On ne peut que souhaiter,
car c’est d’un chef de l’État de notre France qu’il s’agit, que Nicolas Sarkozy
soit innocenté de toute accusation de financement de ses campagnes par de l’argent
étranger.
Mais le pire serait
évidemment que Mouammar Khadafi, reçu en décembre 2007 en grande pompe
franco-bédouine pour planter sa tente près de l’Élysée, ait été plus tard, en
2011, liquidé comme témoin gênant, ainsi que cela a été suggéré.
On ne veut pas croire à
une pareille abomination. En effet, comme je l’avais analysé dans Reconquête, c’était
déjà une très grande faute politique que d’avoir éliminé ce dernier, qui, avec
son petit livre vert « supérieur au Coran », s’était attiré beaucoup
de haine dans le monde musulman.
Certes, il avait été un
dictateur, un terroriste, un assassin. Mais on l’avait reçu à Paris ! Et à
l’époque il ne nuisait plus. Il était même un rempart en Libye contre les
menées des islamistes jihâdistes.
Hélas, Bernard-Henri
Lévy avait supplanté alors par son influence sur Nicolas Sarkozy le rôle du
ministre des affaires étrangères, Alain Juppé. Il fut pour sa gloriole
personnelle de grand humanitaire l’inspirateur de cette fâcheuse décision
entraînant le chaos en Libye et l’islamisme dans toute l’Afrique du nord.
Si, encore une fois,
comme nous l’espérons, Nicolas Sarkozy est innocent, il n’en demeure pas moins
qu’il aura été le responsable d’une très mauvaise décision politique.
Celle-ci entraîna aussi
la mort au combat de soldats français tués par les bandes islamistes équipées
par l’armement pris dans les stocks désormais non contrôlés d’une Libye en
plein chaos.