jeudi 31 mars 2016

Seule la loi Taubira…

Le projet de loi qui devait nécessiter une réforme constitutionnelle sur la déchéance de la nationalité pour les terroristes est donc abandonné.
J’avais écrit ici et dans Reconquête combien je le trouvais inutile et même absurde. Je rappelais qu’il suffisait de déclarer « d’indignité nationale » les coupables de crimes contre l’humanité ou contre la nation. C’est ainsi que, faute qu’il ait été châtié par un tribunal de la République, le 9 novembre 1997 Chrétienté-Solidarité, rassemblant les témoignages de plusieurs de ses victimes rescapées, avait fait désigner de ce qualificatif par un tribunal de l’honneur français le traître communiste Georges Boudarel, tortionnaire de nos soldats en Indochine.
Du projet de loi « El Khomri » de réforme du code du travail il ne va également rien subsister, à supposer qu’il ne soit pas également retiré.
Finalement, des propositions de réforme du gouvernement Hollande-Valls, ce n’est que la loi Taubira sur le « mariage » dit pour tous qui sera passée. Après la loi Veil sur l’avortement, elle est la seconde loi dite « sociétale » - c’est-à-dire en réalité antisociale – de la cinquième République, lois nihilistes impulsées par la culture de mort. Pourtant, jamais projet de loi n’avait depuis longtemps, depuis celui visant l’enseignement libre, suscité des manifestations d’opposition d’une telle ampleur.
Et les foules ne se bousculaient pas pour soutenir cette loi allant tellement à l’encontre des sentiments naturels du peuple français sur cette question. Seulement voilà, ceux qui auraient du être ouvertement et décisivement à la manœuvre pour imposer le retrait se retranchèrent d’abord derrière Frigide Barjot puis, moins folle qu’elle mais pas d’une grande trempe politique, la sympathique Ludovine de la Rochère.
La loi Veil fut votée en 1975, grâce à la gauche (avec des exceptions) mais surtout à cause de la mollesse de la droite dont la plupart des chefs ne manifestèrent en ordre plutôt dispersé qu’une opposition de façade juste à des fins électorales. Front National y compris.
Quant à l’épiscopat, et même au rabbinat, il y en eu bien cette fois quelques-uns pour manifester leur opposition. Mais ce ne fut guère l’unanimité dans la combativité…
La loi Taubira n’est donc passée qu’en raison de la hargne idéologique et flicarde de l’alliance circonstancielle Valls-Taubira, (parce que, sauf leur commune inspiration dans la maçonnerie la plus destructionniste, ces deux-là ne s’aimaient pas beaucoup !).
La Manif pour tous fut certes un grand mouvement sain et sympathique ; notamment constitué de ce qu’il y avait de mieux dans le tissu paroissial encore subsistant mais néanmoins globalement anémié par un détournement de l’esprit chrétien de paix en pacifisme coupable.

Mais surtout, il était ramolli par le haut par le refus et même la terreur de toute stratégie politique qui est hélas une des constantes de la droite bien pensante. Nous aurons à en reparler.