Je suis
en ce moment et sans doute pour quelques semaines encore très occupé par mon
travail de commémoration d’un siècle, depuis la révolution d’octobre 1917, d’abominations
communistes.
Je m’exprime
donc un peu moins dans mon blogue excellemment relayé par Pierre Henri, animateur
avec Cécile Montmirail et Jeanne Smits du pôle communication de l’AGRIF. Mais je
ne puis évidemment ne pas commenter le changement à la tête de Radio-Courtoisie
où Dominique Paoli a remplacé Henry de Lesquen, démis de toutes ses fonctions.
Tous nos
habituels lecteurs et nos fidèles auditeurs de l’émission de la réplique jusqu’au
mois d’août de l’an passé savent ce qu’il en fut de mon éviction.
Pour les
nouveaux lecteurs, je rappellerai simplement que l’an passé Henry de Lesquen s’était
lancé dans la course à la présidence de la République, persuadé, il le
martelait, d’être élu. Il fit une campagne d’abord surprenante puis
hallucinante dont je ne sais si l’on trouve encore les textes sur son site,
marquée notamment par un déferlement de « tweets » déroulant son
programme. Émule à sa manière du célèbre et plaisant Ferdinand Lop, longtemps
candidat pendant le XX° siècle à toutes les élections possibles, il annonça d’abord
qu’aussitôt élu, il commencerait par raser la tour Eiffel puis interdire la musique
« nègre » en public conformément à ses convictions de « raciste
républicain ».
Et puis
déferlèrent les tweets de plus en plus inquiétants. Cela entraîna le départ sur
la pointe des pieds de plusieurs « patrons d’émission » pourtant pas
connus pour être des antiracistes obsessionnels tels que Jean-Yves Le Gallou et
Alain de Benoist.
On le
sait, je ne partage pas l’essentiel du corpus idéologique de ce dernier mais c’est
un penseur brillant et qui, avec raison, ne voulait pas que ses idées soient
amalgamées aux boursouflures racistes et antisémites du raciste républicain
Lesquen.
J’avais
eu pour ma part, à la fin du printemps 1996, un entretien avec Lesquen où une
fois de plus je lui disais combien j’étais en total désaccord avec les idées et
positions qu’il exprimait désormais, qu’il n’avait d’ailleurs pas, je crois,
toujours eues ou du moins pas manifestées d’une manière aussi rêvée pour les
propagateurs d’amalgame.
Bien d’autres
patrons d’émission désapprouvaient naturellement très sévèrement ses
élucubrations mais tous ne pesaient pas de même le danger d’une assimilation de
Radio-Courtoisie et des déclarations d’Henry de Lesquen.
Cela devint
pourtant une évidence, ce dernier n’étant présenté dans les médias que comme « président
de Radio-Courtoisie ». Nous fûmes donc un certain nombre de patrons d’émission,
une dizaine, à lui écrire non pas du tout pour donner notre démission de cette
radio à laquelle nous étions (et sommes) très attachés, mais pour lui demander
d’en quitter la présidence pour ne pas nuire à Radio Courtoisie et même la
mettre en danger de mort. Nous pensions ainsi recevoir au moins de sa part une
proposition de discussion.
Pour ce
qui est de moi, je reçus à la fin du mois d’août un message où, en termes
dignes de Vychinski, le procureur des procès de Moscou, il m’imputait d’une
manière délirante la participation à un complot pour détruire Radio Courtoisie
avec Guillaume de Thieulloy (sic !), patron de presse, et Philippe Millau,
président de TV Libertés. Il me sommait sous 48 heures de publier sous ma
signature un texte par lui rédigé (comme on faisait à la Loubianka !), et « sans
en changer un mot », dénonçant ce complot, faute de quoi je ne ferais plus
partie de la radio ! Bel usage en effet de la courtoisie !
Dans la
semaine qui suivit, je reçus en effet une lettre recommandée m’informant de mon
éviction pour cette hallucinante imputation de complot. Il en fut de même pour
mes amis Anne Brassié, Didier Rochard et d’autres. Et puis Lesquen, en bouffée
délirante, s’acharna obsessionnellement sur moi, avec des injures et
diffamations que l’on me conseilla de commenter pour la raison qu’en effet,
bien souvent, s’accréditent les mensonges que l’on ne réfute pas.
Puis,
ayant tout de même attendu des mois, à force d’allégations diffamatoires à mon
encontre et surtout à l’encontre de l’AGRIF, je décidais de porter plainte
contre ce triste sire que le Conseil d’administration de la radio, dans sa
sagesse, a enfin renvoyé à ses études sur les « congoïdes ».
En
apprenant cela, mon premier mouvement fut d’interrompre le cursus de mes
plaintes. Et puis on me fit entendre le dernier quart d’heure de la dernière
émission de Lesquen, venimeux, délateur comme il l’avait souvent été à l’égard
de quelques animateurs de la radio non soumis. Alors on me persuada que, si je
commettais le geste de retrait de mes plaintes, monsieur de Lesquen, qui n’a
aucune vergogne en quelque domaine que ce soit, n’en tirerait que des tweets de victoire.
L’important est maintenant la continuité de
Radio Courtoisie. Avec toute l’équipe de la Réplique, émission dont j’ai été
ignoblement éjecté, je suis prêt à reprendre tout de suite, dans les mêmes
conditions qu’excellemment exprimées sur le Salon Beige par mes amis Daniel
Hamiche et Guillaume de Thieulloy. Et je puis ajouter que nous y amènerions
aussi des talents nouveaux.