mercredi 21 mars 2018

Sarkozy : la véritable question sur le fond de l’affaire.


On ne peut que souhaiter, car c’est d’un chef de l’État de notre France qu’il s’agit, que Nicolas Sarkozy soit innocenté de toute accusation de financement de ses campagnes par de l’argent étranger.

Mais le pire serait évidemment que Mouammar Khadafi, reçu en décembre 2007 en grande pompe franco-bédouine pour planter sa tente près de l’Élysée, ait été plus tard, en 2011, liquidé comme témoin gênant, ainsi que cela a été suggéré. 

On ne veut pas croire à une pareille abomination. En effet, comme je l’avais analysé dans Reconquête, c’était déjà une très grande faute politique que d’avoir éliminé ce dernier, qui, avec son petit livre vert « supérieur au Coran », s’était attiré beaucoup de haine dans le monde musulman. 

Certes, il avait été un dictateur, un terroriste, un assassin. Mais on l’avait reçu à Paris ! Et à l’époque il ne nuisait plus. Il était même un rempart en Libye contre les menées des islamistes jihâdistes.

Hélas, Bernard-Henri Lévy avait supplanté alors par son influence sur Nicolas Sarkozy le rôle du ministre des affaires étrangères, Alain Juppé. Il fut pour sa gloriole personnelle de grand humanitaire l’inspirateur de cette fâcheuse décision entraînant le chaos en Libye et l’islamisme dans toute l’Afrique du nord. 

Si, encore une fois, comme nous l’espérons, Nicolas Sarkozy est innocent, il n’en demeure pas moins qu’il aura été le responsable d’une très mauvaise décision politique.

Celle-ci entraîna aussi la mort au combat de soldats français tués par les bandes islamistes équipées par l’armement pris dans les stocks désormais non contrôlés d’une Libye en plein chaos.