Des raisons essentielles
motivent notre opposition sur bien des plans à la politique d’Emmanuel Macron
et de son gouvernement. Celle-ci est en effet d’une part modelée par le vieil
étatisme jacobin, imprégnant toujours l’énarchie dirigeante ; de l’autre,
par le libertarisme sociétal de déconstruction humaine, familiale et sociale
tel que procédant de la connivence idéologique Macron-Bendit-Schiappa.
Mais on ne saurait pour
autant appuyer irresponsablement n’importe quelle force, n’importe quel
mouvement opposés à ce régime.
La politique du pire est
en effet toujours la pire des politiques.
La vérité, c’est qu’on
ne saurait par principe désapprouver le gouvernement lorsqu’il veut réformer la
vieille structure de la SNCF, de plus en plus sclérosée, coûteuse et non sans
risque d’insécurité. Ce que l’on doit regretter, c’est qu’il ne s’attaque pas
du tout au centralisme paralysant de la SNCF, alors que le pays a partout besoin
de la réanimation de son système de transport ferroviaire.
Le remède n’est évidemment
pas dans ce que propose la nébuleuse groupusculaire archéo-communiste ou
lénino-trotskyste constitutive des noyaux dirigeants d’un syndicalisme
politiquement détourné de sa fonction.
La prise en otage qui
pourrait durer, des mois durant, de la plus grande partie de la population
active du pays ne peut être acceptée. Elle est ruineuse, paralysante,
destructrice du bien commun national. La réapparition des drapeaux rouges et
noirs rappelle les plus mauvais moments de notre histoire d’après-guerre. Une partie
du peuple découvre avec stupéfaction que la dictature de la violence
bolchevique ne relève pas que des fumées de l’histoire.
Même si nous lui sommes
profondément opposés sur d’autres plans, on ne peut que souhaiter que notre
gouvernement fasse preuve de l’énergie salvatrice qui fut celle en 1948 du
grand ministre socialiste de l’Intérieur, Jules Moch. Celui-ci, Français juif,
grand combattant de la guerre de 14 et également résistant, père d’un fils
également résistant, tué par la Gestapo, ce Jules Moch, dans son discours
historique prononcé le 16 novembre à l’Assemblée Nationale, déclarait
notamment que « le bolchevisme
moderne est la plus gigantesque entreprise de dépravation de l’homme qui ait
jamais existé ».
Presque soixante-dix ans
plus tard, en 2018, il se trouve encore des bolcheviques tels que le
lénino-trotskyste Besancenot pour prôner la violence révolutionnaire dans les
universités au mépris de la grande majorité des étudiants qui ne veulent ni
d’études malmenées ni d’examens au rabais.
Le moment est une fois
encore venu de refuser la dictature rouge dans les entreprises comme dans les
universités.