Après Vincent Peillon, dame Belkacem entend elle aussi marquer son passage à l’Éducation Nationale
par une avancée vers la scolarité pour tous, la plus longue possible.
Elle annonce donc sa
volonté de la rendre obligatoire de 3 à 18 ans. Et sans doute, dans sa tête
comme dans celle de tous les totalitaires jacobins, s’agit-il que l’État puisse
« éduquer » tout au long de la vie modelant et contrôlant l’individu
réchappé à l’IVG jusqu’à sa mort programmée.
Si l’on veut remonter
loin, cela est certes vieux comme le socialisme, qui est la vieillesse du
monde, avec toutes ses utopies au long de l’histoire. Mais plus près de notre
temps, ce sont évidemment chez les idéologues-pédagogues du XVIII° siècle révolutionnaire
que puisent nos archéo-« progressistes ». Et en premier,
systématiquement, chez Jean-Jacques Rousseau, non pas le seul mais le principal
théoricien des relations de l’individu et de l’État selon « le contrat
social ».
Et c’est, selon
Rousseau, dès le plus jeune âge, principalement par l’école, que l’individu
doit être formaté et conformaté. Et la « formation permanente » sous
la férule également, aussi longtemps que possible, de l‘Éducation Nationale
prendra le relais.
Cela, bien sûr, au nom
de la liberté dont la constante et incantatoire boursouflure du mot dissimulera
l’atrophie de la réalité.
Rousseau, dans l’Émile,
a tracé la fondamentale méthode d’éducation républicaine de l’enfant :
« Qu’il croie, écrit-il, toujours être le
maître, et que ce soit toujours vous qui le soyez. Il n’y a pas d’assujetissement
si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté. On captive ainsi la
volonté même. Le pauvre enfant qui ne sait rien, qui ne peut rien, qui ne
connaît rien, n’est-il pas à votre merci ? Ne disposez-vous pas, par
rapport à lui, de tout ce qui l’environne ? N’êtes-vous pas le maître de l’affecter
comme il vous plaît ? Ses travaux, ses jeux, ses loisirs, ses peines, tout
n’est-il pas entre vos mains sans qu’il le sache ? Sans doute il ne doit faire que ce qu’il veut, mais il ne doit vouloir
que ce que vous voulez qu’il fasse ».
Ces lignes sont comme la
charte de toutes les pédagogies manipulatrices, prétendument « non
directives », c’est l’art de violer parfaitement la liberté sous les
apparences de la liberté.
Outre le conditionnement
ainsi des enfants, cela est en effet aussi la clé de celui des adultes et « citoyens »
par les manipulations de la dynamique des groupes.
Car la scolarité
obligatoire jusqu’à 18 ans, et demain au-delà encore, quoi de mieux pour bien
assurer la conformité socialiste des citoyens et même leurs votes ?