vendredi 13 octobre 2017

Conflits d’appartenance et huile sur le feu révolutionnaire



« L’affaire » de la Catalogne suscite dans les medias de différentes natures nombre d’articles et débats quelquefois intéressants, souvent fuligineux en raison de la confusion dans la signification et l’utilisation des mots et des concepts du vocabulaire politique. Cette confusion se développe essentiellement sur ce que l’on entend par « peuple », par « nationalisme », par « régionalisme », par « identitaire », par « fédéralisme », par « confédération », par « État-nation ».

Le vieil instinct révolutionnaire de chaos et de mort s’exprime puissamment dans la dialectisation déconstructiviste de toutes les appartenances. Notons juste au passage, mais ce n’est pas notre sujet du jour, qu’il en est plus fondamentalement et plus gravement encore de même pour ce qui est de la nature humaine, c’est-à-dire de l’essence humaine et de la diversité existentielle dont une claire conception établit l’harmonie de l’égalité fondamentale (essentielle) des hommes et des inégalités (existentielles).

Voilà déjà longtemps que le « politiquement correct », qui est surtout un conformisme révolutionnaire, exalte le néo-nationalisme des autonomismes fractionnistes mais dénonce tout patriotisme en alerte pour la conservation des séculaires entités existantes de notre Europe. 

Dans un cas, le nationalisme, fût-il le plus radical et extrémiste, est un bien ; dans l’autre, et sans qu’il soit du tout extrémiste, le patriotisme est condamné comme nationaliste (toujours « exacerbé » bien sûr !).

Pour faire simple : le nationalisme catalan, corse, ou breton, c’est bien, mais le patriotisme français ou espagnol, c’est un nationalisme condamnable. Et il en est de même de l’identité et de l’identitaire : la défense de l’identité française conjuguant pourtant le sens des racines et celui de l’universel, c’est un mal, alors que l’identitarisme fractionniste, fût-il le plus replié, pour le moment c’est plutôt considéré comme un bien !

Toute une mouvance de gauche, et d’extrême-gauche surtout, se trouve ainsi piégée dans des contradictions telles qu’elle se retrouve avec toute une galaxie d’extrême-droite identariste non moins piégée. 

Notre droite de conviction devrait avoir ainsi devant elle toute la force d’une claire doctrine de sens commun que résume admirablement cette phrase de Charles Maurras qui rejoint d’ailleurs la doctrine de l’enracinement de Simone Weil : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis français, je suis romain, je suis universel ». 

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Demain, bien sûr, je serai à la Maison de la Chimie dès 14 heures pour notre Colloque sur les cent ans du communisme. 

Ce mercredi, nous avons eu la joie de retrouver notre émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie.

Je crois qu’il y a eu beaucoup de joie parmi les auditeurs puisque les téléphones ne cessaient de sonner, surtout pour des messages par dizaines exprimant ce contentement. 

Prochaine émission le mercredi 8 novembre.