jeudi 22 septembre 2016

Avec madame Belkacem, scolaire rime avec totalitaire !



Après Vincent Peillon, dame Belkacem entend elle aussi marquer son passage à l’Éducation Nationale par une avancée vers la scolarité pour tous, la plus longue possible.
Elle annonce donc sa volonté de la rendre obligatoire de 3 à 18 ans. Et sans doute, dans sa tête comme dans celle de tous les totalitaires jacobins, s’agit-il que l’État puisse « éduquer » tout au long de la vie modelant et contrôlant l’individu réchappé à l’IVG jusqu’à sa mort programmée.
Si l’on veut remonter loin, cela est certes vieux comme le socialisme, qui est la vieillesse du monde, avec toutes ses utopies au long de l’histoire. Mais plus près de notre temps, ce sont évidemment chez les idéologues-pédagogues du XVIII° siècle révolutionnaire que puisent nos archéo-« progressistes ». Et en premier, systématiquement, chez Jean-Jacques Rousseau, non pas le seul mais le principal théoricien des relations de l’individu et de l’État selon « le contrat social ».
Et c’est, selon Rousseau, dès le plus jeune âge, principalement par l’école, que l’individu doit être formaté et conformaté. Et la « formation permanente » sous la férule également, aussi longtemps que possible, de l‘Éducation Nationale prendra le relais.
Cela, bien sûr, au nom de la liberté dont la constante et incantatoire boursouflure du mot dissimulera l’atrophie de la réalité.
Rousseau, dans l’Émile, a tracé la fondamentale méthode d’éducation républicaine de l’enfant :
« Qu’il croie, écrit-il, toujours être le maître, et que ce soit toujours vous qui le soyez. Il n’y a pas d’assujetissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté. On captive ainsi la volonté même. Le pauvre enfant qui ne sait rien, qui ne peut rien, qui ne connaît rien, n’est-il pas à votre merci ? Ne disposez-vous pas, par rapport à lui, de tout ce qui l’environne ? N’êtes-vous pas le maître de l’affecter comme il vous plaît ? Ses travaux, ses jeux, ses loisirs, ses peines, tout n’est-il pas entre vos mains sans qu’il le sache ? Sans doute il ne doit faire que ce qu’il veut, mais il ne doit vouloir que ce que vous voulez qu’il fasse ».
Ces lignes sont comme la charte de toutes les pédagogies manipulatrices, prétendument « non directives », c’est l’art de violer parfaitement la liberté sous les apparences de la liberté.
Outre le conditionnement ainsi des enfants, cela est en effet aussi la clé de celui des adultes et « citoyens » par les manipulations de la dynamique des groupes.
Car la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans, et demain au-delà encore, quoi de mieux pour bien assurer la conformité socialiste des citoyens et même leurs votes ?