vendredi 11 mars 2016

Vincent Lambert sous la tutelle de … son épouse !

Il y a aujourd’hui une ample matière pour un ouvrage sur la partialité idéologique de bien des magistrats et tribunaux mais aussi sur l’incohérence dont elle est quelquefois doublée.
Ainsi le dernier jugement en date dans la tragédie de Vincent Lambert est-il pour le moins stupéfiant. Il méritera de rester dans l’histoire comme l’exact contraire du célèbre jugement de Salomon !

Le juge des tutelles de Reims vient en effet de donner à Rachel, l’épouse de Vincent Lambert, la tutelle sur son mari. Au mépris du fait qu’il y a belle lurette qu’elle ne vit plus auprès de lui et qu’elle ne souhaite qu’une chose : qu’on arrête de le maintenir en vie et surtout donc qu’on ne le transfère pas en un autre hôpital où des équipes soignantes attachées au respect de la vie sont disposées à lui donner les soins qu’on lui refuse à Reims depuis des années aussi, ce qui évidemment n’a pas contribué à améliorer son état !

Le juge de Reims ayant constaté l’opposition entre les deux parties en présence de la famille de Vincent (la pro-vie et la pro-euthanasie), il est incroyable qu’il ait confié la tutelle à la seconde. Mais il a assorti cette décision par la nomination de l’UDAF (Union Départementale des Affaires Familiales) pour « assister  ou représenter, si besoin est, Vincent Lambert lorsque ses intérêts seront en opposition avec ceux de son tuteur » (sic !). Cela est tout simplement surréaliste !

Notre ami Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent, a commenté lumineusement ainsi la chose :
« On affirme la bienveillance de Rachel Lambert pour son mari mais on s’en méfie quand même assez pour l’encadrer d’un subrogé. C’est du jamais vu : on lui donne la tutelle mais on la tient à l’œil ».


À la vérité cela relève d’une belle hypocrisie ! L’Agrif continuera en cette affaire à apporter tout le soutien possible aux parents de Vincent Lambert et à Jérôme Triomphe. Dans ce procès, c’est effet contre ce que nous appelons le « racisme anti-humain » qu’ils se battent, expression de l’idéologie nihiliste de la culture de mort.