- Un idéologue sanguinaire et raciste, tel fut en réalité Che Guevara !
Voilà que nos médias,
plus amplement anarcho-gauchistes que jamais, donnent une large audience au
cinquantenaire de la mort de Che Guevara, qu’ils appellent « le Che »
selon l’usage de sa mythification révisionniste et commerciale.
Che Guevara ne fut
pourtant pas un reluisant personnage. Il avait certes les qualités
fondamentales pour être un bon tchékiste : fanatisme idéologique et cruauté.
Ayant rejoint la
rébellion castriste à Cuba, il s’avéra tout de suite capable par exemple de
faire fusiller, sans autre forme de procès, un jeune guerillero coupable d’avoir
pris sans autorisation un peu de nourriture. Sa cruauté révulsait certains « commandantes »
qui protestèrent. Dès la victoire, ils paieront chèrement cela. Fusillés ou
condamnés à l’atrocité du bagne mis en place par Guevara, choisi à cette fin
par Castro.
Il s’illustra par son
goût des mises à mort « événementielles » au Palais des sports de La
Havane selon les rites de la Rome Antique ou du maoïsme, devant des gradins
remplis par de la foule fanatisée et « hystérisée ».
Après avoir fait
fusiller des centaines de « contre-révolutionnaires », il concocta,
sur le modèle de Staline, un véritable « procès de Moscou » pour des
cadres devenus suspects de tiédeur révolutionnaire. Faisant cent fois plus de
prisonniers politiques qu’au temps de la dictature de Batista, il fit placer à
l’entrée des camps du goulag cubain le slogan « le travail vous rendra
libres ». Le même qu’à Auschwitz !
Écarté du pouvoir,
Castro qui, en bon émule de Staline se méfiait de ce « numéro 2 »
sans scrupules, se lança dans une illusoire et pitoyable tentative de
révolution au Congo. Son échec le rendit très amer sur les Africains. Comme me
l’a rapporté le grand aviateur et compagnon de la Libération, Pierre
Closterman, qui l’avait rencontré lors d’une escale à Alger, il tenait sur les
noirs des propos vraiment pas très antiracistes…
Ayant préféré reporter
ses ardeurs révolutionnaires vers son Amérique latine, il y trouva en ce jour 9 octobre de 1967 une fin
qui n’émut guère Fidel Castro, simplement préoccupé alors d’en faire un mythe. Et
cela a marché pour des générations de bobos ou de jeunes analphabètes !
- Catalogne toujours : Bernard Gueta ne veut pas évoquer la guerre civile de 1936. Pourquoi donc ?
Parmi les nombreux anciens ( ?)
gauchistes ayant bien réussi, il y a le politologue « distingué »
bien sûr – de France-Inter, Bernard Guéta. Dans une de ses chroniques de la
semaine dernière, ce grand narcissique a osé proférer qu’il ne voulait surtout pas
évoquer la guerre civile de jadis. Car cela entraînerait ipso facto un réveil
de haine sanguinaire !
Tout le monde sait en
effet que tous les habitants de l’Espagne sont « accrocs » à l’écoute
du camarade Gueta. Comme s’il était le seul détenteur d’un savoir initiatique
explosif sur les atrocités de cette guerre ! Mais, plus vraisemblablement,
monsieur Guéta craint-il de pouvoir aborder ce qu’il en fut de la guerre civile
en Catalogne.
En effet, après avoir
torturé et massacré le clergé catholique et autres opposants possibles, les
communistes, sur ordre de Moscou, se chargèrent, avant même d’affronter les
nationalistes, de la liquidation en 1937 des autres organisations et partis de
gauche ou d’extrême-gauche.
Ce fut notamment l’élimination
du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste) constitué de différents courants
anarcho-trotskystes. Ceci pour le plus grand plaisir des forces nationalistes. Mais
peut-être aussi, Bernard Guéta éprouve-t-il la crainte de ne pas pouvoir
facilement contrevenir à certains jugements de personnalités de gauche sur la
guerre civile : ceux de la philosophe Simone Weil, et de l’écrivain Georges
Orwell engagée dans les brigades internationales et découvrant les atrocités
perpétrées par les communistes, ceux d’Annie Kriegel considérant que le général
Franco avait, tout bien pesé, empêché l’occupation communiste de l’Espagne puis
l’occupation nazie.
Et c’est la militante
antifasciste Clara Campoamor, députée radicale aux Cortès, puis déléguée à la
SDN de la République espagnole qui, ayant dû fuir Madrid sous la terreur
communiste, apporta à l’époque avec son livre « La Révolution espagnole
vue par une républicaine » (Plon 1937) un témoignage très impartial sur
les terroristes rouges ou noirs « pourvus
d’argent, pillant, massacrant et assassinant leur soif de vengeance et leurs plus
bas instincts ».
Quant à l’historien de
gauche Georges-Roux, il mentionne que « le chiffre le plus plausible des
victimes des Rouges est de 110 000 à 115 000 et celui des
nationalistes de 30 000 à 35 000 ».
Et il ajoute : « Plus encore que le nombre des morts, ce qui
impressionne, c’est la répétition des tortures. Presque toutes et les plus
systématiques se sont malheureusement trouvées dans le même camp ». (Historia,
hors série n° 16 – février-mars 1960).
Peut-être est-ce cela
que Bernard Guéta ne voudrait pas devoir prendre en considération ? Ni
peut-être qu’étant juif d’Afrique du nord il ne pourrait tout de même occulter
facilement le fait que le général Franco, lui-même d’origine marrane, a été,
après Pie XII, le plus grand sauveur de Juifs durant la seconde guerre mondiale ;
en accordant un passeport espagnol à tous les juifs descendants des expulsés d’Espagne
au XV° siècle, de Turquie, des Balkans et d’ailleurs.
Non, en effet, l’histoire
ne s’écrit pas en noir et blanc…
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