CRACOVIE
Je serai demain soir à
Cracovie pour l’important III° Congrès social chrétien auquel m’a invité, pour
prendre la parole dans l’après-midi de vendredi, son président , notre ami Marek
Jurek, ancien président de la diète, député au Parlement Européen, et personnalité
majeure de la droite de conviction dans le soutien, nullement inconditionnel,
au gouvernement actuel.
Le Congrès sera suivi,
le lendemain, par la journée nationale polonaise de fidélité au Christ-Roi,
particulièrement célébrée à Cracovie avec une grande foule attendue et, parmi
le clergé, la présence de nombreux évêques.
ÉLECTIONS PRIMAIRES
N’étant ni adhérent ni
électeur du parti « Les Républicains », je n’ai donné aucun conseil
de vote pour leurs « primaires » de dimanche. D’abord parce que, on a
pu le lire antérieurement ici, j’en trouve l’institution plutôt aberrante, puisque
permettant à des électeurs de gauche de voter pour la désignation du candidat
de ce qu’ils appellent « la droite et le centre ».
Et d’ailleurs, que
recouvre aujourd’hui la notion de droite pour des politiciens tous plus ou
moins gauchis ?
Je le répète, avec la
réduction du mandat présidentiel à cinq ans, et avec ce système de « primaires »,
je crois que l’on n’est plus dans l’esprit des institutions de la V°
République. Je détestais bien des aspects de la politique, on le sait, du
Général De Gaulle revenu au pouvoir, et notamment l’infamie criminelle de sa
manière d’abandonner l’Algérie dans une atroce volonté de non-assistance à
populations livrées au pire.
Mais en soi,
institutionnellement, la constitution de la V° République, avant d’être sans
cesse modifiée et bricolée, n’était pas la pire que la France ait connue.
Nous sommes donc à
nouveau avec ces primaires non seulement dans le système des partis mais dans
une sorte de pastis institutionnel. Pour l’heure, quatre candidats cependant
échappent sur ce plan à ce bazar politicien : Marine Le Pen, Dupont-Aignan,
Mélenchon et Macron.
Cela dit, je comprends
que certains de nos amis aient envie de peser par leur vote « primarien »
pour l’élimination de ceux qu’ils considèrent comme les « républicains »
les plus nocifs.
On les suit aisément
lorsqu’ils déclarent ne vouloir ni de Sarkozy ni de Juppé et pas davantage bien
sûr, mais ça ne risque rien, de NKM et de Coppé. Ils discutent ensuite de
savoir si mieux vaut un bulletin pour Poisson ou pour Fillon.
Le premier est certes le
plus courageux sur la question fondamentale pour nous du respect de la vie. Mais
il est bien décevant sur la question de l’islam et aussi dans l’ordre
économique et social. Nous aussi, nous appartenons à la tradition des chrétiens
sociaux mais pas selon ses positions sur certains points archaïquement socialistes.
Quant à Fillon, il est
au fond d’autant plus décevant avec sa défense de la législation sur l’avortement
qu’il se déclare « à titre personnel » opposé à cet acte. S’il pense
véritablement que l’avortement est un déni du droit de naître, le meurtre d’un
être appelé à vivre, alors comment peut-il ne pas vouloir au moins remplacer
une loi de banalisation de cet acte par une loi protectrice de la vie ?
En revanche, comme nous l‘avons
écrit dans La Griffe, il faut saluer le fait que Fillon ait titré son livre « Vaincre
le totalitarisme islamique ». Or, le totalitarisme islamique, c’est tout
simplement l’islam ! Certes, avec des degrés de cruauté différents dans l’application
de la charia et dans la barbarie.
À DIMANCHE !
J’en suis sûr, je vous
retrouverai très nombreux dimanche pour notre grande réunion de l’AGRIF autour
de nos lus captivants orateurs.
Voici le message, qui
nous va droit au cœur, qu’adresse aux participants Mgr Dominique Rey, évêque de
Fréjus-Toulon, auquel va notre respect et notre gratitude.
"Alors que les droits fondamentaux de la
personne humaine
sont mis en cause, qu’il s’agisse du respect de la vie depuis
la conception
jusqu’à la mort naturelle, et qu’au nom du laïcisme ambiant,
on fait taire la
voix prophétique de l’Eglise, je remercie tous ceux qui
oeuvrent dans le cadre
de l’AGRIF pour défendre, sur le plan du droit et de la
justice, la liberté
religieuse, la liberté de conscience des chrétiens et
l’expression publique de
leur foi."