jeudi 15 février 2018

Cinquante ans plus tard : les métastases de Mai 68.




Nous l’avons déjà dit et écrit, l’indécente commémoration  de la révolution d’octobre 17 que voulaient les dinosaures bolcheviques a fait un « flop » : chez nous comme en Russie et ailleurs.

Et on nous dit que nos efforts pour cela, avec notre livre et notre film de synthèse désormais en DVD, n’ont pas été inutiles.

Mais comme nous l’avons très vite fait remarquer, la « gens » marxiste-léniniste avec toutes ses tendances résiduelles anarcho-trotsko-maoïstes veut somme toute d’une session de rattrapage avec la commémoration de Mai 68.

Pour cela, s’affaire toute la connivence « intello-bobobo » (bourgeois-bohêmes-bolcheviques) qui tient encore de vastes zones de l’espace médiatico-culturel et même un quasi monopole d’information partisane, et très sélective, de dérision souvent abjecte, orientée « à gauche toute.

Le coup d’envoi de la session gauchiste de rattrapage aura été celui de l’exposition Guevara avec la complicité et le financement de la camarade Anne Hidalgo, glorifiant ce tueur de « héros romantique ». Mais là aussi, vous l’avez appris, ce n’est pas passé comme une lettre à la poste. Grâce à l’AGRIF.

Nous avons hélas l’avantage d’avoir vécu Mai 68, au cœur de son déroulement, à Toulouse surtout, mais aussi en relation constante avec nos camarades solidaristes à Paris. Bien sûr, en adversaires déterminés, sans pour cela nous rallier à un régime largement responsable de la situation. 

On nous demande donc d’évoquer et d’analyser ces événements et c’est ce que nous ferons sur Radio-Courtoisie et aussi pour TV Libertés mais encore pour des conférences et émissions en Pologne, pays qui était alors sous le joug communiste avec un traitement très stalinien des événements de France.

La « révolution » de Mai 68 eut différents protagonistes d’ailleurs se détestant toujours et souvent férocement : groupes anarcho-situationnistes, réseaux trotskystes, faisant éclater l’UEC (Union des Étudiants Communistes), cercles maoïstes… presque tous recrutant massivement dans le substrat social du « Yiddishland » révolutionnaire comme le montrent les ouvrages essentiels sur le sujet.

Citons ici « Génération » de Hervé Hamon et Patrick Rotman, « les Maoïstes » de Christophe Bourseiller, « les Trotskystes » de Christophe Nick, sans parler de la très ethnocentrée revue « Passages » titrant « Mai 68, une révolution juive ».

Mais sur les rapports des phénomènes juifs et révolutionnaires on lira avec profit le « Ce que j’ai cru comprendre » d’Annie Kriegel, cette grande journaliste et historienne juive devenue l’une des plus remarquables plumes de l’anticommunisme dans la seconde moitié du XX° siècle, dont nous avons tant admiré la courageuse révision déchirante et la lucidité sur l’abomination communiste.

Car, bien sûr, l’essentiel pour nous sur Mai 68 ne porte pas tellement sur la certes nécessaire compréhension des événements et de leur influence dans l’évolution de la politique et des mœurs dans notre pays (et bien au-delà) mais dans l’observation des métastases, hélas loin d’être éradiquées, des cancers déconstructionnistes et nihilistes propagées alors depuis la Sorbonne ou Normale-Sup. 

Nous avons ce mardi consacré à cela une grande partie d’une belle soirée de travail avec neuf des étudiants ou jeunes universitaires proches du Centre Charlier. Elle a débouché sur leur idée de développer au sein du Centre un Cercle d’analyse et de prospective sur les grands phénomènes de notre temps. Le cercle sera ouvert à tous leurs amis non indifférents à l’avenir de notre pays et de notre civilisation. Nous ne leur ménagerons pas notre soutien.