Il
y a aujourd’hui une ample matière pour un ouvrage sur la partialité idéologique
de bien des magistrats et tribunaux mais aussi sur l’incohérence dont elle est
quelquefois doublée.
Ainsi
le dernier jugement en date dans la tragédie de Vincent Lambert est-il pour le
moins stupéfiant. Il méritera de rester dans l’histoire comme l’exact contraire
du célèbre jugement de Salomon !
Le juge des
tutelles de Reims vient en effet de donner à Rachel, l’épouse de Vincent
Lambert, la tutelle sur son mari. Au mépris du fait qu’il y a belle lurette
qu’elle ne vit plus auprès de lui et qu’elle ne souhaite qu’une chose :
qu’on arrête de le maintenir en vie et surtout donc qu’on ne le transfère pas
en un autre hôpital où des équipes soignantes attachées au respect de la vie
sont disposées à lui donner les soins qu’on lui refuse à Reims depuis des
années aussi, ce qui évidemment n’a pas contribué à améliorer son état !
Le
juge de Reims ayant constaté l’opposition entre les deux parties en présence de
la famille de Vincent (la pro-vie et la pro-euthanasie), il est incroyable
qu’il ait confié la tutelle à la seconde. Mais il a assorti cette décision par
la nomination de l’UDAF (Union Départementale des Affaires Familiales) pour « assister
ou représenter, si besoin est, Vincent Lambert lorsque ses intérêts seront en
opposition avec ceux de son tuteur » (sic !). Cela est tout
simplement surréaliste !
Notre
ami Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent, a commenté lumineusement
ainsi la chose :
« On
affirme la bienveillance de Rachel Lambert pour son mari mais on s’en méfie
quand même assez pour l’encadrer d’un subrogé. C’est du jamais vu : on lui
donne la tutelle mais on la tient à l’œil ».
À
la vérité cela relève d’une belle hypocrisie ! L’Agrif continuera en cette
affaire à apporter tout le soutien possible aux parents de Vincent Lambert et à
Jérôme Triomphe. Dans ce procès, c’est effet contre ce que nous appelons le
« racisme anti-humain » qu’ils se battent, expression de l’idéologie
nihiliste de la culture de mort.