lundi 21 novembre 2016

À Paris comme à Cracovie, dans l’Amitié de Chrétienté.




Belle journée de l’AGRIF, dans l’Amitié Française hier à Paris, sans aucune fausse note de divergence idéologique dans la grande variété pourtant des prises de parole tout au long de la journée. Nous en reparlerons dans nos différentes publications.

Mais les deux jours précédents j’étais, comme prévu, à Cracovie. Le premier jour pour le III° Congrès social chrétien présidé par notre ami Marek Jurek et ouvert par Monseigneur Andrzej Czaja, l’évêque même qui a été la cheville ouvrière de l’immense journée du lendemain où, en présence de tout l’épiscopat polonais, du chef de l’État, de plusieurs ministres et de très nombreux élus, et d’une foule de cent mille personnes, a été prononcé pour le jubilé du mille cinquantième anniversaire du baptême de la Pologne le très solennel « Acte d’acceptation de Jésus-Christ comme Roi et Seigneur » par la nation polonaise. Cela a constitué une formidable et poignante expression de sa continuité catholique par-delà toutes les vicissitudes de l’histoire et les grandes tragédies des deux oppressions totalitaires initialement complices du siècle dernier. 

Ce saut de Cracovie à Paris m’a amené à redire hier ma joie d’avoir encore vérifié combien un semblable patriotisme s’épanouit dans la chaleur de l’esprit de Chrétienté. Je l’éprouvais dans notre longue promenade nocturne d’après congrès dans cette superbe ville de Cracovie, capitale religieuse et culturelle de la Pologne, et historique aussi à bien des égards.

Nous nous sentons tellement chez nous à Cracovie, cette cité si bellement marquée aussi par l’empreinte artistique italienne. Mais, déambulant avec l’avocat irlandais Benedict O’Filoinn ou Aleksander Stralcov-Karwacki, juriste catholique biélorusse, et quelques-uns de nos fervents amis polonais, je songeais que nous étions non seulement mus spirituellement et politiquement par un patriotisme semblable mais aussi par un commun patriotisme de chrétienté. 

Voilà pourquoi, et je l’ai rappelé hier à la journée de l’AGRIF, je ne me suis jamais défini comme nationaliste sans assortir cela de la fondamentale considération de Jacques Bainville : ce dernier aimait à rappeler que le nationalisme n’est qu’un « patriotisme en alerte », qu’il n’est pas un sentiment ou une doctrine toujours nécessaires, qu’il n’est légitimé que par les menaces pesant sur la patrie. 

Et aujourd’hui prévaut surtout la conscience que toutes nos patries sont menacées par les mêmes attaques contre nos identités et nos valeurs, par ce que, à l’AGRIF nous avons justement appelé le racisme antihumain. C’est dire que si je ne me repens pas d’avoir jadis lancé le slogan « Sortons de cette Europe-là ! » désignant évidemment celle de l’eurocratie totalitaire, antichrétienne, antihumaine, nihiliste, je pourrais aussi  bien lancer le cri : « Continuons et développons cette Europe-là ! ». L’Europe de l’amitié de Chrétienté, de Lépante, l’Europe de la bataille de Vienne de 1683 conjurant le péril ottoman ; l’Europe de toutes les forces de lutte contre la culture de mort.


Élection primaire.

Je ne me sens pas obligé de commenter « à chaud » les événements électoraux « primaires ». J’attendrai la semaine prochaine pour écrire ce que je pense du candidat issu du parti « les Républicains ». Mais je serai très heureux si ce n’est pas Alain Juppé, à mon sens le plus mauvais idéologiquement des deux compétiteurs. 

Et je comparerai alors, à l’aune de nos valeurs de « droite de conviction », les idées et positions de François Fillon à celles, actuelles, de Marine Le Pen.