Belle journée de
l’AGRIF, dans l’Amitié Française hier à Paris, sans aucune fausse note de
divergence idéologique dans la grande variété pourtant des prises de parole
tout au long de la journée. Nous en reparlerons dans nos différentes
publications.
Mais les deux jours
précédents j’étais, comme prévu, à Cracovie. Le premier jour pour le III°
Congrès social chrétien présidé par notre ami Marek Jurek et ouvert par
Monseigneur Andrzej Czaja, l’évêque même qui a été la cheville ouvrière de
l’immense journée du lendemain où, en présence de tout l’épiscopat polonais, du
chef de l’État, de plusieurs ministres et de très nombreux élus, et d’une foule
de cent mille personnes, a été prononcé pour le jubilé du mille cinquantième
anniversaire du baptême de la Pologne le très solennel « Acte d’acceptation de Jésus-Christ comme Roi
et Seigneur » par la nation polonaise. Cela a constitué une formidable
et poignante expression de sa continuité catholique par-delà toutes les
vicissitudes de l’histoire et les grandes tragédies des deux oppressions
totalitaires initialement complices du siècle dernier.
Ce saut de Cracovie à
Paris m’a amené à redire hier ma joie d’avoir encore vérifié combien un
semblable patriotisme s’épanouit dans la chaleur de l’esprit de Chrétienté. Je
l’éprouvais dans notre longue promenade nocturne d’après congrès dans cette
superbe ville de Cracovie, capitale religieuse et culturelle de la Pologne, et
historique aussi à bien des égards.
Nous nous sentons
tellement chez nous à Cracovie, cette cité si bellement marquée aussi par
l’empreinte artistique italienne. Mais, déambulant avec l’avocat irlandais
Benedict O’Filoinn ou Aleksander Stralcov-Karwacki, juriste catholique
biélorusse, et quelques-uns de nos fervents amis polonais, je songeais que nous
étions non seulement mus spirituellement et politiquement par un patriotisme
semblable mais aussi par un commun patriotisme de chrétienté.
Voilà pourquoi, et je
l’ai rappelé hier à la journée de l’AGRIF, je ne me suis jamais défini comme
nationaliste sans assortir cela de la fondamentale considération de Jacques
Bainville : ce dernier aimait à rappeler que le nationalisme n’est qu’un « patriotisme
en alerte », qu’il n’est pas un sentiment ou une doctrine toujours
nécessaires, qu’il n’est légitimé que par les menaces pesant sur la patrie.
Et aujourd’hui prévaut
surtout la conscience que toutes nos patries sont menacées par les mêmes
attaques contre nos identités et nos valeurs, par ce que, à l’AGRIF nous avons
justement appelé le racisme antihumain. C’est dire que si je ne me repens pas
d’avoir jadis lancé le slogan « Sortons
de cette Europe-là ! » désignant évidemment celle de l’eurocratie
totalitaire, antichrétienne, antihumaine, nihiliste, je pourrais aussi bien lancer le cri : « Continuons et développons cette
Europe-là ! ». L’Europe de l’amitié de Chrétienté, de Lépante, l’Europe
de la bataille de Vienne de 1683 conjurant le péril ottoman ; l’Europe de
toutes les forces de lutte contre la culture de mort.
Élection primaire.
Je ne me sens pas obligé
de commenter « à chaud » les événements électoraux
« primaires ». J’attendrai la semaine prochaine pour écrire ce que je
pense du candidat issu du parti « les Républicains ». Mais je serai
très heureux si ce n’est pas Alain Juppé, à mon sens le plus mauvais
idéologiquement des deux compétiteurs.
Et je comparerai alors,
à l’aune de nos valeurs de « droite de conviction », les idées et
positions de François Fillon à celles, actuelles, de Marine Le Pen.