Très pris ces deux jours par mes
déplacements et la préparation pour demain du Conseil d’Administration annuel
de l’AGRIF, je ne serai pas long aujourd’hui.
Juste pour observer à la lecture
de la presse du jour que les militants de gauche, mélenchoniens ou hamonistes,
ont été nombreux à se mobiliser. Les premiers en une grande foule rassemblée
samedi place de la République, les seconds, plus de 15 000 à Bercy ce
dimanche. Ceci m’amène à vérifier encore une fois que les notions de droite et de
gauche ne sont pas si périmées que le disent les adeptes du « ni de
droite, ni de gauche ».
Certes le positionnement à
l’Assemblée Nationale entre députés de « droite » et députés de
« gauche » est somme toute récent à l’échelle de l’histoire, puisque
ne remontant qu’à la Constituante. On peut bien sûr relativiser ce clivage
politicien en observant les fréquents « chassés-croisés » des
positions défendues par la droite ou la gauche. Ainsi la gauche fut-elle au
XIX° siècle colonialiste et militariste… Mais en 1940, ce fut essentiellement
de la droite que vinrent les partisans de continuer la lutte contre le
vainqueur alors que beaucoup à l’extrême-gauche étaient pacifistes, et non des
moindres, et que nombre d’entre eux basculèrent ensuite dans la collaboration,
au premier chef le communiste Jacques Doriot et le socialiste Marcel Déat.
Mais au-delà de ces exceptions,
comme l’huile et le vinaigre, les courants de droite et de gauche tendent sans
cesse à se reconstituer.
Il est vrai aussi que, bien avant
la politique démocratique, ces valeurs ont été religieuses. Au Jugement
dernier, les élus seront placés à la droite du Père, les maudits à la gauche. Aujourd’hui,
beaucoup plus représentée que la droite de conviction (la nôtre) est une
(fausse) droite de la décomposition. On voit à quoi je fais allusion…
Pour l’élection du mois prochain,
Marine Le Pen s’affirme comme la candidate du « ni de droite ni de
gauche ». Mais en réalité, elle défend des positions hélas de gauche mais
aussi des positions heureusement de droite, ce qui motive mon vote pour elle,
au regard « du moindre mal ».
Et je suis prêt à parier que la
plupart des élus du Front National à l’Assemblée se laisseront aller à se dire
de droite dans leurs conversations. Ma joie serait de voir élus les « plus
à droite », c’est-à-dire les plus réellement défenseurs des libertés et
des mesures de véritable justice sociale.
Et surtout, du choix de la vie.
Comme aux États-Unis, les plus intelligents dans l’équipe de Donald Trump.