jeudi 12 mai 2016

Racines chrétiennes de l’Europe : Jérusalem, Rome, Athènes.

Je lis avec intérêt les bons textes sur ce sujet qui fait débat actuellement mais aussi avec consternation les élucubrations émises par des négationnistes de la réalité de notre identité de civilisation.
Le fait chrétien européen, plus que millénaire, malgré toutes les destructions des guerres de religion et des révolutions se manifeste partout du Cap nord à Gibraltar, de l’Atlantique à la Mer Noire dans les pierres de la multitude des églises, humbles chapelles, cathédrales splendides et monastères depuis « l’Europe de Saint Benoît ».
Les racines chrétiennes de l’Europe comportent naturellement l’héritage greco-latin en grande partie préservé et transmis par les monastères d’Orient et d’Occident. Elles incluent évidemment la continuité judéo-chrétienne, le christianisme étant la religion du Messie prophétisé dans l’Ancien Testament, et venu apporter son Évangile à toute l’humanité.
Avec les Juifs, fidèles à la Torah, les chrétiens partagent fondamentalement la morale universelle du Décalogue livré par Dieu à Moïse.
La reconnaissance de la réalité objective des racines chrétiennes de l’Europe n’exclut donc pas du tout celle du fait religieux et donc culturel juif. Le ministre Pierre Moscovici, qui a été plus marqué par son idéologie de jeunesse communiste révolutionnaire que par son identité juive, s’emberlificote là-dedans.
Cela dit, je crois que ce serait une erreur de n’agir principalement que pour la reconnaissance de ces racines. Somme toute, cela risquerait de se limiter à un combat d’objectivation de l’histoire plutôt que d’agir pour la bien plus nécessaire défense et actualisation des valeurs chrétiennes du Décalogue et de l’esprit évangélique dont il faut sans cesse témoigner.

Cela passe notamment aujourd’hui par la solidarité avec les chrétiens persécutés d’Afrique et d’Asie par le communisme, l’indouisme et surtout avec différents degrés dans l’hostilité, la persécution ou la barbarie par la théocratie totalitaire islamique dans l’application de la charia, avec trop souvent les entreprises de conquête et de terreur jihâdiste. L’Europe s’est en effet construite sur ses valeurs de civilisation mais aussi dans sa résistance séculaire aux déferlements des conquêtes islamiques, arabes ou ottomanes, arrêtées au fil des siècles, à Poitiers, à Las Navas de Tolosa, à Lépante, à Vienne.