Sans vergogne une
affiche de « pub » de l’Humanité dans les kiosques annonce un
hors-série « Marx, le coup de jeune » vendu 10 € avec « en
cadeau » (sic !) le Manifeste
du Parti communiste, édité pour la première fois il y a 170 ans.
Le devoir de réplique m’a
imposé de faire l’acquisition de ce paquet. Je ne manquerai pas d’en faire un
commentaire enregistré ce jour sur TV Libertés dans l’émission de Guillaume de
Thieulloy.
Ce soir, naturellement,
en direct, j’en traiterai dans l’émission de la Réplique (de 18 h à 21 h) sur
Radio-Courtoisie.
En fait de « coup
de jeune », je constate que dans « l’Huma » désormais on n’hésite
plus à publier des textes d’hérétiques gauchistes, trotskystes ou maoïstes,
dont l’heure de gloire fut la période soixantuitarde. Ainsi du dirigeant de la
LCR, Daniel Bensaïd, simplement présenté comme « philosophe » et sans
mention qu’il n’est plus, lui non plus, comme Marx, de ce monde.
Et dans l’article d’un
certain Jacques Bidet (« philosophe et auteur ») « Qu’est-ce qu’une
trace féconde ? » (resic !), on cite le gourou maoïste des
années 68, Althusser (directeur de Normale Sup jusqu’à ce qu’il ait assassiné
sa femme en l’étranglant), et encore Michel Foucault et Pierre Bourdieu.
Voilà donc pour « le
coup de jeune » de Marx. Au verso de la plaquette de réédition du
Manifeste, j’apprends qu’en 2014 l’UNESCO a fait entrer ce texte « au
panthéon de la pensée politique » (resic !) en le classant au
patrimoine de l’humanité !
Pas moins. Mais on sait
qu’en fait d’UNESCO, c’est plutôt « d’UNESCOmmuniste » qu’il faudrait
parler.
Je développerai dans mes
émissions en quoi la première phrase du Manifeste suffit pourtant à en dévaluer
totalement le contenu : « L’histoire
de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes ».
Car cela est évidemment
faux, l’histoire ne se résume pas à la lutte des classes !
Je commenterai aussi les
lignes du premier chapitre (« Bourgeois et prolétaires ») dans
lesquelles Marx commente le déclin, selon lui inéluctable, des classes moyennes
et comment il traite de « racaille en haillons les couches les plus basses
de l’ancienne société ».
Les termes dans cette
édition liment quelque peu les habituelles traductions (ainsi dans 10-18). On y
remplace le terme « racaille » (qui évoque peut-être trop un Sarkozy)
par « prolétariat ».
Mais là n’est pas le
plus important. Le plus important, c’est que Marx, individu confi de haine, détestait
la paysannerie, ce dont Lénine tira la nécessité de l’extermination des paysans
comme cela se fit en Russie, en Ukraine et ailleurs avec les millions de morts
que l’on sait (6 millions pour le seul « Holodomor » ukrainien, c’est-à-dire
« le génocide par la faim »).
Mais, comme on le voit,
au parti communiste dit « français » comme à l’Humanité qui idolâtra
Lénine et approuva le pacte Hitler-Staline, et encensa toutes les dictatures
bolcheviques, on n’éprouve, pour reprendre les mots de Marx, nulle gêne « à
faire tourner à l’envers la roue de l’histoire ».
Leurs dieux (Marx,
Lénine, Staline…) sont morts mais selon l’expression de Nietzsche, ils n’en ont
pas encore enterré les cadavres !