Le projet de loi qui devait
nécessiter une réforme constitutionnelle sur la déchéance de la nationalité
pour les terroristes est donc abandonné.
J’avais écrit ici et
dans Reconquête combien je le trouvais inutile et même absurde. Je rappelais qu’il
suffisait de déclarer « d’indignité nationale » les coupables de
crimes contre l’humanité ou contre la nation. C’est ainsi que, faute qu’il ait
été châtié par un tribunal de la République, le 9 novembre 1997
Chrétienté-Solidarité, rassemblant les témoignages de plusieurs de ses victimes
rescapées, avait fait désigner de ce qualificatif par un tribunal de l’honneur
français le traître communiste Georges Boudarel, tortionnaire de nos soldats en
Indochine.
Du projet de loi « El
Khomri » de réforme du code du travail il ne va également rien subsister,
à supposer qu’il ne soit pas également retiré.
Finalement, des
propositions de réforme du gouvernement Hollande-Valls, ce n’est que la loi
Taubira sur le « mariage » dit pour tous qui sera passée. Après la
loi Veil sur l’avortement, elle est la seconde loi dite « sociétale »
- c’est-à-dire en réalité antisociale – de la cinquième République, lois
nihilistes impulsées par la culture de mort. Pourtant, jamais projet de loi n’avait
depuis longtemps, depuis celui visant l’enseignement libre, suscité des
manifestations d’opposition d’une telle ampleur.
Et les foules ne se
bousculaient pas pour soutenir cette loi allant tellement à l’encontre des
sentiments naturels du peuple français sur cette question. Seulement voilà,
ceux qui auraient du être ouvertement et décisivement à la manœuvre pour
imposer le retrait se retranchèrent d’abord derrière Frigide Barjot puis, moins
folle qu’elle mais pas d’une grande trempe politique, la sympathique Ludovine
de la Rochère.
La loi Veil fut votée en
1975, grâce à la gauche (avec des exceptions) mais surtout à cause de la
mollesse de la droite dont la plupart des chefs ne manifestèrent en ordre
plutôt dispersé qu’une opposition de façade juste à des fins électorales. Front
National y compris.
Quant à l’épiscopat, et
même au rabbinat, il y en eu bien cette fois quelques-uns pour manifester leur
opposition. Mais ce ne fut guère l’unanimité dans la combativité…
La loi Taubira n’est
donc passée qu’en raison de la hargne idéologique et flicarde de l’alliance
circonstancielle Valls-Taubira, (parce que, sauf leur commune inspiration dans
la maçonnerie la plus destructionniste, ces deux-là ne s’aimaient pas beaucoup !).
La Manif pour tous fut
certes un grand mouvement sain et sympathique ; notamment constitué de ce
qu’il y avait de mieux dans le tissu paroissial encore subsistant mais néanmoins
globalement anémié par un détournement de l’esprit chrétien de paix en pacifisme
coupable.
Mais surtout, il était
ramolli par le haut par le refus et même la terreur de toute stratégie politique
qui est hélas une des constantes de la droite bien pensante. Nous aurons à en
reparler.