mercredi 5 juillet 2017

Du nouveau à Radio-Courtoisie



Je suis en ce moment et sans doute pour quelques semaines encore très occupé par mon travail de commémoration d’un siècle, depuis la révolution d’octobre 1917, d’abominations communistes.

Je m’exprime donc un peu moins dans mon blogue excellemment relayé par Pierre Henri, animateur avec Cécile Montmirail et Jeanne Smits du pôle communication de l’AGRIF. Mais je ne puis évidemment ne pas commenter le changement à la tête de Radio-Courtoisie où Dominique Paoli a remplacé Henry de Lesquen, démis de toutes ses fonctions.
Ce n’est pas une mauvaise nouvelle ! 

Tous nos habituels lecteurs et nos fidèles auditeurs de l’émission de la réplique jusqu’au mois d’août de l’an passé savent ce qu’il en fut de mon éviction. 

Pour les nouveaux lecteurs, je rappellerai simplement que l’an passé Henry de Lesquen s’était lancé dans la course à la présidence de la République, persuadé, il le martelait, d’être élu. Il fit une campagne d’abord surprenante puis hallucinante dont je ne sais si l’on trouve encore les textes sur son site, marquée notamment par un déferlement de « tweets » déroulant son programme. Émule à sa manière du célèbre et plaisant Ferdinand Lop, longtemps candidat pendant le XX° siècle à toutes les élections possibles, il annonça d’abord qu’aussitôt élu, il commencerait par raser la tour Eiffel puis interdire la musique « nègre » en public conformément à ses convictions de « raciste républicain ». 

Et puis déferlèrent les tweets de plus en plus inquiétants. Cela entraîna le départ sur la pointe des pieds de plusieurs « patrons d’émission » pourtant pas connus pour être des antiracistes obsessionnels tels que Jean-Yves Le Gallou et Alain de Benoist. 

On le sait, je ne partage pas l’essentiel du corpus idéologique de ce dernier mais c’est un penseur brillant et qui, avec raison, ne voulait pas que ses idées soient amalgamées aux boursouflures racistes et antisémites du raciste républicain Lesquen.

J’avais eu pour ma part, à la fin du printemps 1996, un entretien avec Lesquen où une fois de plus je lui disais combien j’étais en total désaccord avec les idées et positions qu’il exprimait désormais, qu’il n’avait d’ailleurs pas, je crois, toujours eues ou du moins pas manifestées d’une manière aussi rêvée pour les propagateurs d’amalgame. 

Bien d’autres patrons d’émission désapprouvaient naturellement très sévèrement ses élucubrations mais tous ne pesaient pas de même le danger d’une assimilation de Radio-Courtoisie et des déclarations d’Henry de Lesquen.

Cela devint pourtant une évidence, ce dernier n’étant présenté dans les médias que comme « président de Radio-Courtoisie ». Nous fûmes donc un certain nombre de patrons d’émission, une dizaine, à lui écrire non pas du tout pour donner notre démission de cette radio à laquelle nous étions (et sommes) très attachés, mais pour lui demander d’en quitter la présidence pour ne pas nuire à Radio Courtoisie et même la mettre en danger de mort. Nous pensions ainsi recevoir au moins de sa part une proposition de discussion. 

Pour ce qui est de moi, je reçus à la fin du mois d’août un message où, en termes dignes de Vychinski, le procureur des procès de Moscou, il m’imputait d’une manière délirante la participation à un complot pour détruire Radio Courtoisie avec Guillaume de Thieulloy (sic !), patron de presse, et Philippe Millau, président de TV Libertés. Il me sommait sous 48 heures de publier sous ma signature un texte par lui rédigé (comme on faisait à la Loubianka !), et « sans en changer un mot », dénonçant ce complot, faute de quoi je ne ferais plus partie de la radio ! Bel usage en effet de la courtoisie !

Dans la semaine qui suivit, je reçus en effet une lettre recommandée m’informant de mon éviction pour cette hallucinante imputation de complot. Il en fut de même pour mes amis Anne Brassié, Didier Rochard et d’autres. Et puis Lesquen, en bouffée délirante, s’acharna obsessionnellement sur moi, avec des injures et diffamations que l’on me conseilla de commenter pour la raison qu’en effet, bien souvent, s’accréditent les mensonges que l’on ne réfute pas.

Puis, ayant tout de même attendu des mois, à force d’allégations diffamatoires à mon encontre et surtout à l’encontre de l’AGRIF, je décidais de porter plainte contre ce triste sire que le Conseil d’administration de la radio, dans sa sagesse, a enfin renvoyé à ses études sur les « congoïdes ».

En apprenant cela, mon premier mouvement fut d’interrompre le cursus de mes plaintes. Et puis on me fit entendre le dernier quart d’heure de la dernière émission de Lesquen, venimeux, délateur comme il l’avait souvent été à l’égard de quelques animateurs de la radio non soumis. Alors on me persuada que, si je commettais le geste de retrait de mes plaintes, monsieur de Lesquen, qui n’a aucune vergogne en quelque domaine que ce soit, n’en  tirerait que des tweets de victoire.

L’important est maintenant la continuité de Radio Courtoisie. Avec toute l’équipe de la Réplique, émission dont j’ai été ignoblement éjecté, je suis prêt à reprendre tout de suite, dans les mêmes conditions qu’excellemment exprimées sur le Salon Beige par mes amis Daniel Hamiche et Guillaume de Thieulloy. Et je puis ajouter que nous y amènerions aussi des talents nouveaux.