lundi 30 mai 2016

Au rendez-vous de Beziers.


Je suis rentré samedi soir très satisfait du synode de Robert Ménard intitulé « Oz la droite ». Le dimanche, des engagements autres ne me permettaient pas de rester, ce que j’ai bien regretté.
L’AGRIF disposant de l’un des cinq ou six stands dans le hall d’accueil du Palais des Congrès, j’ai eu la joie de pouvoir rencontrer beaucoup de monde et notamment de retrouver nombre de militants que je n’avais pas vu depuis quelques années, venant me raconter leur parcours, quelquefois avec les aléas et les amertumes de la vie dans un parti politique.
J’ai été heureux de dédicacer beaucoup de mes livres, de distribuer force « Griffes » et faire connaître aussi Reconquête à plusieurs. C’est dire que je n’ai pu beaucoup participer aux « tables rondes » qui constituaient la forme essentielle de la concertation dans ce colloque visant, si j’ai bien compris, à faire émerger un corpus d’idées et de propositions de droite en vue des prochaines élections présidentielles.
De toutes façons, comme on ne pouvait participer à tout, j’ai privilégié les rencontres avec des amis me donnant un peu le compte-rendu et leurs impressions sur les débats. Toute ma gratitude à celles qui pendant ce temps « tenaient » le stand et notamment à Lucette Deville et Isabelle Gérard, celles qui furent les collaboratrices fidèles de Marie-France Stirbois au conseil municipal de Nice et qui toujours aidèrent à la réussite de nos réunions autour de Marguerite Lombard et de Jacques Larmande, notre délégué régional.
Bon moment passé bien sûr avec Jacques Bompard, plaisir de bavarder aussi avec Jean-Yves Le Gallou, Bruno Mégret, Jean-Claude Martinez mais aussi les directeurs des autres périodiques de la famille de droite sans cesse décomposée et recomposée.
Café du matin avec l’ami Martial Bild et son équipe de TV Libertés. À l’excellente rédactrice Elise m’interrogeant sur les combats de l’AGRIF j’ai répondu sur la question de l’antiracisme telle que je la traite dans l’éditorial de « La Griffe » à paraître bientôt : « L’antiracisme, ce n’est pas le contraire du racisme, c’est un racisme en sens contraire ».
D’après tout ce que j’ai recueilli d’impressions, je ne suis pas sûr que beaucoup d’idées fondamentalement nouvelles aient été émises par rapport à ce que nous avons depuis bien des années défendu lors de nos grandes journées d’Amitié Française ces dernières années et avec l’Institut du Pays Libre.
Je n’oublie pas non plus que pendant dix-neuf ans j’eus à organiser et diriger les universités d’été du Front National et autres colloques des organismes de formation, Institut de Formation Nationale (IFN), Institut d’Action Culturelle (IAC), Institut de Formation des élus locaux (IFOREL), ma dernière création avant la séparation de 2004.
Peu importe le passé, mais comme la rupture fut essentiellement motivée par mon refus du ralliement enthousiaste de Marine à la loi Veil, je lirai notamment avec attention ce qu’il en a été (ou pas) sur ce point, à Béziers. Peut-être en a-t-on parlé dimanche ?
Naturellement, beaucoup des gens venus me voir m’ont parlé de l’islam, faisant le plus souvent acquisition de l’un ou plusieurs de mes livres sur la question.
Dans les conversations est souvent revenue l’incompréhension sur les propos et les actes du pape François. Je n’ai pu que redire en substance ce que j’ai écrit sur ce blog.
Reste maintenant à voir comment se concrétisera l’initiative de Robert Ménard. Car je ne pense pas qu’il puisse se contenter de répondre comme François après la réception du grand Imam d’Al-Azhar : « L’important de la rencontre, c’est la rencontre ! ».

Mais certes, cette rencontre des Entretiens de Béziers, ce n’était déjà pas rien. Il faut maintenant attendre ce sur quoi elle va politiquement déboucher. En attendant, il faut savoir gré à Robert Ménard qui, de par son propre « cursus » politique, prouve qu’il ne faut jamais désespérer et que le chemin de Damas ne demeure jamais longtemps désert.