Le débat entre les candidats à la primaire
des socialistes qui a eu lieu hier soir laisse pour le moins pantois. De ce que
j’ai pu en voir jusqu’à 22 heures, au mieux ils nous proposent la même
politique que celle qui nous a été infligée depuis 5 ans, au pire ils
souhaitent l’aggraver : plus de prélèvements, plus de redistributions,
plus d’Etatisation. Car sur les objectifs à suivre, il n’y a pas vraiment de
différences entre les candidats, seules les méthodes pouvant, çà et là, varier.
Il y a unanimité sur le mariage pour tous, sur le laïcisme, l’endoctrinement
des enfants à l’école et sur le contrôle serré de la sphère économique, chacun
des candidats étant plus ou moins jusque-boutiste sur tel ou tel sujet comme
par exemple, Vincent Peillon sur le laïcisme.
Car ce qui frappait le plus hier soir,
c’était la façon dont les 6 candidats s’exprimaient mécaniquement, sans
hésitation, chacun déroulant, sans sourciller, un discours formaté. Manuel
Valls, qui nous a montré au pouvoir toute l’intransigeance dont il était
capable, a tout de même avoué que le gouvernement Ayrault avait fait une erreur
en supprimant les heures supplémentaires défiscalisées. Il est donc presque le
plus modéré, ce qui pour le moins, est effrayant.
Cela dit, ces candidats n’ont fort
heureusement aucune de chance d’être élus, on espère ne pas avoir à voter pour
un (ou une) candidat médiatiquement positionné à droite et dont le programme se
rapprocherait tragiquement du leur.
Cécile Montmirail