mercredi 29 mars 2017

Mort de Shaoyo Liu et incidents à Paris : on ne sait plus à quel ancêtre se vouer !


La mort de Shaoyo Liu, Chinois de 56 ans résidant dans le XIXème arrondissement de Paris, abattu par un policier alors qu’il s’apprêtait à en frapper un autre avec une paire de ciseaux, a provoqué deux soirs de manifestations devant le commissariat concerné, manifestations qui ont dégénéré en incendies de voitures et autres dégradations, avec à la clef 35 interpellations. Hier soir, les banderoles brandies proclamaient « police assassin », après que les autorités chinoises elles-mêmes eurent réclamé la « lumière » sur cette affaire. Aujourd’hui, la famille du défunt appelle au calme : c’est en effet rarissime de voir de tels types d’incidents provenir de la communauté chinoise, réputée pour son sens de la discrétion, voire pour le cloisonnement bien étanche de ses activités. On l’a vue à plusieurs reprises manifester dans le plus grand calme contre les violences dont elle est spécifiquement la cible, de la part des délinquants afro-maghrébins de Paris et des environs. L’ambiance, ces deux derniers jours, était tout autre.



 Lorsque l’on regarde les images des événements, il n’y a pas que des visages asiatiques, on peut donc soupçonner la présence des habituels antifas et autres casseurs décérébrés voulant continuer la lancée de l’affaire Théo. Mais les Chinois constituent tout de même la majorité de la foule : alors si une partie d’entre eux, même minoritaire, n’est plus tenue par la communauté et, accoutrée comme la première racaille en survêtement venue (ce qui n’est pas vraiment l’assimilation que nous désirons…), se met à faire brûler les véhicules de police, où va-t-on ? Notre question n’est qu’à moitié ironique. Cet état de fait pourrait être révélateur du pourrissement croissant de la situation de la société et de l’Etat français : contestation croissante du régalien, volonté d’ériger les communautés en Etats dans l’Etat (d’où la rengaine islamo-racaillo-gauchiste, « la police est une force d’occupation »), usage fréquent de la violence. Si même les Chinois s’y mettent, tout cela n’est vraiment pas bon signe.



Pierre Henri