J’en suis éberlué :
Marine Le Pen vient de proférer à la télévision que je l’aurais traitée de « night-clubeuse ».
Cela n’a jamais été !
Ce n’est pas de mon
vocabulaire. Et, sauf nécessité pour répliquer à certaines attaques malhonnêtes
contre moi, je ne m’en prends jamais aux personnes que je considère, malgré
tout, encore, comme faisant partie de ma famille politique. Je me contente de
déplorer la manière dont certains, tel son trésorier, se campent aujourd’hui
pour être à toute force dans le vent.
Marine, candidate à la
présidence de la République, croit utile de pratiquer de la dérision à bon
compte contre moi, sur les télés, alors que, elle le sait, je ne bénéficie d’aucune
possibilité de réplique médiatique. Ce n’est pas élégant.
En apparence, elle
semble persister à faire une curieuse fixation sur ma personne. Ainsi fus-je
jadis sa cible dans le bien médiocre livre qu’elle avait signé « À contre-flots ». J’eus la
stupéfaction de découvrir qu’elle s’en prenait à moi du fait de ne pas être admise
à communier à la messe parce que divorcée. Comme si j’étais le pape ! Et
comme si, simple fidèle catholique, j’avais jamais tenu quelque propos sur son
cas et sur cette grave question.
Je pardonne volontiers
cela à Marine et je pourrais m’enorgueillir du fait que somme toute, elle m’honore
en me campant dans le rôle d’une sorte de vigie morale. Or je ne suis pas un
donneur de leçons de morale. Sur ce plan, je m’occupe bien plus de moi que des
autres.
Mais il y a tout de même
une clé au comportement de Marine : à travers moi, en fait, elle s’en
prend à tous ceux qu’elle désigne avec mépris comme les « cathos-tradis ».
Si elle continue dans cette triste voie, et comme elle est par ailleurs, sur
bien des chapitres, encore plus à gauche que Fillon ou Sarkozy, alors je ne
voterai ni ne ferai plus voter pour elle.
Et qui peut dire que nos
voix, alors, seraient si peu déterminantes ?