mardi 27 juin 2017

Erdogan, l’éradicateur final, artiste en taqiya


Cent-un ans après les débuts du génocide des Arméniens (et autres chrétiens assyro-chaldéens et grecs de l’espace anatolien, le dictateur islamiste de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, poursuit l’éradication finale des derniers confettis de christianisme dans son pays. En effet, les chrétiens, malgré les atroces exterminations à la fin du XIXème siècle et en 1909, représentaient encore un tiers de la population avant le déclenchement, le 25 avril 1915 à Istanbul, de massacres qui se poursuivraient, région par région, au cours des deux années suivantes et que parachèveraient Mustapha Kemal, soi-disant laïque mais pour lequel il ne pouvait y avoir en Turquie qu’une seule culture islamo-ottomane. Il n’y a plus aujourd’hui que 0,1% de chrétiens dans ce pays !

Comme jadis Kemal, le laïc, avec la France, l’Allemagne, l’Angleterre et l’URSS, l’islamiste Erdogan, doté d’une prodigieuse faculté de double, et même triple, langage, a su aujourd’hui se « mettre dans la poche » la Russie, les Etats-Unis, Israël et l’Union Européenne. Il a donc totalement les mains libres pour islamiser encore un peu plus son pays aux 40 000 mosquées. Les associations d’Assyro-chaldéens en France disent leur inquiétude devant la nouvelle que, dans deux des malheureux derniers minuscules villages chrétiens, où sont quelques kurdes avec leurs propres lieux de prière, Erdogan, à partir de 2003, a fait construire des mosquées officielles par l’Etat turc. Spécialiste de l’évolution des chrétiens d’Orient, Sébastien Courtois a confirmé cela.

Mais voilà que le sinistre Erdogan lorgne maintenant sur le vénérable monastère syriaque de Mor Gabriel dont il estime le périmètre trop important. Nul doute qu’ensuite, un jour, il le transformera bien en musée comme Sainte Sophie de Constantinople. Il a donc bien joué en soutenant d’abord l’Etat islamique et en obtenant ensuite la considération de la communauté internationale en ne le soutenant plus. Mais tant qu’il restera en Turquie une dernière église, affectée au culte pour un dernier chrétien, nul doute que le parfait musulman Erdogan ne sera pas satisfait. Mais cela n’empêchera pas nos politiques et religieux de répéter comme des perroquets que l’islam est bon et miséricordieux.