lundi 23 avril 2018

Du positif dans le débat sur « le nouvel antisémitisme » mais Dieu, que de confusions aussi et surtout, une indécente occultation !



Le manifeste paru ce dimanche contre le nouvel antisémitisme a été signé par des personnalités diversement cultivées sur les questions religieuses et le débat qu’il suscite entraîne aussi, on le voit, de grandes inexactitudes. 

Mais avant tout, on regrettera que ce texte soit par trop franco-français alors que l’islam, qui est au centre de sa réflexion, est de dimension mondiale avec plus d’un milliard et demi d’adeptes sur la planète.

Or, s’il est en effet insupportable qu’en France des juifs soient massacrés par des tueurs islamistes parce que juifs, donc pour motif de racisme religieux, la vérité est aussi qu’un certain nombre d’autres personnes ont été massacrées par racisme anti-chrétien (père Hamel) ou très souvent encore par racisme anti-français. 

Ne convient-il pas de considérer sur cela la responsabilité de l’islamo-gauchisme avec sa propagande de « Nique la France » ? 

Face à cette mouvance, l’AGRIF a longtemps été seule pour parvenir enfin ces derniers mois à obtenir des satisfactions selon l’application des textes réprimant le racisme. 

Mais, si légitime cela soit-il, est-il suffisant de s’en tenir aujourd’hui à la condamnation de ce qui est appelé « le nouvel antisémitisme », alors d’une part que l’antisémitisme musulman n’est pas nouveau et que partout dans le monde le fanatisme islamique a massacré, et même exterminé massivement des chrétiens. 

Ainsi, il y a un siècle, lors du génocide des chrétiens, arméniens, grecs, assyro-chaldéens et autres, de l’empire ottoman.   

Ainsi, tout au long de notre époque, les attentats et massacres perpétrés en Égypte contre les Coptes, avec des milliers de victimes.

Car les chrétiens, même s’ils sont désignés comme « gens du Livre » (mais d’un Livre imparfait, inférieur au Coran), ainsi que le sont les juifs et les zoroastriens,  sont également honnis.

Or, ce ne sont pas seulement quelques versets dits « médinois » et notamment ceux de la sourate IX qui appellent à l’élimination des juifs ou de ceux (les chrétiens) coupables du seul péché qu’Allah ne pardonne pas : « associer d’autres Dieux à Dieu ». Il y en a un très grand nombre d’autres dans le Coran, mais aussi dans les Hadîths (les « faits et gestes » du prophète) quasiment autant sacralisés.

La grande difficulté due aux textes « sacrés » de l’islam, ceux du Coran (souvent répétés dans les Hadîths), c’est qu’ils sont présentés comme pure parole d’Allah, cette parole, selon l’islam, écrite de toute éternité, qui a été récitée (Coran signifie « récitation ») à Muhammad par la voix de l’archange Gabriel ; avec l’ordre de la transmettre ensuite par le Coran à toute l’humanité. 

La Torah est certes pareillement sacrée pour les juifs religieux mais les commentaires en sont libres alors que cela a été interdit pour le Coran dans l’islam dès le X° siècle (fermeture des portes de l’ijtihâd), où toute interprétation de la révélation (charia) a été interdite.

L’assertion du « manifeste » sur la suppression « des incohérences de la Bible » par le concile Vatican II témoigne d’une bien médiocre culture par son rédacteur. Il n’existe rien de tel dans les textes de ce concile ! Par le passé, l’interprétation de la Bible a été simplement contrôlée, chez les chrétiens catholiques et protestants comme chez les juifs, par leurs autorités d’interprétation spirituelle. 

Notons d’ailleurs que le texte de la Bible catholique est pour l’essentiel celui de la Bible judaïque et ni les Juifs ni les Chrétiens ne se sont avisés d’en supprimer quelques passages.
Ce que les chrétiens ont aboli, et notamment les catholiques avec Vatican II, et bien avant, ce sont... Lire la suite : 

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