Nous l’avons déjà dit et
écrit, l’indécente commémoration de la
révolution d’octobre 17 que voulaient les dinosaures bolcheviques a fait un « flop » :
chez nous comme en Russie et ailleurs.
Et on nous dit que nos
efforts pour cela, avec notre livre et notre film de synthèse désormais en DVD,
n’ont pas été inutiles.
Mais comme nous l’avons
très vite fait remarquer, la « gens » marxiste-léniniste avec toutes
ses tendances résiduelles anarcho-trotsko-maoïstes veut somme toute d’une
session de rattrapage avec la commémoration de Mai 68.
Pour cela, s’affaire
toute la connivence « intello-bobobo » (bourgeois-bohêmes-bolcheviques)
qui tient encore de vastes zones de l’espace médiatico-culturel et même un
quasi monopole d’information partisane, et très sélective, de dérision souvent
abjecte, orientée « à gauche toute.
Le coup d’envoi de la
session gauchiste de rattrapage aura été celui de l’exposition Guevara avec la
complicité et le financement de la camarade Anne Hidalgo, glorifiant ce tueur
de « héros romantique ». Mais là aussi, vous l’avez appris,
ce n’est pas passé comme une lettre à la poste. Grâce à l’AGRIF.
Nous avons hélas l’avantage
d’avoir vécu Mai 68, au cœur de son déroulement, à Toulouse surtout, mais aussi
en relation constante avec nos camarades solidaristes à Paris. Bien sûr, en
adversaires déterminés, sans pour cela nous rallier à un régime largement
responsable de la situation.
On nous demande donc d’évoquer
et d’analyser ces événements et c’est ce que nous ferons sur Radio-Courtoisie et
aussi pour TV Libertés mais encore pour des conférences et émissions en
Pologne, pays qui était alors sous le joug communiste avec un traitement très
stalinien des événements de France.
La « révolution »
de Mai 68 eut différents protagonistes d’ailleurs se détestant toujours et
souvent férocement : groupes anarcho-situationnistes, réseaux trotskystes,
faisant éclater l’UEC (Union des Étudiants Communistes), cercles maoïstes…
presque tous recrutant massivement dans le substrat social du « Yiddishland »
révolutionnaire comme le montrent les ouvrages essentiels sur le sujet.
Citons ici « Génération »
de Hervé Hamon et Patrick Rotman, « les Maoïstes » de Christophe
Bourseiller, « les Trotskystes » de Christophe Nick, sans parler de
la très ethnocentrée revue « Passages » titrant « Mai 68, une
révolution juive ».
Mais sur les rapports
des phénomènes juifs et révolutionnaires on lira avec profit le « Ce que j’ai
cru comprendre » d’Annie Kriegel, cette grande journaliste et historienne
juive devenue l’une des plus remarquables plumes de l’anticommunisme dans la
seconde moitié du XX° siècle, dont nous avons tant admiré la courageuse
révision déchirante et la lucidité sur l’abomination communiste.
Car, bien sûr, l’essentiel
pour nous sur Mai 68 ne porte pas tellement sur la certes nécessaire
compréhension des événements et de leur influence dans l’évolution de la
politique et des mœurs dans notre pays (et bien au-delà) mais dans l’observation
des métastases, hélas loin d’être éradiquées, des cancers déconstructionnistes
et nihilistes propagées alors depuis la Sorbonne ou Normale-Sup.
Nous avons ce mardi
consacré à cela une grande partie d’une belle soirée de travail avec neuf des
étudiants ou jeunes universitaires proches du Centre Charlier. Elle a débouché
sur leur idée de développer au sein du Centre un Cercle d’analyse et de
prospective sur les grands phénomènes de notre temps. Le cercle sera ouvert à
tous leurs amis non indifférents à l’avenir de notre pays et de notre
civilisation. Nous ne leur ménagerons pas notre soutien.