lundi 18 décembre 2017

« Vive le Roi, quand même… »




Presque tout, dans l’ordre des valeurs politiques et sociales, nous oppose aux contre-valeurs nihilistes de libéralisme sociétal d’Emmanuel Macron. Nous déplorons notamment la dérive totalitaire vers toujours plus de « meilleur des mondes » qu’impulse, sous le prétexte d’un féminisme égalitariste, sa secrétaire d’État  chargée de l’égalité homme-femme, Marlène Schiappa, adepte de l’idéologie si anti-chrétienne et si anti-humaine de la dite « Libre Pensée » ; filiale extrémiste du Grand-Orient. 

Cela ne nous empêche pas, bien au contraire, de dire notre mépris pour les forcenés de l’égalitarisme jacobin qui cherchent noise au chef de l’État pour avoir fêté son quarantième anniversaire au château de Chambord. 

Comme si cela était important.

Pour nous, le chef de l’État, rendant ainsi en quelque sorte un hommage aux rois qui ont fait la France et bâti des châteaux dont tous les régimes ont tiré profit, peut bien les utiliser à son gré. L’important, c’est qu’il fasse une bonne ou une mauvaise politique. Peu nous importe qu’il puisse bénéficier de quelques privilèges, sa personne n’ayant pas à être exagérément et mesquinement séparée de sa fonction. 

Car au train où va la revendication égalitariste, en arrivera-t-on à imposer aux dirigeants une ascèse de vie que les moines, eux, choisissent librement par sacrifice personnel. En arrivera-t-on finalement à des institutions fonctionnant façon kibboutz (révolu aujourd’hui) avec réfectoires et chambres uniformes ? Et vie de caserne pour députés et sénateurs ?

Et voilà que monsieur Macron en est à faire publier le montant (pas très élevé) de la location qu’il a réglé lui-même. Affligeant !

En attendant, on ne lui demande pas des comptes sur sa désastreuse politique d’affaiblissement de l’armée française, ni sur son aveuglement face à l’expansion, chez nous, de la théocratie totalitaire islamique. Cela dit, cela a donné l’idée à l’un de nos 17 petits-enfants admirateurs de Chambord de demander à Élisabeth, mon épouse, si nous aussi, nous ne pourrions pas, un jour d’exception, faire la petite folie de réunir toute la famille dans un château et pourquoi pas celui-là puisqu’on peut en louer quelque pièce, histoire de rêver un peu. 

Élisabeth et moi n’avons plus la chance de n’être âgés que de quarante ans comme Emmanuel Macron ou de quelque soixante ans comme son épouse Brigitte. 

Mais le jour d’exception pourrait être celui de nos cinquante ans de mariage. François I° ne fut certes pas, sous l’angle politique, un monarque que nous admirons. L’admirable grand historien Jacques Heers a dit dans « L’histoire assassinée » combien fut en effet néfaste sa politique de complicité avec l’empire ottoman que ne justifiait pas du tout la prétendue menace de Charles Quint invoquée superficiellement. Mais, cela dit, nous pourrons y chanter, entre autres, refrains non conformistes : « Vive le roi, quand même… ».