Le manifeste paru ce
dimanche contre le nouvel antisémitisme a été signé par des personnalités
diversement cultivées sur les questions religieuses et le débat qu’il suscite entraîne
aussi, on le voit, de grandes inexactitudes.
Mais avant tout, on
regrettera que ce texte soit par trop franco-français alors que l’islam, qui
est au centre de sa réflexion, est de dimension mondiale avec plus d’un
milliard et demi d’adeptes sur la planète.
Or, s’il est en effet
insupportable qu’en France des juifs soient massacrés par des tueurs islamistes
parce que juifs, donc pour motif de racisme religieux, la vérité est aussi qu’un
certain nombre d’autres personnes ont été massacrées par racisme anti-chrétien
(père Hamel) ou très souvent encore par racisme anti-français.
Ne convient-il pas de
considérer sur cela la responsabilité de l’islamo-gauchisme avec sa propagande de
« Nique la France » ?
Face à cette mouvance, l’AGRIF
a longtemps été seule pour parvenir enfin ces derniers mois à obtenir des
satisfactions selon l’application des textes réprimant le racisme.
Mais, si légitime cela
soit-il, est-il suffisant de s’en tenir aujourd’hui à la condamnation de ce qui
est appelé « le nouvel antisémitisme », alors d’une part que l’antisémitisme
musulman n’est pas nouveau et que partout dans le monde le fanatisme islamique
a massacré, et même exterminé massivement des chrétiens.
Ainsi, il y a un siècle,
lors du génocide des chrétiens, arméniens, grecs, assyro-chaldéens et autres,
de l’empire ottoman.
Ainsi, tout au long de
notre époque, les attentats et massacres perpétrés en Égypte contre les Coptes,
avec des milliers de victimes.
Car les chrétiens, même
s’ils sont désignés comme « gens du Livre » (mais d’un Livre
imparfait, inférieur au Coran), ainsi que le sont les juifs et les zoroastriens,
sont également honnis.
Or, ce ne sont pas
seulement quelques versets dits « médinois » et notamment ceux de la
sourate IX qui appellent à l’élimination des juifs ou de ceux (les chrétiens)
coupables du seul péché qu’Allah ne pardonne pas : « associer d’autres
Dieux à Dieu ». Il y en a un très grand nombre d’autres dans le Coran,
mais aussi dans les Hadîths (les « faits et gestes » du prophète)
quasiment autant sacralisés.
La grande difficulté due
aux textes « sacrés » de l’islam, ceux du Coran (souvent répétés dans
les Hadîths), c’est qu’ils sont présentés comme pure parole d’Allah, cette
parole, selon l’islam, écrite de toute éternité, qui a été récitée (Coran
signifie « récitation ») à Muhammad par la voix de l’archange Gabriel ;
avec l’ordre de la transmettre ensuite par le Coran à toute l’humanité.
La Torah est certes
pareillement sacrée pour les juifs religieux mais les commentaires en sont libres
alors que cela a été interdit pour le Coran dans l’islam dès le X° siècle (fermeture
des portes de l’ijtihâd), où toute interprétation de la révélation (charia) a
été interdite.
L’assertion du « manifeste »
sur la suppression « des incohérences de la Bible » par le concile
Vatican II témoigne d’une bien médiocre culture par son rédacteur. Il n’existe
rien de tel dans les textes de ce concile ! Par le passé, l’interprétation
de la Bible a été simplement contrôlée, chez les chrétiens catholiques et protestants
comme chez les juifs, par leurs autorités d’interprétation spirituelle.
Notons d’ailleurs que le
texte de la Bible catholique est pour l’essentiel celui de la Bible judaïque et
ni les Juifs ni les Chrétiens ne se sont avisés d’en supprimer quelques
passages.
Ce que les chrétiens ont
aboli, et notamment les catholiques avec Vatican II, et bien avant, ce sont... Lire la suite : http://www.lagrif.fr/s-informer/nos-communiques/94-du-positif-dans-le-debat-sur-le-nouvel-antisemitisme-mais-dieu-que-de-confusions-aussi-et-surtout-une-indecente-occultation