Accompagné de Pierre
Henri, notre politologue animateur du pôle communication de l’AGRIF, je
terminais hier au soir à Rambouillet deux jours d’intense activité dans la
région parisienne comme annoncé ici.
J’avais certes retenu
que Laure de Carville m’avait invité à être sur la place de la gare de cette ville
à 19 h 30 et nous y étions bien en avance ; mais j’avais oublié qu’elle m’avait
fixé deux prises de parole :
Il pleuvait et il ne
faisait pas très chaud mais de 19 h 30 à 20 h 30 étaient tout de même là une
vingtaine de bien sympathiques jeunes lycéens et étudiants, filles et garçons,
très attentifs à mes propos sur le sujet choisi : « la continuité
génocidaire » ; c’est-à-dire les analogies idéologiques dans l’horreur
des génocides perpétrés sur plus de deux siècles, par la Convention en Vendée
(le modèle inspirateur) puis par les Jeunes-Turcs, les communistes, les nazis,
et enfin, de nos jours, les islamistes.
À 20 h 30, à peine avais-je répondu à la
dernière question avant que le groupe de ces excellents jeunes gens, mouillés
et transis ne se disperse vers des endroits plus secs, alors que Pierre Henri
et moi nous nous apprêtions à en faire autant, la très aimable organisatrice m’informa
que déjà arrivaient les personnes pour ma deuxième prise de parole, à savoir,
je ne sais plus comment elle me les situa, les « adultes » ?, ou
les « vieux », ou les « moins jeunes ».
Sans doute avait-elle estimé
que la manière de parler de l‘animateur ou le mode d’écoute de l’assistance
devaient être différentes selon les générations. Ce qui peut être vrai en d’autres
circonstances et sur d’autres sujets ou avec d’autres publics.
En l’occurrence, il n’en
était rien et j’ai eu le même plaisir à parler aux uns et aux autres, même si à
la vérité les questions les plus pertinentes ont été le fait des plus jeunes,
notamment pour en savoir plus sur le génocide arménien que ce que on leur en a
dit – si peu dit – au lycée.
L’après-midi, au
Pecq-sur-Seine, Michel Valadier, le très remarquable créateur du magnifique
groupe scolaire Saint-Dominique, m’avait convié à parler dans un temps d’une
heure et demie de l’islam à 150 élèves des classes supérieures ou terminales. Un
mot ici pour dire la superbe réussite de son œuvre d’enseignement, totalement libre,
passée en quelques années de 30 à 900 élèves !
Les garçons occupant la
gauche de la salle, les filles la droite, j’avais tout en parlant le spectacle
d’un auditoire pesant manifestement la gravité de la question traitée, qui
pèsera sur leur vie.
Ma ligne directrice,
chers lecteurs de ce blog, vous vous en doutez : le défi de l’islam
certes, qu’il faut connaître, théocratie totalitaire que l’on ne peut
imbécilement considérer comme un Bruno Le Maire parlant lui aussi, comme les
autres, du danger de « l’islam politique », comme pour le distinguer
de « l’islam religieux », alors que l’islam ne distingue pas ce qui
revient à Dieu et ce qui est du domaine de César. Ma conclusion porta, bien sûr,
sur la manière de relever le défi. En haïssant les musulmans ? Non, mais
en les aimant ! Car refuser l’islam, c’est une chose, mais détester les
musulmans, c’en est une autre et que souhaiter de mieux pour eux sinon leur
conversion au christianisme comme nos amis Christophe Bilek, Saïd Oujibou et bien
d’autres leur en ouvrent la voie. Et de réfléchir donc aux réflexions prophétiques
du père Charles de Foucauld : « Ces
peuples seront chrétiens ou nous chasseront ».
Cela vaut toujours pour
les musulmans installés en France et en Europe. En rentrant sur Paris, nous
faisions l’examen critique des deux journées écoulées. Celle de la veille, le
mercredi, avec notre émission sur Radio-Courtoisie, réussie nous semblait-il,
avec un grand arrivage de questions et de messages approbateurs mais aussi quelquefois
très utilement critiques.
J’apprends la
perquisition policière qui a visé ce matin le mouvement « Riposte laïque »
dirigé par les sympathiques militants Pierre Cassen et Christine Tasin. On le
sait, je ne suis pas de leur « paroisse » et même sur la question de
l’islam, nos approches sont différentes. Mais ils sont de ma patrie. Et ils sont
des gens sincères, courageux, intelligents.
Ce ne sont évidemment
pas des terroristes ni même des trublions de l’ordre public. Ce sont des
patriotes, de gauche certes, mais d’une gauche qui au moins ne veut pas faire
table rase du patrimoine de notre pays.
Je leur exprime ma bien
fraternelle amitié chrétienne et française et ce lundi, après consultation des
autres dirigeants de l’Institut du Pays Libre, nous publierons le communiqué
qui s’impose pour la défense de leur liberté.