
apportant une précieuse main d’œuvre et matière grise aussi, aux très prospères
Émirats Arabes Unis, au Qatar et au Koweït.
Quid des migrants
non musulmans ?
D’autres
populations africaines que les islamisées aspirent aussi à venir en Europe. Et
c’est notamment le cas de beaucoup dans les couches les plus éduquées qui ne
trouvent pas facilement d’emplois en leurs pays permettant d’utiliser leurs
compétences.
Or,
selon une spirale catastrophique, c’est aussi leur fuite qui prive leurs pays
des ressources humaines que requiert le développement. Il s’agit là d’abord
d’un immense défi politique. Car la charité humanitaire si bien orientée, si
bien menée et si nécessaire soit-elle – et c’est souvent le cas de bien des
œuvres caritatives non idéologisées – ne peut suffire à surmonter des
situations de chaos politique et social, cause principale de la misère.
L’idéologie
colonialiste, principalement développée par la gauche maçonnique, n’a certes
pas eu que des effets bénéfiques. Mais la colonisation réelle n’a certes pas eu
que des effets négatifs avec ses immenses réalisations et son œuvre globalement
civilisatrice.
Et
c’est la décolonisation hâtive, qui, à bien des égards, a été catastrophique
voire criminelle. Car comme la « pax romana », l’ordre français
notamment, et plus généralement l’ordre européen, ont apporté globalement,
nonobstant d’inéluctables injustices et erreurs, la sécurité, la paix et la
prospérité. Ce n’était pas rien, comme le disent de très lucides Africains, que
le maillage des postes militaires, des missions, des écoles, des infirmeries,
des chantiers d’aménagement des territoires. Et si la Chine a développé bien
des exploitations en Afrique, à but purement lucratif, elle n’a nullement
contribué en quelque pays à ce qu’y renaisse un ordre politique, économique et
social. Comment l’aurait-elle fait alors que sa société capitalo-communiste est
si profondément inhumaine ?
La
vérité c’est que la France, avec ses soldats admirables mais trop peu nombreux
et trop peu équipés, est aujourd’hui encore la garante d’un moindre mal en
Afrique sub-saharienne, du Centre-Afrique au Mali. Immense territoire hélas
sous menace constante de l’islam jihâdiste alimenté par l’arsenal libyen à la
suite de l’aberrante et criminelle élimination du colonel Kadhafi par Nicolas
Sarkozy sous l’influence de l’irresponsable matamore Bernard-Henri Lévy.
Au
lieu de proclamer aujourd’hui comme l’a fait Emmanuel Macron qu’il n’y a pas de
politique française en Afrique, le plus urgent serait pourtant d’y rétablir un
ordre franco-africain. Cela n’aurait rien à voir bien sûr avec un quelconque
néo-colonialisme mais tout avec un pacte d’intérêt réciproque qui devrait avoir
deux objectifs fondamentaux :
-
le développement économique pour donner de l’emploi et fixer les populations
chez elles ;
-
l’éradication du terrorisme par une forte politique de conseil, d’organisation,
de formation et d’encadrement de nouvelles forces africaines…
« Néo-colonialisme » ?
Bien sûr que non mais coopération exigeante, bien sûr que oui !