mercredi 7 juin 2017

Quelques réflexions en ce jour



Un « lourd tribut » selon Macron

Sur le dernier massacre à Londres et les victimes françaises, Emmanuel Macron a déclaré sans plus d’explications que c’était « un lourd tribut que nous payons ». Sur ce propos, on se perd en conjectures. Un tribut, c’est en effet ce qu’un Etat paye à un autre en signe de soumission. A quel Etat la France aurait-elle payé l’assassinat de trois de ses ressortissants ? Manifestement, il doit y avoir quelque contresens dans l’emploi du mot tribut. Macron a peut-être voulu maladroitement exprimer par là le prix que la France et le Royaume-Uni doivent payer pour leur combat contre l’Etat islamique. Il ne lui est semble-t-il pas venu à l’idée de songer que ce prix est d’une part celui de l’aberration de la politique immigrationniste de nos gouvernants et d’autre part celui du déni de la réalité de l’islam. Pierre Henri a excellemment traité hier de cela. Et nous n’avons sans doute pas fini de revenir sur la dialectique de l’islam « patte banche » et de l’islam « mains rouges », le premier dans lequel se cancérise le deuxième et s’étendant toujours plus, toujours plus accepté puisque ne devant pas être confondu avec le second.

Et c’est ainsi que le maire de Londres, Sadiq Khan, qui fait partout dans sa ville célébrer le ramadan, fait avancer le processus de l’islamisation de la capitale d’un royaume dont, à n’en pas douter, la dynastie, pour continuer à régner (sans gouverner) démocratiquement, devra inéluctablement en venir à prononcer la shahada lors de ses couronnements.

Mais, très probablement, ce que Macron a voulu évoquer, c’est le prix du sang que d’innocentes victimes devront verser pour la grande fusion des peuples dans l’indifférenciation nécessaire à l’édification de la République universelle de l’utopie maçonnique. Et après tout, qu’importe si cette République-là doit être provisoirement, l’espace d’un ou dix siècles, une République islamique.

Un peu « marteau », le gars ?

Pour lui aussi, l’Algérien cogneur de policier sur le parvis de Notre-Dame, on nous raconte le geste inattendu, imprévisible. Songez-y, un si bon « doctorant » en communication à peine âgé de 40 ans, avec sa carte d’étudiant, sa chambre en cité universitaire et son maître de thèse qui n’aurait jamais cru cela. C’était un grand espoir pour la collaboration culturelle franco-algérienne. A se demander s’il n’aurait pas lu, lui aussi, Aragon vantant jadis dans sa période surréaliste, avant la stalinienne, la sublimité de l’acte gratuit absolu consistant à avancer dans une foule et à tirer sur quelqu’un strictement sans aucun motif. Il est vrai qu’en l’occurrence la victime était un policier, un blanc de surcroît, un défenseur de l’ordre établi, correspondant donc parfaitement à la définition du « salaud », ou encore « chien », par Jean-Paul Sartre.

Un film sur Heydrich

J’écoutais ce matin l’annonce d’un film sur l’effroyable personnage du nazisme que fut Reinhard Heydrich, sportif de haut niveau, haut gradé de la SS, « vice-protecteur du Reich » en Bohême-Moravie, criminel de guerre et peut-être d’autant plus massacreur de juifs qu’il n’était pas entièrement sûr de la perfection raciale non-sémite de ses origines et avait tenu à la faire reconnaître par une analyse généalogique (comme l’a fait, nous l’apprit-il l’an dernier, le sieur Henry de Lesquen). Un film donc sur ce sinistre individu éliminé par la résistance tchèque, pourquoi pas ? 

Mais cette annonce m’amène à redire mon immense indignation sur la différence de traitement historique et culturel entre l’abomination nazie et la communiste. Pourquoi donc mille fois plus de films et productions diverses sur Hitler que sur Lénine et Staline, Mao, Pol-Pot et les autres responsables de dizaines de millions de morts dans une inventivité indicible de tortures et perversions de toutes sortes ? Pourquoi pas de film sur Djerzinski, le créateur de la Tchéka, infatigable tortionnaire, avec ses bourreaux spécialistes de l’usine de mort de la Loubianka, et encore sur ses successeurs, les Iagoda, les Iejov, les Béria, et tous les autres démons de la cour infernale de Staline, telle qu’admirablement campée dans « Staline, la cour du tsar rouge », de Simon Sebag Montefiore ? Pourquoi jamais de films sur les camps de la mort soviétiques de Vorkouta, de Magadan, de la Kolyma et tant d’autres si peu évoqués et pourtant rivalisant d’inhumanité avec ceux du nazisme ? Et pourquoi jamais de film sur les exterminateurs chinois ou cambodgiens, ayant quantitativement massacré dix ou cent fois plus qu’Heydrich ? 

N’est-ce pas là le fait d’un insupportable mémoricide raciste ?