Selon les agences de
presse, les attaques perpétrées en Birmanie à la fin du mois d'août par des rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas ont été suivies d’une
féroce répression par l’armée birmane.
Elle a entraîné un exode
considérable de cette population vers le Bangladesh. Cela a suscité un grand
émoi international et l’affaire a été portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU
en même temps que l’on dénonce partout l’inaction de la ministre birmane Aung
San Suu Kyi à qui fut jadis décerné le prix Nobel de la paix.
Certes on ne saurait
désapprouver les expressions de solidarité avec les malheureux Rohingyas et les
condamnations des exactions perpétrées contre eux.
Cependant, cette juste réprobation
ne peut que susciter simultanément beaucoup d’amertume parmi ceux qui, dans l’indifférence
médiatique et sans écoute onusiaque, se sont soucié, pendant des dizaines d’années,
des massacres exterminateurs perpétrés par l’armée birmane contre les Karens
révoltés réclamant le respect de leur liberté et de leurs droits. Les Karens, il est vrai, sont animistes ou
chrétiens.
Pire encore, au Vietnam
ou au Laos, les peuples des Meos, animistes ou chrétiens également et refusant
la dictature communiste ont été véritablement exterminés dans l’indifférence
générale des nations de l’ONU ; exemple encore du racisme génocidaire le
plus absolu pratiqué sous le couvert de l’ordre révolutionnaire marxiste-léniniste
établi par un Hô-Chi-Minh, immense coupable de crimes contre l’humanité.
La dénonciation des
violations birmanes des droits de l’homme contre les Rohingyas devrait donc
pour le moins être accompagnée des regrets pour les crimes perpétrés contre les
Karens et de l’appel à en finir avec le mémoricide du génocide des Méos
perpétré par le communisme.
Bernard Antony évoquera cela le 14 octobre prochain lors du
Colloque organisé à la Maison de la Chimie (inscription sur le Salon beige ou à
l’AGRIF) par le Comité Soljenitsyne.