lundi 10 avril 2017

Mélenchon le pacifique ou la nouvelle « farce de maître Patelin » néo-castriste



Nous avons suivi hier le discours du camarade Mélenchon sur le vieux Port à Marseille. Quelques commentateurs ont salué cela comme un exploit d’artiste.
Cet exploit n’a pourtant consisté qu’en un certain souffle dans un exercice tribunicien d’imitation des duperies révolutionnaires du siècle dernier sous couvert de pacifisme.
Toujours rouge au-dedans mais désormais tricolore au dehors, Mélenchon a tenu de lénifiants propos dans le droit fil des injonctions léninistes exhortant ses révolutionnaires professionnels à savoir alterner ou combiner tactiquement la « ruse », le « louvoiement », le « compromis », les artifices de séduction, et la stratégie de guerre révolutionnaire.
Par exemple, Lénine, dans « La maladie infantile du communisme », ne fixait-il pas ainsi la stratégie de conquête des syndicats : « Le plus strict dévouement aux idées communistes doit s’unir à l’art de consentir les compromis pratiques, les louvoiements, les zigzags, les manœuvres de réconciliation et de retraite ».
Vieux fauve bolchévique, le cynique Mélenchon avance avec les ruses du loup dans la fable du petit chaperon rouge. Et en l’occurrence, en attendant la « lutte finale », il a fait remiser les drapeaux rouges dans les caves et fait suivre sans complexe de contradiction son discours pacifiste d’une Marseillaise (toujours « vibrante » bien sûr) appelant pourtant « aux armes » et « d’un sang impur » à abreuver les sillons…