lundi 18 septembre 2017

Sur France Inter, on sert la soupe à Florian Philippot avec l’histoire du couscous !

Et d’abord, une précision : moi aussi j’aime le couscous, tout comme d’innombrables français, et notamment d’électeurs du Front National, pieds-noirs ou non !

Or, ce matin sur France-Inter, les donzelles de service s’employaient à victimiser le pauvre Florian Philippot, injurié selon elles sur les «réseaux sociaux » pour avoir mangé du couscous dans un restaurant strasbourgeois. 
Moi, j’ai mangé du couscous dans une multitude de gargotes et restaurants. Mais c’est chez moi qu’il est le meilleur car j’en apporte les viandes (poulet et agneau, non halal) du marché Victor Hugo à Toulouse et Elisabeth s’occupe de la préparation (surtout, ne pas oublier le sublime persil arabe).

Je me souviens d’avoir en effet rencontré jadis moi aussi, quelquefois, en Alsace ou ailleurs, et très rarement, parmi les participants à des dîners-débats, quelques individus un peu étriqués, émettant une affirmation de véhémente préférence choucroutière en guise de préférence nationale. 

Il m’arriva une fois ou deux de leur expliquer que si la cuisine est certes un élément de l’identité nationale, souvent hélas bien massacré par la prolifération des lieux d’absorption de tristes « burgers » et pitoyables « kebabs », la choucroute  comme le couscous, et le cassoulet aussi, et tant d’autres plats encore, s’ils sont bien préparés, relèvent en effet de notre aimable culture gastronomique française, hélas aujourd’hui de plus en plus piétinée par la société consumériste.

Pour ma part, j’ai certes quelquefois dîné à Strasbourg avec de bonnes choucroutes, mais je dois confier que la table dont j’ai en cette ville le plus émouvant souvenir était celle du restaurant vietnamien tenu sur les quais de l’Ille par une ravissante et pleine d’humour madame Wong. Ce restaurant hélas n’est plus et je ne sais ce qu’il en est de madame Wong.

Quant à la gloussante imbécile des matins de France-Inter, elle servait ce matin d’une manière vraiment grotesque la soupe à Philippot en assénant, en un débile amalgame, que ceux qui étaient contre lui c’étaient évidemment les « anti-couscous » et autres nostalgiques de l’Algérie française ! Comme s’il y avait une seule famille de pieds-noirs, une seule famille de défenseurs de la mémoire de l’Algérie Française, chrétiens comme juifs ou musulmans, où l’on cracherait sur le couscous !

Non, ce n’est pas parce que le camarade Philippot mange, tout comme nous, du couscous que l’on peut le critiquer mais parce que ses positions et ses valeurs sont hélas celles d’un affligeant néo-socialisme national, étatique, jacobin...

Et il est vraiment indigne d’instrumentaliser quelques tweets anticouscoussiers, plus ou moins fabriqués sans doute, pour en faire une victime d’un racisme culinaire de militants fanatiquement chroucroutophiles.

Cela dit, pourquoi cette discrimination contre la délicieuse garbure bigourdane jamais invoquée dans la mediacrassie régnante ?

J’en dirai sans doute quelques mots dans mes prochaines émissions. Car ma garbure relève de la fidélité à la doctrine sociale du bon roi Henri voulant que soit, pour tous ses sujets, rendue possible « la poule au pot tous les dimanches ».

En l’occurrence, la poule, comme chez tous mes cousins des vallées des Pyrénées, consistait, mieux encore, en morceaux d’oie, de canard ou de cochon, salés ou confits. 

Mais l’important est évidemment aussi ce que l’on peut boire avec tout cela. On n’a pas précisé le vin que boit Philippot avec le couscous. Moi, je l’accompagne volontiers de quelque vin des côtes du Roussillon ou de l’excellent cru des côtes du Ventoux des moines du monastère Sainte Madeleine du Barroux.   

Pour ce qui est de la garbure, s’impose naturellement un bon Madiran.