« L’affaire »
de la Catalogne suscite dans les medias de différentes natures nombre d’articles
et débats quelquefois intéressants, souvent fuligineux en raison de la
confusion dans la signification et l’utilisation des mots et des concepts du
vocabulaire politique. Cette confusion se développe essentiellement sur ce que
l’on entend par « peuple », par « nationalisme », par « régionalisme »,
par « identitaire », par « fédéralisme », par « confédération »,
par « État-nation ».
Le vieil instinct
révolutionnaire de chaos et de mort s’exprime puissamment dans la
dialectisation déconstructiviste de toutes les appartenances. Notons juste au
passage, mais ce n’est pas notre sujet du jour, qu’il en est plus
fondamentalement et plus gravement encore de même pour ce qui est de la nature
humaine, c’est-à-dire de l’essence humaine et de la diversité existentielle dont
une claire conception établit l’harmonie de l’égalité fondamentale
(essentielle) des hommes et des inégalités (existentielles).
Voilà déjà longtemps que
le « politiquement correct », qui est surtout un conformisme
révolutionnaire, exalte le néo-nationalisme des autonomismes fractionnistes
mais dénonce tout patriotisme en alerte pour la conservation des séculaires
entités existantes de notre Europe.
Dans un cas, le
nationalisme, fût-il le plus radical et extrémiste, est un bien ; dans l’autre,
et sans qu’il soit du tout extrémiste, le patriotisme est condamné comme
nationaliste (toujours « exacerbé » bien sûr !).
Pour faire simple :
le nationalisme catalan, corse, ou breton, c’est bien, mais le patriotisme
français ou espagnol, c’est un nationalisme condamnable. Et il en est de même
de l’identité et de l’identitaire : la défense de l’identité française
conjuguant pourtant le sens des racines et celui de l’universel, c’est un mal,
alors que l’identitarisme fractionniste, fût-il le plus replié, pour le moment
c’est plutôt considéré comme un bien !
Toute une mouvance de
gauche, et d’extrême-gauche surtout, se trouve ainsi piégée dans des
contradictions telles qu’elle se retrouve avec toute une galaxie d’extrême-droite
identariste non moins piégée.
Notre droite de
conviction devrait avoir ainsi devant elle toute la force d’une claire doctrine
de sens commun que résume admirablement cette phrase de Charles Maurras qui
rejoint d’ailleurs la doctrine de l’enracinement de Simone Weil : « Je suis de Martigues, je suis de Provence,
je suis français, je suis romain, je suis universel ».
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Demain, bien sûr, je
serai à la Maison de la Chimie dès 14 heures pour notre Colloque sur les cent ans du communisme.
Ce mercredi, nous avons
eu la joie de retrouver notre émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie.
Je crois qu’il y a eu
beaucoup de joie parmi les auditeurs puisque les téléphones ne cessaient de
sonner, surtout pour des messages par dizaines exprimant ce contentement.
Prochaine émission le
mercredi 8 novembre.