Dimanche des Rameaux, la date
n’était certes pas idéale pour cette réitération, coûte que coûte, de tenir
notre Salon du Livre de l’Agrif après l’interdiction de celui du 15 novembre
2015 en raison des attentats du 13.
Mais nous n’avions pas le
choix : c’était la seule possibilité à l’Espace Charenton ; et
ailleurs, pour un autre dimanche dans les mois à venir, il n’y avait plus de
possibilités ou alors, à des prix encore plus prohibitifs.
Disons-le tout net, eu égard à
cela, la journée a été un succès.
Ayant assisté selon leurs
paroisses aux premières messes du matin, dès 10 heures la plupart de nos
militants étaient à pied d’œuvre : les uns pour un service d’ordre
parfait, jeune, aussi vigilant que poli, à la fois discret et omni présent sous
la houlette de Didier ; les autres déchargeant les livres et disposant la
grande salle des signatures sous la houlette de Richard et de Pierre Henri.
Sous la direction d’Anne Cognac,
on préparait aussi les entrées et les caisses de paiement pour l’après-midi.
Enfin, avec Cécile Montmirail,
Hortense Sauveur, Marie-Liesse et Marie-Claire, allait œuvrer l’équipe
d’accueil des quatre vingt dix auteurs signataires.
Bien sûr, avec Yvonne et Pierre,
mes amis irremplaçables, une présence efficace et souriante aux stands de
Chrétienté-Solidarité.
L’après-midi les allocutions
annoncées de Guillaume de Thieulloy, Jeanne Smits et Jérôme Triomphe, mais
surtout la remise de prix du Salon du Livre de l’Agrif et de l’Amitié Française
à l’admirable Viviane Lambert pour son livre si émouvant : « Pour la
vie de mon fils ».
Mais de tout cela, avec les
belles photos de Louis Chagnon ou de Jacques Le Morvan, on reparlera dans les
prochains numéros de La Griffe et de Reconquête.
J’avais l’illusion de pouvoir le
lendemain rentrer chez moi à l’heure prévue puisqu’en raison de la grève juste
annoncée la veille, Air-France m’avait prévenu de ce que mon heure de départ
était avancée. Cela se solda par … quatre changements d’horaire, deux heures
d’attente de plus dans la salle d’embarquement et une heure et demi dans
l’avion !
À l’issue de la première heure,
selon mon habitude en pareils cas, trop fréquents, j’ai jugé nécessaire de
fermement proposer à voix très audible aux braves gens engourdis de venir solliciter
avec moi auprès du bureau d’information la joie d’une visite aux contrôleurs
que j’ai qualifié de « syndicalistes dévoyés, preneurs d’otages ».
Avec des têtes de dhimmis des syndicats, la plupart m’ont regardé aussi
amorphes que des bons bovidés. Du moins ai-je pu obtenir que vienne s’enquérir de moi je ne sais quel
chargé de communication m’assurant qu’il comprenait mon courroux et qu’Air
France me priait d’accepter ses excuses. Sans doute jusqu’à la prochaine grève
des pilotes !
Pour l’heure, je me dis que mieux
valait être hier à orly qu’aujourd’hui à l’aéroport de Bruxelles.
Pauvre Europe !