lundi 8 janvier 2018

Pitoyable misère de l’idéologie Charlie.




Ce matin 8 janvier sur France-Inter, la très médiocre gaucho-conformiste Sophie Aram y allait d’un énième couplet sur le droit sans restriction à la critique des religions. Tout cela naturellement pour exalter la grandeur de la mission libératrice de Charlie.

Rien de bien neuf donc si ce n’était que, la veille, dans d’autres émissions, on évoquait la bien triste situation de l’organe désormais quasi officiel de la laïcocratie républicaine.

Notons au passage que Charlie ne s’en est jamais pris à « la secrète religion de la République, la religion maçonnique … ».

Mais nonobstant cela, depuis les grands tirages suscités après l’horreur des attentats et la curiosité d’un grand nombre de découvrir ce qu’était « l’esprit Charlie », le chiffre des lecteurs de l’affligeant périodique scatologique a très vite dégringolé : 

-        Moins de trente mille exemplaires vendus en kiosque.
-        Trente mille abonnés encore.

Mais, on le sait, le deuxième chiffre est celui d’une entourloupe. En effet, des collectivités ont massivement souscrit des abonnements. Par exemple, à la mairie de Paris de dame Hidalgo. Une énorme majorité des abonnements permettant la survie de Charlie provient ainsi d’un soutien par l’argent public. 

Je l’ai déjà écrit, je suis aussi pour ma part très partisan de la liberté de critique des religions mais de toutes les religions, y compris celle du Grand-Orient et autres obédiences ésotériques. 

Et j’ai dans ma bibliothèque bien des ouvrages de nombre d’auteurs ayant utilisé leur talent, et souvent déversé leur redoutable venin, contre ma religion : somme toute, ma foi, et mes convictions catholiques au défi de leurs critiques et attaques quelquefois très positivement décapantes, comme disait Gustave Thibon. 

Ce matin devant les rayonnages de ma bibliothèque consacrés aux livres de réflexion chrétienne, mais aussi anti-chrétienne ou anti-cléricale, je regarde les titres de Voltaire, de Diderot, de Rousseau, de Proudhon, de Kant, d’Hegel, de Marx, de Clémenceau, de Jaurès, de Blum, et aussi bien sûr de Renan, de Nietzche, d’Auguste comte, ces trois derniers avec toute la part positive de leur pensée. Et je n’oublie pas, rangé ailleurs, le toujours bien vivant et à maints égards sympathique par-delà de fondamentales divergences, Alain de Benoist. 

Et je ne décevrais ce dernier, s’il apprenait que l’on peut trouver aussi en une autre pièce les ouvrages traitant de Julien l’apostat. Même s’il eut tort, je ne considère pas avec mépris ce dernier, confronté qu’il était à des problématiques de son temps qui ne sont pas sans rappeler les nôtres. 

Je pense à tous ces critiques et caustiques anti-chrétiens et à bien d’autres encore, certains non sans raisons quelquefois fondées, dignes d’être prises en considération, mais d’autres, hélas, talentueux dans leur injustice et souvent brillants dans leur haine.

Comme il en fut, analogiquement d’un Céline, dans ses pamphlets de détestation anti-juive, dont on parle aujourd’hui. 

Mais quand je considère la misérable continuité de Charlie que nous transfère régulièrement un employé de la camarade Hidalgo, je me dis que bien peu de tous ceux que j’ai ci-dessus évoqués auraient éprouvé autre chose qu’un mélange de commisération, de mépris, de tristesse, de dégoût, devant l’accablante médiocrité de scatologie toujours recommencée de Charlie.    

On me dit, « si non evero e ben trovato », qu’à Charlie on célèbrera bientôt, en grande pompe, les 666  « meilleurs dessins de sodomie », parmi des milliers publiés depuis les débuts de ce canard. Ce sera en présence de nombre de personnalités du « chaubize » et de tous les partis sans exception.

Ce serait, paraît-il, sous le patronage d’enfer de l’illustrissime défunt démoniaque sodomite, le grand humaniste Pierre Bergé et de son compagnon parfumeur et couturier Yves Saint-Laurent.

En attendant, la vérité, c’est que Charlie, malgré les encensements des médias et des hautes autorités de la République, est inexorablement tombé des mains, après une ou deux tentatives, de la quasi-totalité du million des nouveaux acheteurs d’il y a trois ans. L’immense majorité d’entre eux n’a en effet rien trouvé de lisible dans des articles d’intellocrates, abscons pour la plupart, microscopiquement compactés ;  ni de risible ni de joyeux dans la même obscénité scatologique toujours recommencée, aux antipodes de toute verdeur gauloise ou de la belle truculence rabelaisienne. 

Non, décidément, on ne voit pas en quoi la critique des religions doit passer par l’obscénité sodomite. 

Et si finalement l’incomparable médiocrité purulente de Charlie était déjà en ce monde un châtiment post-mortem de Voltaire ?