Je lis avec intérêt les
bons textes sur ce sujet qui fait débat actuellement mais aussi avec
consternation les élucubrations émises par des négationnistes de la réalité de
notre identité de civilisation.
Le fait chrétien
européen, plus que millénaire, malgré toutes les destructions des guerres de
religion et des révolutions se manifeste partout du Cap nord à Gibraltar, de l’Atlantique
à la Mer Noire dans les pierres de la multitude des églises, humbles chapelles,
cathédrales splendides et monastères depuis « l’Europe de Saint Benoît ».
Les racines chrétiennes
de l’Europe comportent naturellement l’héritage greco-latin en grande partie
préservé et transmis par les monastères d’Orient et d’Occident. Elles incluent
évidemment la continuité judéo-chrétienne, le christianisme étant la religion du
Messie prophétisé dans l’Ancien Testament, et venu apporter son Évangile à
toute l’humanité.
Avec les Juifs, fidèles à la Torah, les chrétiens partagent fondamentalement
la morale universelle du Décalogue livré par Dieu à Moïse.
La reconnaissance de la
réalité objective des racines chrétiennes de l’Europe n’exclut donc pas du tout
celle du fait religieux et donc culturel juif. Le ministre Pierre Moscovici,
qui a été plus marqué par son idéologie de jeunesse communiste révolutionnaire
que par son identité juive, s’emberlificote là-dedans.
Cela dit, je crois que
ce serait une erreur de n’agir principalement que pour la reconnaissance de ces
racines. Somme toute, cela risquerait de se limiter à un combat d’objectivation
de l’histoire plutôt que d’agir pour la bien plus nécessaire défense et
actualisation des valeurs chrétiennes du Décalogue et de l’esprit évangélique
dont il faut sans cesse témoigner.
Cela passe notamment
aujourd’hui par la solidarité avec les chrétiens persécutés d’Afrique et d’Asie
par le communisme, l’indouisme et surtout avec différents degrés dans l’hostilité,
la persécution ou la barbarie par la théocratie totalitaire islamique dans l’application
de la charia, avec trop souvent les entreprises de conquête et de terreur
jihâdiste. L’Europe s’est en effet construite sur ses valeurs de civilisation
mais aussi dans sa résistance séculaire aux déferlements des conquêtes
islamiques, arabes ou ottomanes, arrêtées au fil des siècles, à Poitiers, à Las
Navas de Tolosa, à Lépante, à Vienne.